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Intervention de Marie-Hélène Amiable

Réunion du 15 novembre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Hélène Amiable :

Vous avez précisé récemment, monsieur le ministre, qu'on distingue désormais deux types de réseaux d'éducation prioritaire : les 203 « réseaux ambition réussite », dont la liste est arrêtée au niveau national, mis en place à la rentrée 2006, et les « réseaux de réussite scolaire », déterminés et arrêtés au niveau académique, dont la mise en place est expérimentée depuis cette rentrée. Les termes de zone d'éducation prioritaire et de réseau d'éducation prioritaire sont donc supprimés et remplacés par ceux « d'éducation prioritaire ».

Dans un contexte où tous les indicateurs montrent une aggravation des inégalités économiques et sociales, les quartiers défavorisés seraient légitimement en droit d'attendre des moyens supplémentaires et supérieurs à ceux des ZEP, dont les analyses ont montré qu'elles n'avaient pas été dotées suffisamment pour créer les conditions de la réussite scolaire. En outre, la mise en oeuvre de la réforme Fillon de 2005 a dénaturé le sens de l'éducation prioritaire en renvoyant l'échec scolaire à des causes individuelles tenant aux jeunes et à leurs familles. Nous déplorons cette logique du mérite individuel et de la mise en concurrence entre établissements, qui prévaut également dans l'assouplissement de la carte scolaire et qui – je ne suis pas seule à le penser – aggravera les difficultés territoriales.

À quelques jours de la mise en place de l'accompagnement éducatif dans les réseaux de réussite scolaire, pouvez-vous nous présenter le premier bilan que vous en tirez ? Qu'en est-il de la lutte pour la réussite scolaire de tous les jeunes, alors que l'étude de 2007 de l'OCDE sur les performances du système éducatif place la France, vous-même l'avez rappelé, parmi les plus mauvais pays pour l'ascension sociale, en montrant par exemple sa faible capacité à amener les jeunes dont le père exerce une profession manuelle à faire des études supérieures, ce qui est dramatique.

Pouvez-vous nous assurer que les établissements scolaires seront dotés de moyens proportionnels aux situations observées sur le terrain, afin de garantir la mise en oeuvre des projets portés – souvent avec courage, vous l'avez relevé – par les équipes éducatives en vue de la réussite de leurs élèves ?

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