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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 11 juillet 2007 à 9h30
Travail emploi et pouvoir d'achat — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

…mais cette élection, qui est une forme d'hommage rendu à la compétence d'un homme, ne fait pas de celui-ci votre obligé et ne le contraint pas à approuver tous vos choix. Ou alors, c'était une supercherie ! Au demeurant, 15 milliards d'euros, c'était le chiffre avancé par le candidat élu par les Français le 6 mai. Il y a donc une certaine cohérence entre les montants annoncés de part et d'autre, même si la hausse n'est pas terminée.

Ainsi, s'agissant des dispositions relatives aux heures supplémentaires, notre excellent collègue Charles de Courson, que je salue, a estimé hier que, si l'on y ajoutait les heures supplémentaires effectuées dans le secteur public et celles des travailleurs à temps partiel, c'était en réalité une majoration de 50 % du coût des heures supplémentaires qu'il nous faudrait envisager. Nous n'en serions donc plus à 15 milliards, mais à 18 milliards d'euros. Ne barguignons pas : pour financer cela, il faut un point de PIB. Où allez-vous le trouver ? En réponse, Mme Lagarde, dont je regrette l'absence, nous a livré un discours assez convenu, classique pour toute majorité qui s'installe et sur lequel je reviendrai dans ma conclusion, entre le slogan et l'acte de foi.

Le slogan, dont je constate d'ailleurs qu'il est de moins en moins repris, est que ces mesures seraient gagées par le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Il a eu une certaine efficacité électorale, mais je crains qu'il n'en ait moins sur le plan économique et financier. Faute de temps, la commission n'a pas pu entrer dans le détail, ni s'interroger notamment sur le point suivant : de quels fonctionnaires parlons-nous ? Certainement pas de ceux de la fonction publique hospitalière, sauf à ce que vous nous expliquiez, monsieur le haut-commissaire, qu'il y a trop d'infirmières, trop d'aides-soignantes, trop de médecins, trop d'urgentistes. Tel n'étant pas évidemment le cas, et la fonction publique hospitalière ne peut être concernée par cette ambition forcenée. La fonction publique territoriale pas davantage, eu égard au principe constitutionnel de la libre administration des collectivités.

Il ne peut donc s'agir que de la fonction publique d'État. Or François Chérèque, dont chacun reconnaît l'objectivité et l'ouverture d'esprit,…

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