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Intervention de Jean Launay

Réunion du 13 juillet 2007 à 15h00
Travail emploi et pouvoir d'achat — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay :

L'examen de l'article 7, qui vise la pratique des parachutes dorés, est l'occasion de nous demander si le capitalisme financier est mature. À l'évidence, il ne l'est pas : la longue chronologie des chèques conséquents – c'est un euphémisme – encaissés par les patrons français nous le prouve. Les parachutes dorés se multiplient tandis que leurs montants ne cessent de s'accroître !

Vous me pardonnerez de vous faire subir cette pénible énumération d'épisodes que nos concitoyens ont, au cours des dernières années, vécus comme autant de gifles.

En 1989, Le Canard Enchaîné révélait que Jacques Calvet avait perçu une rémunération de 2,2 millions de francs – soit près de 400 000 euros, ce qui peut paraître dérisoire aujourd'hui. Depuis, le montant des stock-options, des actions gratuites et des parachutes dorés n'a fait que s'envoler.

En 1999, Philippe Jaffré a, en abandonnant Elf-Aquitaine, encaissé un chèque de 30 millions d'euros, dont une partie en stock-options.

En 2002, la justice a empêché Jean-Marie Messier, patron de Vivendi, d'emporter 20,5 millions d'euros d'indemnités lors de son départ.

En 2005, Daniel Bernard emporte, en quittant la direction de Carrefour, 9,5 millions d'euros d'indemnités et s'abrite sous une retraite « chapeau » équivalente à 40 % de son dernier salaire.

En 2006, Antoine Zacharias est à l'origine du scandale des golden parachutes à la française. Le PDG de Vinci touche, en quittant son poste, 13 millions d'euros de prime de départ, une « retraite chapeau » équivalente à 50 % de son dernier salaire et, surtout, 200 millions d'euros de stock-options, auxquels il convient d'ajouter une rémunération annuelle de 4 millions d'euros.

En 2007, Laurence Danon, la patronne du Printemps, touche 2,5 millions d'euros d'indemnités de départ. Quant à Serge Tchuruk, ex-PDG d'Alcatel, il touche une prime de 5,7 millions d'euros de prime en quittant la direction générale lors de la fusion avec Lucent.

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