Monsieur le député, je pense avoir déjà largement répondu à votre question. En tant que ministre de l'écologie, j'ai porté le combat contre les pesticides au niveau national et européen, allongeant considérablement la liste des substances interdites, dans un contexte qui n'était pas toujours favorable. À cet égard, je note un véritable changement au ministère de l'agriculture, notamment en ce qui concerne l'interdiction du paraquat, que j'avais souhaitée, mais qui avait rencontré, de la part des ministres de droite comme de ceux de gauche, des avis mitigés. En effet, M. Michel Barnier l'a décidée, dès son arrivée au ministère de l'agriculture, signant ainsi un changement d'attitude que je tiens à saluer.
Vous avez raison de souligner que cette politique doit être menée sous le pilotage du ministère de la santé. Nous en voyons un signe dans la mission qui vient d'être confiée à M. Didier Houssin, directeur général de la santé. Celui-ci vient d'être chargé de piloter les huit structures ministérielles qui ont, de près ou de loin, à connaître la politique de réduction ou d'interdiction des pesticides. Ainsi, c'est bien le DGS qui pilotera ces politiques, surveillant en particulier l'impact du chlordécone sur la santé publique aux Antilles. Comme vous le souhaitez, le ministère de la santé est donc associé à ce dossier.