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Intervention de Jean-Pierre Brard

Réunion du 13 juillet 2007 à 15h00
Travail emploi et pouvoir d'achat — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Brard :

Dans son essence – si j'ose ce terme philosophique –, cet amendement n'est pas différent de l'amendement n° 414 , mais il s'applique à un autre endroit du texte. Ce qu'il faut mettre en évidence, pour les médias et l'opinion, c'est que nous sommes dans deux logiques différentes. Votre logique, c'est de considérer qu'il y a une société dans la société : celle des actionnaires qui a votre préférence et qui impose sa loi à la société, comme si une entreprise n'avait pas sa place dans l'ensemble national. Qu'il s'agisse d'EADS, d'Alstom, ou autre, quand la fibre nationale vibre, quand l'intérêt général est la boussole de nos comportements, comment accepter d'abdiquer la responsabilité publique et de laisser les actionnaires décider, ce qui dépasse largement leurs responsabilités, d'autant que lorsqu'il y a de la casse c'est la société tout entière qui doit supporter les dégâts collatéraux ? Nous sommes donc dans deux logiques complètement différentes. La vôtre est ultralibérale ; la nôtre est une logique dans laquelle les entreprises jouent un rôle de levier dans le pays, mais ne prennent pas les décisions à la place de ceux qui portent l'intérêt général, à savoir les autorités politiques. Vous abdiquez ! Vous capitulez ! C'est le credo de votre philosophie politique. Nous sommes dans un registre complètement différent. Je connais votre opinion, monsieur Novelli : si on vous laissez faire, vous iriez jusqu'à donner le denier du culte à gérer aux actionnaires !

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