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Intervention de François Brottes

Réunion du 21 juillet 2009 à 17h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Je laisse Jean Gaubert intervenir au nom de mon groupe sur la LME. Si j'ose dire, un gouvernement qui autorise la déqualification de professions telles que celle d'électricien « pète les plombs » (Sourires). Plaisanterie mise à part, c'est grave.

Quant à la TVA sur la restauration, je témoigne devant vous que le café que j'ai commandé au comptoir de la Gare de Lyon il y a trois jours m'a coûté 2,20 euros. J'ai fait venir le patron à qui j'ai dit qu'il exagérait compte tenu de la nouvelle TVA. Je livre sa réponse à votre réflexion : « Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent. ».

Par ailleurs, ne pensez-vous pas, madame la ministre, que l'insuffisante coordination des plans de relance au niveau européen conduise aujourd'hui à des situations aberrantes de concurrence déloyale? J'ai cité le chiffre – 14 millions d'euros – des subventions allemandes aux PME de la filière photovoltaïque. L'Espagne fait la même chose. Certaines entreprises implantées en France délocalisent pour profiter de mesures de relance plus attractives dans des pays voisins. Sans doute pourrait-on nous reprocher la même attitude envers le secteur automobile. La mise en cohérence des soutiens apportés à l'industrie est d'autant plus nécessaire que tout le monde est aux abois. Avez-vous des chiffres qui mesurent le phénomène ?

Je termine par l'énergie. Nous n'avons pas cru au scénario qui ferait du PDG d'EDF un irresponsable qui raconte n'importe quoi sans que le Gouvernement soit au courant de rien, non plus que les députés UMP. D'ailleurs, y accorder un crédit quelconque signifierait que l'État actionnaire à 85 % ne contrôle pas la situation. Pour autant, l'affaire est grave car elle a semé le doute dans l'esprit, non seulement des consommateurs, mais aussi des industriels. Deux d'entre eux m'ont dit vendredi qu'ils restaient en France parce que le prix de l'énergie est encore attractif. Mais si notre pays s'aligne sur les autres, il n'aura plus aucun argument à faire valoir. Il est donc irresponsable d'envoyer de tels signaux à des entreprises fragilisées. Cela nous porte préjudice au-delà de ce qu'on pourrait imaginer. On ne peut pas souffler ainsi le chaud et le froid car l'énergie est indispensable à la vitalité de notre économie.

Par ailleurs, madame la ministre, quelles sont les perspectives pour AREVA après le départ de Siemens ? Comment va évoluer la gouvernance de cette entreprise décisive pour notre économie ? Et quel sera son positionnement stratégique ?

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