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Intervention de Claude Goasguen

Réunion du 25 juillet 2007 à 15h00
Libertés et responsabilités des universités — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

Les juristes votaient systématiquement pour Jean-Paul II, ce qui signifie que, en réalité, on pouvait faire n'importe quoi ! Et l'on peut faire n'importe quoi. En clair, l'expression ont « vocation à enseigner » peut engendrer tous les abus que j'avais soulignés en parlant d'un maire, d'un président de conseil régional. Être directeur d'IUT n'est pas très valorisant. Or être président d'université pour un conseiller régional peut créer des situations complexes. De plus, cette idée largement débattue et proposée d'un président manager ne me plaît pas ; elle ne correspond pas à la tradition des universités françaises, issue du choix fait depuis 1968, selon laquelle – à la différence des universités américaines et anglo-saxonnes – elles ne sont pas « données » à un chef d'entreprise chargé d'aller faire la promotion du savoir aux quatre coins de la planète !

Ensuite, il ne faut pas qu'avec les mots « enseignants-chercheurs » nous donnions le sentiment que l'université se referme sur elle-même. La presse s'en est fait l'écho ce matin, certains journalistes – lisant certainement d'une manière un peu formelle le texte proposé – ayant l'air de considérer que non seulement nous n'ouvrions pas l'université, mais que nous étions en train de la fermer à toutes les influences extérieures, ce qui aurait été contradictoire par rapport au texte.

Par conséquent, je crois que le mieux est de procéder à une énumération. Elle donne la possibilité à des personnels dont la fonction, le métier est d'enseigner d'être président : ils peuvent être chercheurs, professeurs ou maîtres de conférences, associés ou invités, ou tous autres personnels assimilés, français ou étrangers. C'est la preuve que nous ne sommes pas fermés puisque cet amendement permet à des chercheurs étrangers ou à des professeurs étrangers de renom de présider – s'ils l'acceptent ! Entre nous, il faudrait quand même qu'ils aient une certaine dose de goût du service public pour accepter, en l'état actuel des choses, une présidence d'université (Sourires sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), mais cela peut arriver ! Certains étrangers ne sont peut-être pas suffisamment informés de la manière actuelle dont sont gérées les universités françaises, mais on peut espérer. Alors, laissons-leur cette possibilité !

L'amendement n° 1 du Gouvernement, en réglant ainsi les procès d'intention qui pourraient être faits d'un côté ou de l'autre, devrait recueillir l'unanimité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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