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Intervention de Bernard Bajolet

Réunion du 31 mars 2009 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Bernard Bajolet, coordonnateur du renseignement à la présidence de la République :

Je pense comme vous, monsieur le député, qu'il faut donner une nouvelle dimension aux relations entre les services de renseignement et la représentation parlementaire.

La Délégation parlementaire au renseignement, créée par la loi d'octobre 2007, est certainement appelée à contribuer à ces relations. J'ai moi-même été auditionné à deux reprises par cette Délégation et crois savoir que les deux directeurs du renseignement intérieur et de la sécurité extérieure l'ont également été. C'est une très bonne chose et sans doute avons-nous trop tardé à renforcer ces liens. Je souhaite, pour ma part, que cette relation avec la Délégation parlementaire au renseignement soit aussi substantielle que possible.

Je suis très heureux de pouvoir m'exprimer aujourd'hui devant votre commission. J'ai également eu l'occasion d'être entendu par le rapporteur de la Commission des lois sur le projet de loi de programmation militaire, pour ce qui est des articles 12 à 14. Il me semble nécessaire d'approfondir cette relation, assez nouvelle en France. Il nous faut certes trouver nos marques, mais s'il est tout à fait légitime que nos services puissent attendre du Parlement davantage de soutien budgétaire et d'accompagnement législatif, il est tout aussi légitime que le Parlement attende des services certaines réponses et une certaine réactivité.

Quant à l'Afghanistan, il serait sans doute plus juste d'évoquer à la fois l'Afghanistan et le Pakistan, car, du point de vue des services, la présence française en Afghanistan ne peut se concevoir sans prendre en compte les pays de la région, au premier rang desquels le Pakistan. Cette région est d'ailleurs actuellement celle qui concentre les effectifs les plus importants du renseignement français. Est-ce suffisant ? On peut certes toujours faire mieux, mais du moins les services ne demandent-ils pas davantage de moyens en hommes et en matériel. Cette question a été réexaminée, notamment après le grave accrochage du 18 août dernier, et une mission s'est rendue en Afghanistan pour examiner les améliorations qui pouvaient être apportées à notre organisation en matière de renseignement.

D'autre part, il importe de ne pas négliger la relation avec les services locaux – afghans, qui doit être renforcée, et pakistanais.

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