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Intervention de Jean-Patrick Gille

Réunion du 17 juillet 2009 à 9h30
Formation professionnelle tout au long de la vie — Article 20, amendement 127

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Je prends la question du numérique et d'Internet. Vous pouvez multiplier les formations au numérique, si les demandeurs d'emploi n'ont pas la possibilité de les mettre en application dans les semaines qui suivent, tout est perdu. C'est cela qui se passe dans le pays.

La région Centre a décidé de procéder autrement, elle a mis en place des visas. Ces dispositifs de deux ou trois jours de formation sont ouverts à tout public à différents moments – évidemment, cela va choquer M. Vercamer qui pense que la formation ne doit servir qu'à l'emploi. Ces formations sont même ouvertes aux retraités, pour éviter justement la fracture numérique. Chaque année, ce sont ainsi 50 000 personnes qui se sont formées depuis plusieurs années de manière volontaire, auprès d'organismes répartis sur l'ensemble du territoire. Des groupes se forment, cela crée de la convivialité, beaucoup de phénomènes très intéressants. Les demandeurs d'emploi ont également bénéficié de cette formation, mais ces 50 000 personnes n'apparaissent pas dans les statistiques des demandeurs d'emploi en formation.

Il existe un visa pour le numérique, un visa pour les gestes écocitoyens par rapport au développement durable. Vous me rétorquerez que cela ne concerne pas directement l'emploi, mais c'est quand même un geste de formation très important. Toutes les questions d'illettrisme et de savoirs de base sont traitées de la même façon. Vous le voyez, les statistiques sont très relatives.

Le travail avec l'éducation nationale se fait quotidiennement, bien évidemment, pour savoir par exemple si, à tel endroit, il n'y a pas doublon entre le lycée professionnel et l'apprentissage. Ce travail de rapprochement est réalisé chaque année pour voir comment on réoriente, quelles sections doivent être ouvertes ou fermées, quelles doivent être les conventions, etc.

Le vrai problème est moins de savoir qui décide que de savoir qui assume la décision. Moi, je trouve plus démocratique que ce soient des élus. Un recteur – n'y voyez aucune critique à l'égard de cette fonction, certains ici l'ont exercée – ne l'assume pas de la même manière. C'est là un des intérêts de la décentralisation : la responsabilité est plus directe, plus démocratique, ce qui tend à faire avancer les choses plus rapidement.

Quant à votre discours sur les frontières régionales…. Chacun sait qu'il existe des accords entre les régions.

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