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Intervention de Jean-Paul Dupré

Réunion du 13 janvier 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Montant des crédits pour l'insertion professionnelle des jeunes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dupré :

Madame la secrétaire d'État chargée du commerce extérieur, le chômage est, hélas ! redevenu la première préoccupation des Français. Les jeunes subissent de plein fouet la dégradation du marché de l'emploi, en particulier ceux qui ont le moins de qualifications. D'où l'impérieuse nécessité d'abonder les crédits consacrés au fonds pour l'insertion professionnelle des jeunes – le FIPJ.

Défini par la loi de finances de 2005, ce dispositif a été conçu pour venir appuyer le CIVIS mis en oeuvre par les missions locales afin de favoriser l'accès, le maintien à l'emploi ou la qualification des jeunes de seize à vingt-cinq ans et de permettre d'éviter des ruptures des parcours d'insertion professionnelle. Le FIPJ est ainsi destiné à financer des actions complémentaires à l'accompagnement personnalisé et à renforcer l'accompagnement des jeunes confrontés à l'accumulation d'obstacles multiples, qu'ils soient sociaux, familiaux, culturels ou relationnels. En outre, sa souplesse d'utilisation favorise l'innovation et l'expérimentation de nouvelles approches pédagogiques. Il permet enfin de réaliser en quelque sorte du « sur mesure » prenant en compte la particularité de certains parcours et les besoins des territoires.

L'intérêt de ce dispositif ne s'est pas démenti au fil des ans. En 2007, sur 130 000 jeunes concernés par des actions mises en place dans le cadre du FIPJ, 37 % ont obtenu un emploi durable et 84 % ont été en situation d'emploi, contrats aidés compris. Or ce succès encourageant est aujourd'hui gravement compromis par la baisse graduelle des crédits qui, de 75 millions d'euros en 2005, année de la création du fonds, sont tombés à 20 millions d'euros en 2009.

Ce désengagement de l'État est consternant à l'heure où le taux de chômage atteint de nouveaux records, en particulier chez les jeunes qui sont les plus touchés par le repli de l'activité économique et de l'emploi.

Il est donc non seulement nécessaire mais aussi urgent d'abonder significativement les crédits consacrés au FIPJ pour lui permettre de jouer à plein le rôle qui lui est dévolu au service de l'emploi des jeunes et des missions locales.

Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous indiquer si, face à l'ampleur du désastre économique et social qui secoue notre pays et dont les jeunes sont les premières victimes, le Gouvernement entend prendre des mesures en ce sens ?

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