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Intervention de Jacques Barrot

Réunion du 5 novembre 2007
Délégation pour l’union européenne

Jacques Barrot, Vice-président de la Commission européenne et commissaire chargé des transports :

a souligné la nécessité de promouvoir l'exigence de développement durable, grâce au transfert modal, c'est-à-dire le report du transport de marchandises de la route vers le fer et la mer.

L'Europe, et la France en particulier, sont en retard en la matière, bien qu'il faille éviter d'opposer la route et le fer mais, au contraire, favoriser leur coopération, à défaut de laquelle la chaîne logistique ne peut fonctionner efficacement.

Une telle orientation commande de développer les infrastructures. Toutefois, le montant des crédits peu élevé affecté aux réseaux transeuropéens (RTE) – soit 6 milliards d'euros pour la période 2007-2013 – impose de privilégier les sections transfrontalières et les goulots d'étranglement, essentiellement ferroviaires. 80 % des RTE établis concernent des fois ferrées. En ce qui concerne la France, sont incluses dans les RTE les liaisons Dax-Vittoria, Perpignan-Figueiras, tandis que la traversée centrale des Pyrénées bénéficie d'un crédit d'études. La France a toutefois négligé les liaisons avec l'Espagne.

La France doit s'engager dans la réalisation d'infrastructures nouvelles, afin de permettre de dégager les voies actuelles.

En tout état de cause, des lignes dédiées au fret doivent être mises en place pour développer le transport de marchandises, avec un lien avec les transports fluvial et maritime, et permettre l'instauration de bonnes relations entre les ports et l'Hinterland, à défaut desquelles il y aura un détournement de trafic au profit d'autres ports.

Il importe de réfléchir au développement des biocarburants.

En ce qui concerne l'évolution des techniques de transport intelligent, il faut développer la radionavigation par satellite, laquelle aidera à la mobilité urbaine.

La mobilité durable doit se déployer dans un contexte de sécurité. C'est pourquoi la liste noire des compagnies aériennes doit jouer un rôle dissuasif, tandis que le troisième paquet de sécurité maritime doit être adopté, car il concourt à l'établissement d'une chaîne complète de sécurité dans le transport maritime.

En revanche, il y a lieu de déplorer la trop grande lenteur des progrès de la sécurité routière, compte tenu du nombre encore élevé de décès, soit 40 000 personnes par an dans l'Union.

Enfin, l'exigence de mobilité doit déboucher sur le développement de l'accessibilité aux transports, ce qui impose, par exemple, de réfléchir à l'indemnisation des passagers du transport aérien en cas de vols retardés.

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