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Intervention de Sophie de Menthon

Réunion du 17 décembre 2008 à 11h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Sophie de Menthon :

Pour notre part, nous souhaitions faire inscrire la liberté d'entreprendre dans le préambule de la Constitution aussi afin de promouvoir la diversité. La liberté d'entreprendre ne doit plus être perçue par les jeunes des banlieues, par les populations défavorisées comme n'étant pas faite pour eux. Les mots « entreprendre » ou « entreprise » n'apparaissent nulle part. Il est pourtant important d'affirmer qu'entreprendre est à la portée de chacun.

J'en viens au mouvement que je préside. ETHIC regroupe des entreprises allant de la petite structure de quelques salariés jusqu'à trois groupes du CAC 40, dont Total. Il n'est de richesses que d'hommes : nous nous fondons sur l'être humain. Nous nous battons pour une nouvelle éthique du capitalisme depuis deux ans et nous allons tenir un forum mondial sur le sujet. Nous avons également lancé la Fête des entreprises : « J'aime ma boîte », il y a six ans. Cette année, elle a pour thème : les femmes comme lien social des entreprises. Le supplément d'âme apporté par les femmes dans les entreprises est devenu un facteur fondamental du bien-être des salariés alors que c'était encore un gadget il y a six ou sept ans. Je partage donc votre préoccupation.

Les lois doivent être respectées quand elles existent mais ne doivent pas non plus être pléthoriques, en particulier pour ce qui concerne les entreprises. Je ferais toutefois une exception : je serais partisan d'une loi obligeant à la présence des femmes dans les conseils d'administration des entreprises. Le taux de 20 % me semble très adapté pour les entreprises du SBF 120, c'est-à-dire pour un establishment économique impénétrable, qui se caractérise par une consanguinité préjudiciable à la cause des entreprises. L'objectif consiste à instaurer plus d'éthique dans les entreprises, à y créer une ouverture, à y mettre en place une pensée différente et non à promouvoir les femmes en tant que telle. En revanche, ne légiférons par pour les entreprises à taille humaine, car ce sont celles où les femmes sont les plus présentes.

Je me suis beaucoup exprimée sur le sujet, notamment dans un ouvrage intitulé Femme d'affaires, affaires de femme, même si j'appartiens à un mouvement d'hommes et j'ai été élue par des hommes – seuls 2% des chefs d'entreprise du mouvement ETHIC sont des femmes.

Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais constaté de solidarité, de promotion des femmes entre elles et à la limite, il serait plus intéressant que des hommes se mobilisent en faveur de cette cause.

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