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Intervention de Jean-Christian Petitfils

Réunion du 8 juillet 2008 à 15h00
Mission d’information sur les questions mémorielles

Jean-Christian Petitfils :

Je vous remercie tout d'abord de votre invitation. Si j'ai une formation universitaire, je ne suis pas quant à moi un historien universitaire mais sans doute mon indépendance garantie-t-elle également ma liberté.

Il me semble important de distinguer l'histoire et la mémoire : si la seconde se fonde sur une sélection, par un groupe ou une collectivité, d'un certain nombre de faits visant à exalter ou à stigmatiser telle ou telle politique, la première cherche à comprendre et à faire comprendre dans le cadre d'une quête de vérité. Si, en outre, l'historien analyse des documents et confronte les témoignages, il utilise également les outils modernes lui permettant d'appréhender le passé – je songe, en particulier, aux statistiques ou à l'informatique. À ce propos, je rêve de la numérisation des séries 01 – actes royaux – , F7 – archives de police – ou K – cartons des rois - des Archives nationales (Sourires) !

Il existe plusieurs méthodes d'approches historiques, y compris à partir de la littérature. Michelet, pour qui l'histoire était la résurrection du passé, ne permet-il pas de saisir une atmosphère ou une situation mieux que tel ou tel document ? Les écoles historiques sont par ailleurs nombreuses, qu'elles soient positivistes, marxistes ou chrétiennes, par exemple. De la même manière, l'enseignement de l'histoire a connu des modes, entre l'histoire-bataille et l'histoire des infrastructures économiques, pour user de la vulgate marxienne longtemps en vigueur à la Sorbonne – ce qui a d'ailleurs empêché l'émergence d'une réflexion sur l'histoire politique.

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