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Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 14 octobre 2008 à 15h00
Déclaration du gouvernement préalable au conseil européen et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Je pense notamment à la nécessité de mettre sur pied une surveillance bancaire européenne. Notre continent compte plus de 8 000 banques. Les échanges ne connaissent pas les frontières ; les règles nationales ne peuvent plus suffire.

Cela implique de lutter également contre le moins-disant réglementaire placé au mauvais endroit. Pendant trop longtemps, nous avons été, les uns et les autres, victime d'une méprise. Nous pensions, surtout à gauche, que l'État ne réglementait jamais assez du côté du travail, et, du coup, nous avons « sur-réglementé » dans ce domaine ! (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) En même temps, l'État n'a pas suffisamment réglementé dans le domaine des systèmes financiers. (Nouvelles exclamations et brouhaha sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Tel est l'effet pervers de cette méprise. Devant ce paradoxe, la gauche aurait bien besoin, elle aussi, de réactualiser ses tablettes ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Nous allons devoir introduire de la transparence à tous les étages et mieux encadrer les mécanismes qui ont accéléré la déstabilisation de cette partie de notre économie, à commencer par les normes comptables et les systèmes de notation. La vente à découvert, la titrisation sont autant de pratiques qu'il faudra revoir.

Pour être plus efficaces, nous souhaitons proposer des solutions ; eh bien, chiche ! Nous aussi, parlementaires, nous aurons notre rôle à jouer, et j'espère que les députés communistes, particulièrement excités cet après-midi, sauront brûler leurs vieux livres et nous rejoindre du côté de la modernité ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. – Exclamations sur les bancs du groupe GDR, où plusieurs députés brandissent des exemplaires du journal « L'Humanité ».)

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