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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 26 septembre 2008 à 13h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

C'est la « fin des artifices », nous a dit M. Woerth : ce n'est pas gentil pour le ministre Sarkozy, qui était donc dans les faux-semblants !

Vous administrez aux Français un remède de cheval, mais vous maîtrisez de mieux en mieux la communication pour accréditer votre version des faits. Cela nous oblige à faire durer le débat : l'expérience montre en effet que, lorsque le débat dure, les médias finissent par comprendre. Nous nous expliquerons donc longuement pour faire de la pédagogie.

Nous avons beaucoup amélioré nos relations avec Mme Lagarde et M. Woerth. Cela me fait penser à l'humanisation de la peine de mort, par la substitution de la guillotine à l'écartèlement ! Avant de nous passer la cagoule, les ministres nous disent au revoir avec un sourire – mais cela ne change rien à la cruauté de la peine…

J'en viens à mes questions. Comment compenserez-vous aux communes les coupes claires effectuées sur la DSU au moment même où la crise aggrave les besoins sociaux et où les communes ayant des logements sociaux se retrouvent pénalisées par la suppression de ce critère ?

Envisagez-vous de créer un véritable impôt minimal sur le revenu, au lieu de l'ersatz aujourd'hui prévu pour le RSA ?

Accepterez-vous un amendement plafonnant la restitution au titre du bouclier fiscal – par exemple à 5 000 euros par an – pour en cibler le bénéfice sur les foyers moyens et modestes ?

Quelles dispositions envisagez-vous pour pénaliser les placements dans les paradis fiscaux ou bancaires pourfendus hier par l'UMP à Toulon ? Il va bien falloir reparler du Liechtenstein !

Vous voulez relancer les privatisations. L'État va-t-il utiliser sa participation dans le capital de Renault pour faire pression sur M. Ghosn afin qu'il renonce à sa politique de licenciements ?

Vous avez dit que 50 % des économies réalisées grâce aux suppressions de postes dans la fonction publique seraient reversées aux fonctionnaires. Combien cela représente-t-il en moyenne par mois et par fonctionnaire ?

J'associe à ma dernière question mon collègue Gérard Bapt. Un jeune de sa circonscription qui vient de partir en Afghanistan a dû s'acheter lui-même son gilet pare-balles et ses godillots – 1 000 euros. Pouvez-vous nous en dire plus ? Si ce cas n'est pas une exception, nous renouons avec la tradition du Moyen-Age, qui voulait que les lansquenets partant à la guerre se payent leur équipement ! Nous attendons une réponse précise.

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