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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 21 janvier 2009 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

On ne peut pas répondre à toutes les demandes, mais l'idée est bien de tenir compte de l'augmentation du coût de l'immobilier.

S'agissant de la scolarité à l'étranger, je n'entrerai pas dans la polémique sur la gratuité. En septembre prochain, celle-ci sera applicable en terminale, en première et en seconde.

En Afghanistan, il n'y aura pas de solution militaire au conflit, mais il faut absolument conforter nos amis. Tout en sécurisant la population, nous devons, comme cela s'est fait dans le domaine de la santé, donner les responsabilités aux Afghans. M. Robert Gates, secrétaire d'Etat à la défense de M. Bush que M. Obama a maintenu à son poste, a déjà décidé l'envoi de 20 000 soldats américains de plus.

En ce qui concerne le conflit russo-ukrainien, pour le moment le gaz arrive partout, y compris en France. L'Union européenne s'est montrée au début, grâce à la présidence tchèque, capable d'unité et de solidarité mais très vite, pressés par leurs besoins, certains pays ont été tenté de faire cavalier seul, ce qui n'a pas facilité le dialogue. Cette crise a fait apparaître de façon criante la nécessité, d'abord, de diversifier nos voies d'approvisionnement ; celle, ensuite, d'améliorer les interconnexions de gazoducs entre les pays européens, afin de permettre une solidarité interne. Au Conseil européen de mars, la question de l'énergie sera à nouveau posée.

Enfin, Monsieur Kucheida, Hubert Védrine est mon ami, mais il m'a néanmoins surpris en disant de l'Europe qu'elle ne devait pas attendre les Etats-Unis : c'est bien ce que nous avons fait au Moyen-Orient ! Nous nous sommes engagés à fond dans la Conférence de Paris ; nous avons condamné les colonisations, le Président de la République l'a fait à la tribune de la Knesset, et nous continuons à le faire, considérant que c'est un obstacle absolu à la formation d'un Etat palestinien. Nous le faisons parce que nous sommes les amis d'Israël. Quant à l'Union pour la Méditerranée, Monsieur Vauzelle, l'Autorité palestinienne et Israël y ont obtenu un poste de secrétaire général adjoint.

Monsieur Christ, hier, avec l'accord de M. Kabila et du gouvernement de Kinshasa, des soldats rwandais ont passé la frontière ; en principe, ils ne doivent pas rester longtemps. L'objectif que la France soutient et que M. Obasanjo, l'ancien président du Nigéria, a mis en avant, c'est une approche coopérative dans la gestion des ressources minières et du développement régional dans le respect de la souveraineté de la RDC.

Monsieur Boucheron, nous avons eu l'occasion d'affirmer très fortement nos positions lors de la Conférence de Paris. Ensuite, nous avons déployé notre énergie diplomatique et politique entre les Egyptiens, seuls interlocuteurs immédiats du Hamas, et les Israéliens ; et nous n'avons pas cessé de demander à M. Abou Mazen de parler au Hamas, mais il ne le voulait pas, et, disait-il, ne le pouvait pas. Une rencontre entre le Hamas et l'OLP devait avoir lieu début novembre, mais le Hamas de Damas l'a interdite ; dès lors, tout le monde s'attendait à ce que la crise éclate. La médiation avec l'Egypte a réussi, trop tard bien sûr pour les victimes. Le cessez-le-feu était la priorité, et je ne crois pas que nous pouvions être plus efficaces. Si le Hamas accepte l'idée d'un gouvernement d'union nationale, j'en serai le premier ravi.

Quant aux Iraniens, je leur ai parlé fréquemment pendant cette crise. M. Mottaki avait dit qu'il viendrait à la réunion de Paris, avec l'Afghanistan et ses voisins, mais au dernier moment il a annulé sa venue.

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