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Intervention de général d'armée Jean-Louis Georgelin

Réunion du 13 janvier 2009 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée Jean-Louis Georgelin :

Le succès des opérations reposera essentiellement sur la maîtrise du flux des départs. Il convient de veiller à conserver dans nos rangs le personnel détenant des spécialités indispensables à notre engagement au maintien de nos capacités opérationnelles. La manoeuvre en étant à ses débuts, il est prématuré de tirer des conclusions définitives.

Il existe deux sortes de départs : ceux qui ne bénéficient d'aucune aide, c'est-à-dire la « respiration habituelle » et ceux qui sont aidés pour la « surventilation de la déflation ». Nous ne percevons pas de mouvement de fond de ralentissement du nombre de départs sans aide, que pourrait provoquer un éventuel effet d'aubaine. Nous avons cependant des craintes, eu égard au durcissement prévisible du marché de l'emploi. S'agissant des départs aidés, il faut distinguer deux catégories : les reconversions dans les fonctions publiques, avec 1 100 mouvements par an prévus vers la fonction publique d'État et les départs avec versement d'un pécule, qu'il est prévu de servir à 1 150 militaires cette année.

En ce qui concerne les drones, les SDTI – Systèmes de drones tactiques intérimaires – se révèlent performants pour appuyer la manoeuvre d'infanterie. De même, les nouvelles fonctions comme le ROEM – Renseignement d'origine électromagnétique – sont désormais parfaitement intégrées par nos jeunes officiers. Encore faut-il que nous ayons les moyens humains et financiers de les déployer sur les théâtres d'opération. L'enjeu consiste à acquérir de l'information et à la faire parvenir à celui qui décide, c'est-à-dire bien souvent le chef de section ou le commandant de compagnie.

La France a choisi de s'appuyer sur son industrie nationale plutôt que d'acquérir sur étagères des drones israéliens ou américains. Nous disposons donc de SDTI et de DRAC – Drones de renseignement au contact – et nous aurons bientôt les SIDM – Systèmes intérimaires de drone MALE. La LPM prévoit les moyens financiers d'un soutien technique en la matière de même qu'une provision pour l'acquisition sur étagères de moyens complémentaires ou de remplacement, qui pourront être adaptés au fil des ans, et, enfin, le lancement des programmes d'équipement de la génération suivante, notamment le drone MALE et les drones tactiques terrestres ou embarqués.

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