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Intervention de Frédéric Reiss

Réunion du 23 juillet 2007 à 21h45
Libertés et responsabilités des universités — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Madame la ministre, ce projet de loi, dont nous allons, je l'espère, examiner les articles dans quelques instants, ou au plus tard demain, s'annonce comme l'une des réformes majeures de la législature. La plupart des intervenants dans cet hémicycle, ainsi que la plupart de nos interlocuteurs, ont accueilli favorablement votre projet courageux et ont applaudi à une plus grande autonomie de l'université. Du reste, à cet égard, votre quiz a été très édifiant.

La modernisation du fonctionnement de nos universités sera possible si nous posons les règles d'une gouvernance clarifiée et simplifiée, grâce à un conseil d'administration puissant, à la fois resserré et plus ouvert. De nouvelles responsabilités et compétences touchant au domaine budgétaire, à la gestion des ressources humaines, au patrimoine immobilier, et permettant la création de fondations, constituent autant de nouveaux outils pour rendre nos universités attractives, efficaces et réactives.

Les discussions au Sénat ont apporté plusieurs modifications, notamment en ce qui concerne la gouvernance. Dans sa grande sagesse, la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale est revenue au texte initial, avec l'élection du président par les seuls membres élus. Le recours aux agents contractuels sera encadré par un contrat pluriannuel : c'est l'article 15, dont nous avons déjà parlé. Un bureau d'aide à l'insertion professionnelle des étudiants est créé dans chaque établissement − article 17 bis. Ce sont des avancées indéniables.

Premier texte important depuis des décennies, ce projet de loi bénéficie d'une grande légitimité, puisque, quoi qu'en pensent certains esprits chagrins, il a fait l'objet d'une large concertation avec les étudiants, les enseignants-chercheurs, les salariés et tous ceux qui ont appelé cette réforme de leurs voeux.

L'ouverture de l'université à des personnalités extérieures contribuera à jeter des ponts vers le monde socioéconomique. L'objectif affiché est évidemment d'améliorer l'insertion des jeunes sur le marché du travail car, dans notre pays, pour les jeunes, trouver un premier emploi reste un véritable casse-tête. Dans cet esprit, on aurait pu imaginer qu'à titre expérimental, l'État confie à la région une carte régionale des formations professionnelles post-bac. La région Alsace, petite par la taille, mais grande par ses talents, serait prête à relever le défi de l'offre de proximité, au sein des lycées, des sections de techniciens supérieurs ou dans les filières IUT, avec le développement des licences professionnelles.

Madame la ministre, je souhaite aussi que ce projet de loi soit l'aiguillon qui permettra la naissance de l'université de Strasbourg. Comme mes collègues Armand Jung et Yves Bur, et comme de nombreux Alsaciens, j'appelle de mes voeux la fusion des trois universités actuelles. L'université de Strasbourg…

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