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Intervention de Bruno Le Roux

Réunion du 22 novembre 2007 à 21h30
Stabilité des institutions et transparence de la vie politique en polynésie française — Article 14 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Il doit s'agir d'un coup de fatigue du ministre sur lequel je ne m'appesantirai pas ! M. Flosse a sa vie, tout comme le Tahoeraa. Certaines délibérations – j'en ai dénombré soixante cet après-midi – sont prises à l'unanimité, d'autres sont à l'origine de désaccord.

Monsieur le secrétaire d'État, vous le savez, puisque vous avez été destinataire de la copie d'une lettre que le président de la Polynésie a adressé au Président de la République le 21 novembre dernier. Elle montre l'importance de cette affaire pour les Polynésiens.

Je souhaite vous communiquer certains éléments de courrier. Il souligne que l'amendement adopté au Sénat porte attente à l'autonomie du pays et qu'il est sans aucun rapport avec l'objet du projet de loi. L'indépendance du haut conseil de la Polynésie française est mise en cause par cette nouvelle disposition, selon les termes de cette lettre, du fait de l'impossibilité de renouvellement du mandat de ses membres et surtout parce qu'elle impose, sans aucune raison valable une nouvelle condition pour accéder à la présidence du haut conseil. « L'atteinte à nos droits est d'autant plus sensible que ces dispositions scandaleuses me forcent à revenir sur un engagement consacré par la Constitution de promouvoir une forme de l'emploi locale à égalité de mérite » écrit le président de Polynésie. En effet, l'actuelle présidente du haut conseil, docteur en droit et polynésienne, a exercé la fonction d'avocat ce qui suscite notre respect et prouve ses compétences pour présider ce haut conseil. « Nous croyons savoir qu'aucun polynésien ne peut, à l'entrée en vigueur de la loi, satisfaire aux conditions de désignation du président du haut conseil » ajoute le président. Il rappelle aussi au Président de la République son engagement à la tribune de l'ONU à respecter le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.

Dans cette affaire, monsieur le secrétaire d'État, vous procédez ad hominen. Aucun polynésien ne peut briguer la présidence du haut conseil et la présidente en place ne peut se maintenir : vous voulez nommer une personnalité non polynésienne sans respecter ni l'autonomie polynésienne, ni le peuple polynésien, ni les compétences nombreuses de ceux qui sont aujourd'hui en mesure de devenir président du haut conseil.

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