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Intervention de Pierre Méhaignerie

Réunion du 27 octobre 2008 à 17h00
Commission élargie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président :

Dans le contexte budgétaire actuel, il me semble nécessaire de relativiser les critiques.

Pour avoir visité bon nombre d'institutions culturelles, il me semble que nous n'avons pas à rougir de la comparaison avec nos voisins européens, qu'il s'agisse des cinémas, des musées, des bibliothèques ou des grandes institutions parisiennes. Ne faisons pas preuve d'un pessimisme excessif !

L'action culturelle est essentielle. J'en suis si convaincu que 21 % du budget de fonctionnement de ma communauté d'agglomération y est consacré. Nous ne recevons pas d'aide de la part de l'État, mais nous n'en souffrons pas trop. Il faut être conscient que nous sommes aujourd'hui à la croisée des chemins, et que l'État ne peut pas tout faire.

Le volet du patrimoine est en revanche très inquiétant, avec une baisse de 18 % des autorisations d'engagement. Où trouver d'autres ressources : dans des privatisations ?

Pour ce qui est du spectacle vivant, de grandes inquiétudes se sont fait jour et je rappelle que le SYNDEAC, le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles, est le lieu d'un corporatisme puissant. Il ne faut pas avoir peur de dire que les grandes institutions doivent, comme tout le monde, améliorer leur degré d'autofinancement et leur productivité. C'est le seul moyen de pouvoir aider aussi les petites compagnies.

En ce qui concerne la prescription des fouilles, je rappelle que la loi est loin de la rendre systématiquement obligatoire. De la même manière, si d'importants efforts sont à faire en matière de qualité architecturale, cela ne passe pas forcément par l'obligation de l'intervention d'un architecte en dessous de 180 mètres carrés.

Enfin, je n'arrive pas à comprendre la raison de l'attaque portée contre les compagnies d'amateurs, et des contraintes qui entravent leur développement. Il est urgent de répondre aux inquiétudes de toutes ces institutions qui ne demandent rien à l'État, mais qui n'ont pas envie d'être bientôt régies par le code du travail.

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