Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 14 octobre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour le financement de l'économie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

Je suis d'accord, monsieur Apparu, et il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Le Président, après tout, n'est élu que depuis dix-huit mois. Il est vrai que, ce week-end, ce sont incontestablement des habits de chef d'État qu'il a revêtus. Mais il y a si longtemps que nous le voyons se comporter en chef de parti, alors même qu'il exerce la charge suprême, qu'il nous fallait confirmation que le malade était bien guéri !

Nous ne déposerons pas d'amendements sur le texte, car nous estimons qu'il y urgence ; pour les mêmes raisons, nous ne déposerons pas non plus de motion de procédure. Nous estimons qu'il serait bon qu'il soit adopté dans les plus brefs délais, pour envoyer aux différents acteurs un signal positif.

Ne faites pas semblant, chers collègues de la majorité, de croire que nos voix vous sont nécessaires. Vous ne les avez jamais jugées utiles. En revanche, si nous souhaitons que l'examen de ce projet soit digne et rapide, nous serons au rendez-vous de la loi de finances initiale et de la loi de financement de la sécurité sociale pour vous proposer une autre politique.

Notre pays, en effet, n'a pas été préparé à la crise qu'il affronte, pour la raison simple qu'aucun de ceux qui le dirigent ne l'avait vu venir. Les déclarations récentes de nos dirigeants le prouvent amplement. De surcroît, les politiques menées ne vont faire qu'amplifier les dégâts de la crise, notamment auprès de celles et ceux de nos compatriotes qui ont le plus besoin d'un État fort et d'une société solidaire.

Nous serons donc présents à l'occasion du débat sur la loi de finances initiale et sur la loi de financement pour la sécurité sociale, les deux textes fondamentaux qui définissent les politiques économiques et sociales de ce pays. Les Français verront ainsi quels sont les choix et les priorités de chacun.

Nous souscrivons à votre souhait de traiter en urgence la crise financière. Mais nous attendons de vous qu'à l'occasion de l'examen du PLF et du PLFSS vous modifiiez des politiques qui ont fait la preuve de leur inefficacité. Nous avons des propositions à vous faire. Puisque vous en appelez à l'union nationale, c'est le sort que vous réserverez à nos amendements qui témoignera de votre sincérité ou de votre hypocrisie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion