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Intervention de Daniel Bouton

Réunion du 9 avril 2008 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Daniel Bouton :

Nous n'avons pas vocation à financer des emprunteurs insolvables.

La FBF ne s'occupe pas des contrôles internes ; des brigades de policiers ne sont pas déployées pour se substituer aux contrôles internes. Le système de contrôle comporte plusieurs niveaux. La Société générale emploie quelque 2 000 auditeurs. Ceux-ci ne reprennent pas les opérations une à une – on en compte des milliards – mais vérifient que notre système interne fonctionne bien. Cette architecture, définie dans le règlement n° 97-02 du Comité de la réglementation bancaire et financière, est la bonne.

Je ne résiste pas à vous traduire une phrase de The Economist de ce matin : « Un système financier sophistiqué et innovant peut déboucher sur des booms destructeurs. Mais un système trop régulé condamne l'économie à une croissance lente. » C'est toute la difficulté pour le législateur et le régulateur : où se situe le bon équilibre entre, d'une part, trop de régulation mais une croissance lente, et, d'autre part, trop d'innovation mais un risque de boom comparable à celui qui vient de se produire aux États-Unis ?

Je suis en désaccord avec une thèse popularisée en France par Philippe Ries, journaliste ici présent. La crise s'est exportée des États-Unis vers l'Europe tout comme la prospérité s'était exportée des États-Unis vers l'Europe pendant la période précédente. Dans un monde interconnecté, si la France tousse, l'Allemagne ne se porte pas bien, si la croissance ralentit en Espagne, la France en subit les conséquences, et, si les États-Unis vont mal, nous souffrons avec eux. Essayons d'aider les États-Unis car notre propre santé en dépend.

Le Président Didier Migaud : Au début de la crise, ces évidences étaient niées !

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