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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 22 octobre 2008 à 8h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Christine Lagarde, ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi :

Il n'y a aucune raison pour que cela fonctionne de cette manière.

Concernant le nécessaire financement de l'économie, il est exact qu'il n'est pas indiqué dans la convention de prescriptions en matière de taux. On peut y réfléchir, mais nous ne sommes pas en économie à taux administrés. En revanche, figure dans la convention l'engagement des banques d'augmenter, par rapport à l'encours qu'elles ont consenti à la même période, de 3 % à 4 % le montant des prêts consentis aux petites et moyennes entreprises et à l'économie en général. Le mécanisme est donc bien ciblé sur l'économie, avec un volume plus important que l'année dernière et dans le cadre d'un financement aux conditions de marché.

Par ailleurs, nous sommes bien toujours dans un risque de liquidité. L'évolution tendancielle observée jour après jour en matière de taux montre que l'annonce des plans des pays de l'Union européenne a commencé à produire ses effets. La situation est toutefois encore très tendue en matière de liquidité. La Banque centrale européenne continue à alimenter les banques massivement et à recevoir à la fin de chaque journée, via les différentes banques centrales de l'Union européenne, des liquidités importantes : on n'a pas encore tourné la page.

Concernant la solvabilité, la déclaration de la Société générale selon laquelle elle ne viendrait pas au guichet n'était pas des plus heureuses. A la différence des autres pays, ce guichet est là pour permettre de financer l'économie. Il n'y a aucune raison qu'une banque soit stigmatisée pour s'être adressée au guichet. C'est ce qu'ont fini par comprendre les banques qui ont décidé de s'y présenter conjointement.

Pour financer l'économie, les banques ont régulièrement besoin de plus de fonds propres. À cet effet, elles procèdent habituellement sur le marché à des émissions de quasi-fonds propres pour renforcer leurs fonds propres. Aujourd'hui, à défaut de marché sur lequel elles peuvent chercher des capitaux qui ont la nature de fonds propres tier one, elles sont obligées de passer par le seul guichet qui en fournit, c'est l'État. L'action de l'État ne tend donc pas à faire remonter le taux du crédit.

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