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Intervention de Christian Noyer

Réunion du 6 mai 2009 à 8h45
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France et président de la Commission bancaire :

J'en viens à Natixis. Il s'agit avant tout d'une banque de financement et d'investissement. Elle a souffert comme toutes les autres, mais cela se voit plus parce qu'elle n'exerce qu'une activité et que ses résultats ne sont pas dilués avec ceux d'autres branches.

En y regardant de plus près, les risques étaient un peu plus mauvais, un peu plus importants eu égard à la taille de la banque, et les pertes un peu plus accusées qu'ailleurs. Pourquoi ? Parce que Natixis, ayant démarré plus tard que les autres, a voulu les rattraper en se développant plus vite. Or c'est en fin de cycle que l'on fait les plus mauvais crédits. Les taux de perte sont donc un peu supérieurs. Ensuite, les responsables ont sans doute tardé plus que les autres à « replier les voiles », en dépit de nos mises en demeure sévères. Le repli a été mené moins rondement que dans les autres groupes. La Société générale y avait été incitée après l'affaire Kerviel et le Crédit agricole avait pris la mesure du danger que présentait son niveau de compétence technique eu égard à la complexité de certaines opérations. La Commission bancaire voit donc d'un bon oeil la perspective d'un actionnariat solide et cohérent, ainsi que le renouvellement des méthodes de direction chez Natixis, d'autant que les équipes étaient sans doute un peu moins sophistiquées que celles des deux banques phares de la place, BNPP et Société générale.

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