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Intervention de Jean-Louis Nembrini

Réunion du 19 février 2009 à 9h15
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'éducation nationale :

Tout à fait mais, comme cela ne suffisait pas, on a mis en place des dispositifs particuliers d'aide aux élèves qui en ont le plus besoin, et ce de l'école primaire jusqu'à l'entrée dans le supérieur.

Dans la toute petite enfance, la discrimination est encore plus importante quand on sait l'importance de la maîtrise de la langue française pour accéder à tous les champs du savoir. Il n'y a rien de plus terrible pour un enfant de sept-huit ans que de sentir, au moment où il a vraiment conscience d'entrer dans les apprentissages formels – lecture et calcul – qu'il décroche par rapport aux autres, non pas parce qu'il n'est pas intellectuellement apte à comprendre mais parce que le sens des mots et des codes ne lui est pas complètement acquis.

La réflexion que nous menons sur le langage dans la toute petite enfance est essentielle pour construire l'égalité des chances dans notre pays. C'est pour nous une question de fond. La réflexion n'est pas encore complètement aboutie. Nous nous interrogeons toujours sur la manière de former les maîtres à la prise en charge des tout-petits.

À deux-trois ans, il y a déjà une énorme différence entre un enfant élevé dans une famille qui maîtrise les codes de la société et où il est habitué à parler dans la langue qui va être la langue d'enseignement et un enfant issu d'une famille ne maîtrisant pas la langue française. Dans ce dernier type de famille, on parle aussi avec les enfants mais, comme l'a rappelé M. René Macron, les mères ont souvent envie de les conserver près d'elles pour les éduquer et la rupture avec la maîtrise de la langue de la transmission s'accroît à proportion.

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