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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 11 mars 2009 à 10h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Je suis heureux de souhaiter la bienvenue à M. Yves Aubin de la Messuzière, ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au ministère des affaires étrangères et européennes et chercheur associé à la Chaire Moyen-Orient-Méditerranée de Sciences-Po. Nombre d'entre nous, Monsieur l'ambassadeur, ont eu l'occasion de vous rencontrer lorsque vous représentiez notre pays au Tchad, en Tunisie ou, jusqu'en août 2007, en Italie. Je précise également que vous avez présidé le conseil des affaires étrangères et que, bien que vous soyez à la retraite depuis un an, vous continuez à suivre de près la situation au Moyen-Orient dans le cadre de votre enseignement. J'ajoute, enfin, qu'à l'instar d'un certain nombre de vos collègues diplomates occidentaux, vous plaidez depuis plusieurs mois pour que le Hamas soit associé au processus de paix dans cette région.

Soyez également le bienvenu, Monsieur Alain Dieckhoff. Directeur de recherche au CNRS, au Centre d'études et de recherches internationales, spécialiste de la politique et de la société contemporaine israélienne, vous avez publié en 2008 un ouvrage très complet consacré à L'État d'Israël ; j'ajoute que vous travaillez également sur la question du processus de paix israélo-palestinien.

J'ai souhaité vous réunir car vos points de vue sur les perspectives de règlement de ce conflit me semblent complémentaires. Bien que le parti Kadima de Mme Tzipi Livni ait obtenu un siège de plus que le Likoud de M. Netanyahou lors des élections à la Knesset du 10 février dernier, c'est ce dernier que le président Perez a chargé de former un nouveau gouvernement dont tout laisse à penser qu'il s'appuiera sur une coalition regroupant les partis de droite.

Alors que l'arrivée de M. Obama à la Maison blanche et le choix de ses collaborateurs pour le Proche-Orient tendent à montrer que les États -Unis sont déterminés à mener une politique plus équilibrée dans la région et à peser en faveur d'un règlement du conflit, il est à craindre que le gouvernement israélien, loin de faire des concessions aux Palestiniens, revienne sur l'acceptation du principe de deux États.

Quelques semaines après la fin des opérations militaires contre le Hamas, qui ont infligé à la Bande de Gaza des dommages considérables – comme plusieurs de mes collègues et moi-même avons pu le constater sur place il y a un mois –, peut-on encore croire à la possibilité de voir la raison l'emporter et, donc, d'assister un jour à la création de deux États qui vivraient en paix ?

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