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Intervention de Bernard Accoyer

Réunion du 13 mai 2008 à 16h00
Mission d’information sur les questions mémorielles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale et de la mission d'information :

Nous recevons aujourd'hui M. Serge Klarsfeld et son épouse Beate, que je salue et remercie pour leur présence.

Notre mission a été créée au mois de mars et vise à réfléchir aux questions mémorielles dont le chef de l'État, voilà quelques semaines encore, a rappelé toute la pertinence. Monsieur Klarsfeld, vous êtes historien, avocat, président de l'association des fils et filles de déportés juifs de France que vous avez créée avec votre épouse en 1979. Vous êtes également vice-président de la Fondation pour la mémoire de la Shoah créée en 2000, qui a notamment été chargée d'inventorier les fonds dont les Juifs ont été spoliés pendant la Seconde guerre mondiale.

Madame Klarsfeld, vous vous êtes fait connaître par votre combat contre les anciens nazis ; vous avez créé en 1979 la Fondation Beate Klarsfeld dont vous êtes la présidente et dont le siège est à New York.

Votre engagement est d'ailleurs familial puisque votre fils a rejoint votre combat.

Grâce à vous, des criminels nazis ont pu être débusqués et jugés et les responsables français des rafles de Juif traduits en justice. Vos actions ont également permis d'accomplir un véritable travail de mémoire en effectuant un recensement systématique des victimes de la Shoah. Cette oeuvre considérable s'est poursuivie par la rédaction, en 1978, du Mémorial de la déportation des Juifs de France puis, en 1994, par celle du Mémorial de la déportation des enfants juifs. Ces 11 000 enfants déportés ont ensuite été au coeur d'une émouvante exposition itinérante que notre Assemblée a d'ailleurs hébergée en 2005. Le travail de votre association a également permis l'édification du Mur des noms qui se trouve maintenant à l'entrée du Mémorial de la Shoah, à Paris, et sur lequel figure le nom de 76 000 Juifs français déportés. Enfin, elle s'est traduite par de nombreuses actions de sensibilisation des enfants dans les établissements scolaires.

Si vous avez déclaré, Monsieur Klarsfeld, qu'il n'existe quasiment pas de pays où la mémoire de la Shoah soit aussi bien conservée qu'en France, vous avez également estimé qu'un travail permanent de mémoire devait y être effectué. C'est la raison pour laquelle vous avez défendu l'initiative du Président de la République visant à confier aux enfants des écoles la mémoire des enfants juifs déportés.

Sur la base de votre expérience et de votre combat pour la mémoire de la Shoah, que pouvez-vous dire à notre mission pour éclairer sa réflexion ? Vous avez eu connaissance des questions qui se posent à elle : ces questions résument notre souci de définir les moyens nécessaires à une meilleure promotion du devoir de mémoire dans notre pays, qui est aussi un pays dans l'Europe. A quoi doit donc servir, selon vous, le devoir collectif de mémoire ?

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