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Intervention de Sophie de Menthon

Réunion du 17 décembre 2008 à 11h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Sophie de Menthon :

Le patronat n'est pas seul responsable, les syndicats sont extrêmement machistes.

À propos des syndicats, j'ouvre une parenthèse pour vous signaler que, dans ma propre entreprise – depuis je l'ai vendue –, j'ai eu un procès avec une salariée voilée qui s'est syndiquée dès que j'ai voulu m'en séparer. Quand j'ai demandé au syndicat comment il pouvait admettre des femmes voilées au sein d'un syndicat laïque et républicain qui défend l'égalité des sexes, je n'ai pas eu de réponse. L'intéressée a été licenciée de mon entreprise avec l'autorisation de l'inspecteur du travail mais a été réintégrée par une décision ministérielle d'Elisabeth Guigou. Depuis, elle est toujours voilée et est payée pour venir deux fois par an dans l'entreprise …

Certes, nul n'est sensé ignorer les lois, mais il y a en a tellement que personne ne les connaît ; donc, elles ne sont pas respectées. Dans les PME, tout le monde se moque de la parité, à commencer par les femmes. Sauf exception, les femmes cadres se montrent individualistes et raisonnent d'abord en fonction de leur carrière.

Les statistiques de l'INSEE montrent que les femmes sont moins payées que les hommes. Cette inégalité provient aussi du fait que les secteurs d'activité où les femmes sont les plus nombreuses ont des salaires inférieurs à la moyenne.

Au-delà, il y a une réalité : le chef d'entreprise qui recrute n'a pas l'intention de payer moins une femme, d'autant que la loi prévoit à travail égal, salaire égal, mais, une femme cadre, c'est-à-dire d'une femme qui a pu être conduite à cesser son activité pendant un certain temps avec pour conséquence des distorsions de salaires avec les hommes, demandera une rémunération en fonction de sa compétence et de ce qu'elle percevait auparavant. Pas un chef d'entreprise ne dira à une femme – surtout en période de crise économique – que ce qu'elle demande est de 20% inférieur à ce que demande un homme…

A l'inverse, mon entreprise, qui emploie 900 personnes, s'est trouvée confrontée à des problèmes de gestion considérables parce que sa directrice générale que j'ai promue, a cumulé six ans et demi de congés maternité liés à la naissance de ses sept enfants.

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