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Intervention de Daniel Bouton

Réunion du 9 avril 2008 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Daniel Bouton :

Elles engagent 29 % des capitaux propres. J'espère que vous avez souscrit à l'augmentation de capital ! Nous continuons à diminuer la part des capitaux propres alloués à la BFI. Nous avons l'intention de passer de 29 à 25 % d'ici à trois ans. Je suis confus de ne pouvoir répondre à toutes les questions sur les conséquences économiques pour la Société Générale, mais je vous signale que, pendant cette période, nous avons pris le contrôle de la deuxième banque russe : nous avons désormais 700 agences dans un pays qui connaîtra l'une des croissances les plus fortes dans les prochaines années. Si une entreprise de votre circonscription veut se développer entre Krasnoïarsk et Iakoutsk, elle peut aller voir la Rosbank, filiale de la Société Générale, qui sera contrôlée par la Société Générale à compter du 1er juin. Voilà notre stratégie : se développer dans les pays émergents qui auront une croissance forte dans les prochaines années. Les actions Société Générale sont sur le marché : achetez-les, monsieur le député !

Non seulement nous investissons dans les métiers de contrôle mais le conseil d'administration du 13 mai délibérera sur un changement innovant de l'architecture de contrôle, pas seulement sur les effectifs.

Je ne parviens pas à m'expliquer clairement, mais la question n'est pas tant la détection de la fraude, compte tenu du talent de dissimulation de cet homme. Allez voir sur le site l'annexe 4 qui détaille les quelque soixante-dix contrôles auxquels il a échappé. Les contrôles existent. Ce qui nous manquait, mais que nous faisons manuellement depuis le 24 janvier, et que nous sommes en train d'industrialiser, c'est la transversalité des contrôles. Je suis allé moi-même le dire aux régulateurs de façon que toutes les banques qui ne la pratiquent pas s'y mettent le plus vite possible. Des contrôles dans tous les sens ne servent à rien si l'on ne peut pas se rendre compte qu'un fraudeur a annulé un trop grand nombre d'opérations. C'est la transversalité qui aurait permis de détecter les anomalies. Elle existe dorénavant et bon nombre de banques, où elle n'existait pas, sont en train de l'industrialiser elles aussi. Dans ce domaine, c'est comme dans la police, la technologie du contrôle fait des progrès à chaque fraude découverte. Nous apprenons chaque fois, mais je ne suis pas sûr qu'il faille augmenter les dépenses. En 2008, nous dépenserons probablement entre 50 et 100 millions pour améliorer le dispositif de contrôle uniquement dans cette salle de marché. Ce ne sont pas des problèmes d'effectif ou de budget, c'est une question de conception des systèmes de contrôle sur lesquels nous devons faire des progrès supplémentaires.

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