Que le Gouvernement et sa majorité aient pour ambition, en cette période de destruction massive d'emplois dans le secteur industriel – 2 500 suppressions pour la seule journée d'avant-hier –, de favoriser de nouvelles formes de travail, en l'occurrence le télétravail, est plus que discutable, car cela risque d'aggraver la précarité que connaissent déjà les salariés tout en allant, comme le craint Jean-Emmanuel Ray, dans le sens de la « télédisponibilité généralisée ». Mais que d'aucuns aient voulu profiter de l'occasion pour remettre en cause les protections dont bénéficiaient ou bénéficient encore les salariés de ce pays – le droit aux congés consécutif à une maladie ou à un accident, à la maternité et à l'éducation des enfants – est une provocation supplémentaire, en l'occurrence totalement inacceptable, dirigée contre les personnes en arrêt de maladie et les salariés en général, déjà soumis à d'extrêmes pressions, voire au chantage à l'emploi et à des formes d'organisation du travail déstructurantes pour leur santé mentale et physique.
Le désormais trop célèbre amendement Lefebvre…