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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 21 janvier 2009 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

L'Egypte et le Hamas se parlaient dans un cadre très fermé, qui s'est un peu ouvert. Mais pour notre part, nous parlons aussi aux Syriens ; or à chaque fois qu'une délégation du Hamas quittait Le Caire, c'était pour rentrer à Damas. Nous avons eu la possibilité, et nous étions les seuls, de parler à la fois aux Egyptiens et aux Syriens, et donc au Hamas par l'intermédiaire des deux. Nous verrons comment se passent les rencontres de cette semaine : les Israéliens vont jeudi au Caire. Le Hamas, semble-t-il, a accepté de venir seulement samedi. En tout cas, les Egyptiens jouent un rôle très positif.

Oui, Monsieur Bascou, nous devons nous attacher à relancer l'activité parlementaire euro-méditerranéenne et à débloquer le processus de l'Union pour la Méditerranée ; je pense que c'est possible, mais je ne m'engagerai pas sur une date.

Monsieur Tardy, nous pouvons essayer, si on nous le demande, de mieux garantir la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza. L'Egypte a passé un accord il y a un an avec les Etats-Unis pour la fourniture de matériel de détection des tunnels, mais celui-ci n'a pas encore été totalement livré ; si nous sommes sollicités, nous apporterons volontiers notre contribution – mais nous ne pouvons pas intervenir sur le territoire égyptien. Cela dit, tant que durera le blocus de Gaza, il y aura de la contrebande ; nous sommes partisans, nous l'avons dit maintes fois, de la levée de ce blocus – qui ne profite pas à Israël.

Concernant la Côte d'Ivoire, Monsieur Remiller, je dois rencontrer dans les jours à venir M. Choi, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies. Il semble toujours penser que l'élection, dont on a justifié le report par des difficultés techniques, va avoir lieu ; je vous ferai part de ce qu'il m'aura dit.

Monsieur Muselier, l'ONU ne fonctionne pas si mal – voyez le Kosovo, voyez la résolution 1860 sur le Moyen-Orient. Bien sûr, sa réforme est nécessaire, et peut-être faut-il faire une proposition provisoire. Il nous fallait attendre la fin de la présidence française de l'Union européenne ; nous nous attelons maintenant à ce dossier. La réflexion que nous allons avoir la semaine prochaine sur les opérations de maintien de la paix sera l'occasion de dresser un bilan, mais l'ONU, même s'il faut la réformer, est irremplaçable.

Concernant, dans le cadre du groupe de Minsk, les rapports entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, Monsieur Remiller, l'accord n'est pas encore signé. La Russie a joué un rôle qu'il faut saluer. Sur le terrain, nous avons consolidé la situation. La Conférence ministérielle de l'OSCE a été très positive ; nous poursuivons les contacts.

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