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Intervention de Françoise Renard

Réunion du 18 février 2009 à 11h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Françoise Renard, adjointe au directeur des relations sociales de la Société générale :

52 ou 53 %. Comment les hommes ont-ils réagi ? Les managers ont compris qu'il y avait une vraie volonté politique de la part de l'entreprise. Je ne dis pas que ce soit facile partout, ni que les directeurs des ressources humaines des pôles n'aient pas à relayer fortement discours et pratiques. Il faut toujours que nous fassions attention : les décisions prises sur le plan individuel doivent être incontestables ; la qualité de la prestation joue aussi dans la rémunération. Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu à affronter de « collectif hommes », et très peu de remarques de cet ordre sont remontées jusqu'à nous.

Nous espérons que, progressivement, nous n'aurons plus à procéder à ces rattrapages. L'objectif même d'une politique volontariste en matière de gestion des femmes est de faire en sorte que demain, ou après-demain, nous n'ayons plus à nous préoccuper des écarts salariaux. C'est aussi l'objectif de la loi.

Combien de temps cela demandera-t-il ? Je n'en sais rien. Je constate malgré tout que, depuis de longues années, concernant nos barèmes de recrutement, nous ne faisons aucune différence entre les hommes et les femmes quand il s'agit de personnes qui ont la même formation. Les uns et les autres sont payés de la même façon. Il faut cependant être vigilants par la suite, sur toute la durée de la carrière, notamment après le deuxième ou le troisième poste, au moment où les femmes qui ont des enfants s'absentent. Voilà pourquoi nous avons pris des mesures concernant la parentalité.

Dans nos accords, et de façon plus générale, nous veillons à ce que les carrières des femmes rentrant de congé de maternité continuent de se dérouler normalement. Mais il y a une difficulté, liée au temps partiel : de nombreuses jeunes femmes, à leur retour, demandent à travailler à 80 %. Or, dans les très petites structures, cela peut compliquer la gestion et certains postes s'y prêtent moins bien que d'autres, tant sur le plan pratique que sur le plan managérial. Quoi qu'il en soit, nous avons toujours affirmé que le temps partiel était possible sur tous les postes que l'entreprise.

Il faut aussi que les femmes fassent leurs propres choix et prennent leur destin en main. On ne peut pas tout attendre de l'entreprise. Par exemple, les femmes doivent apprendre à constituer leurs propres réseaux, ce qu'elles ne font pas naturellement.

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