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Intervention de Jean-Louis Borloo

Réunion du 16 octobre 2008 à 21h30
Grenelle de l'environnement — Rappels au règlement

Jean-Louis Borloo, ministre d'état, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Je veux d'abord remercier Patrick Ollier et Christian Jacob d'avoir, depuis le début de l'examen de ce texte, essayé de trouver en permanence le chemin le plus consensuel, que ce soit dans le cadre de la commission ou en séance publique.

Ensuite, je rappelle que, lundi matin, commence le Conseil européen de l'environnement sur le paquet climat énergie. Il n'a échappé à personne que le sujet est très compliqué. Aussi, aller au Conseil européen, qui sera, avec le Conseil affaires générales, le dernier rendez-vous, avec une loi votée, certes pas définitivement, mais dont tous les articles ont été adoptés, ce n'est pas exactement la même chose que d'y arriver avec un texte dont l'examen est encore en suspens, peu importent les explications des uns ou des autres. Au fond, c'est cela qui me préoccupe.

Je sais bien que chacun d'entre vous est génial, que vous avez tous des avis sur tout, y compris sur des sujets qui ont été étudiés pendant un an, lors de vingt réunions de commission ou dans des comités de suivi. Mais j'appelle aujourd'hui la représentation nationale à aller à l'essentiel. D'autant qu'il n'y a pas de conflit sur ces articles. Chacun veut cependant exprimer sa sensibilité, son émotion, veut changer une virgule… Nous aurons une deuxième lecture. Nous pouvions tous, sans pour autant déposer moins d'amendements, faire plus court en les soutenant.

Car le problème, monsieur Tourtelier, monsieur Gaubert, ce n'est pas le nombre d'amendements, mais le temps passé à les défendre et à reprendre la parole, et à la reprendre à nouveau, après l'avoir déjà prise auparavant sur les articles. Je ne vous fais pas un procès d'intention, je vous explique simplement la situation. Lundi matin, je serai au Luxembourg, et l'idée de me présenter, avec Nathalie Kosciusko-Morizet sans avoir réglé le problème devant le Parlement français, m'est insupportable.

La vitesse de l'escargot pour l'examen de ce texte n'était peut-être pas de mise. Tout va bien, il n'y a ni problème ni de contentieux, mais enfin, on se hâte lentement ! Je vous le dis très franchement, j'ai eu le sentiment, depuis quelques heures, qu'on se hâtait très lentement…

Cela étant, il va falloir reprendre ce travail demain. J'espère qu'à chaque fois que nous pourrons parvenir à une rédaction qui aura pour vocation essentielle, non de gagner du temps, mais de construire intelligemment le texte en ayant intégré les différents amendements, nous le ferons. Et lorsque ce sera trop compliqué, nous ne le ferons pas. Il n'y a pas de solution géniale pour gagner du temps.

Je souhaite que nous poursuivions nos travaux demain, à quinze heures, et que nous ne nous quittions qu'une fois le texte définitivement voté. Je m'adresse à la majorité pour lui dire que cela fait partie des soucis de la vie, mais aussi de la noblesse de la fonction. Je sais que vous avez, les uns et les autres, des obligations, mais je pense qu'il faut aller au bout, car il n'est pas possible, au regard de l'Europe, que nous n'ayons pas réglé cette question dans les prochaines heures.

Pour conclure, il est vrai que vous auriez pu, par égard pour le président Ollier, accepter d'examiner l'article 19. Pour de multiples raisons, le geste aurait été d'une certaine élégance. Je n'ai pas dit pour autant que vous étiez inélégants. J'espère seulement que cette forme d'élégance sera de mise demain. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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