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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 5 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Agriculture pêche forêt et affaires rurales

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Vous le dites fort bien, monsieur Gremetz, avec toutes ses astreintes, l'élevage laitier est l'un des métiers les plus durs de la production agricole – j'en sais quelque chose, pour avoir été pendant près de vingt ans élu dans une région d'économie laitière. Ces hommes et ces femmes méritent avant tout notre respect, et l'augmentation des prix que nous avons connue l'an dernier et qui a permis une meilleure rémunération de leur travail était une bonne nouvelle.

Le marché du lait est très volatile, ce qui me pousse à être extrêmement réservé sur la question des quotas. Nous devons veiller aux risques de surproduction. Dans la conjoncture présente, j'ai donné un signal clair sur les respect des quotas actuels. Il m'a semblé que l'offre devait être maîtrisée pour éviter un effondrement des prix, et j'ai donc rappelé que des pénalités seraient appliquées en cas de dépassement des quotas individuels par les producteurs.

Sans revenir sur le passé, je me suis attaché à recréer les conditions de la confiance, pour que le Comité national de l'industrie et de l'économie laitière puisse mener les discussions interprofessionnelles d'un cadre sécurisé. Aujourd'hui, c'est dans ce cadre que producteurs et industriels discutent – difficilement, il est vrai, compte tenu du retournement du marché. Chacun doit faire des efforts, mais je souhaite que les producteurs de lait puissent, pour les raisons que vous avez évoquées, monsieur Gremetz, être payés à un juste prix. Je fais appel à la responsabilité de chacun pour que les discussion en cours aboutissent dans les jours qui viennent.

Nous devons enfin, au-delà des mesures conjoncturelles, anticiper sur les prochaines années. Comme je le disais à M. Chassaigne, nous devons accompagner l'économie laitière. Je veillerai ainsi, dans les deux piliers de la PAC et en usant éventuellement pour cela d'une partie des crédits de la modulation, à trouver, à partir de 2010, les moyens d'accompagner financièrement la production laitière dans les zones fragiles et les zones de montagnes.

Telles sont les orientations structurelles et conjoncturelles que soutient le Gouvernement.

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