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Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 23 octobre 2007 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports :

Si l'intérêt du patient doit toujours primer, il est, dans les faits, toujours inséparable de celui du personnel soignant. Ainsi, pour ne prendre qu'un exemple, la mutualisation des moyens nécessaires pour garantir sur tout le territoire la permanence des soins hospitaliers est favorable et bénéfique à tous au quotidien.

La dispersion des moyens est non seulement inefficace pour le patient mais aussi préjudiciable pour le personnel hospitalier. Elle engendre des astreintes éprouvantes pour les praticiens et les personnels paramédicaux. C'est pourquoi il est urgent de réfléchir à la mise en place d'un dispositif de mutualisation des gardes entre tous les établissements de santé.

Comment piloter cette réorganisation tant attendue ? La création des agences régionales de santé, les ARS, devra constituer un des moyens de répondre plus efficacement à ces besoins. Nous voulons instituer une structure transversale ayant suffisamment d'autorité pour que soient mis en application de nouveaux outils visant, dans un même mouvement, à mieux satisfaire les besoins de santé des patients et à mieux gérer l'efficience du système, tant hospitalier qu'ambulatoire. Ainsi, les premiers éléments d'arbitrage du périmètre des futures ARS seront connus à la fin de cette année, de manière à favoriser leur mise en place dès 2009.

Cependant, aucune réforme, aussi pressante soit-elle, ne saurait prendre forme et s'incarner dans les faits, sans le concours actif de personnels solidaires et motivés. À cet égard, je crois qu'il est grand temps de rendre plus attractifs les métiers de l'hôpital, de soutenir les vocations et d'encourager les efforts de tous ceux qui contribuent à assurer un service hospitalier de qualité.

Dans le même esprit, il conviendra de dégager les moyens pour inciter les jeunes médecins libéraux à exercer leurs fonctions là où une patientèle les attend. Est-ce trop demander que de vouloir rendre plus attractive l'installation en Mayenne ou dans tel ou tel département limitrophe de Paris ? En effet, les zones de sous-densité ne se situent pas seulement en milieu rural, elles apparaissent désormais aussi en milieu urbain. C'est une crise sanitaire qui se profile si nous ne faisons rien.

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