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Intervention de François Brottes

Réunion du 21 novembre 2007 à 15h00
Développement de la concurrence au service des consommateurs — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

Monsieur le secrétaire d'État, on peut débattre à perte de vue de la réalité de la baisse du pouvoir d'achat des familles, mais personne ne pourra raisonnablement prétendre que celui-ci a augmenté pour la majorité de nos concitoyens. Les faits parlent d'eux-mêmes : près d'un million de dossiers de surendettement en cinq ans, une flambée des prix de l'alimentation, de l'énergie et des carburants, des loyers et des charges, des cotisations d'assurance, une hausse vertigineuse de la part des dépenses incompressibles dans le budget des ménages, à quoi s'ajoutent vos taxes sur les malades et sur les soins, la baisse en euros constants des allocations familiales et la stagnation des salaires : tout cela est au coeur de la vie quotidienne des Français et, pour beaucoup d'entre eux, générateur de souffrance et d'angoisse du lendemain. Cette souffrance est réelle, et elle ne concerne pas que les chômeurs et les RMIstes.

Près de 40 % des salariés gagnent entre 1 000 à 1 350 euros par mois, soit le SMIC ou à peine plus. Ces dernières années, 90 % des foyers ont vu leurs revenus augmenter de 4,5 %, soit quasiment moins que l'inflation : on peut donc même parler de régression. Dans le même temps, les 3 500 foyers les plus riches ont vu leurs revenus augmenter de 42,5 %, soit quasiment dix fois plus ! Ce sont ceux-là mêmes à qui votre gouvernement a fait cet été plusieurs milliards de cadeaux fiscaux.

Vous aurez remarqué, madame la ministre, que je n'ai pas dit quinze milliards d'euros et que j'ai tenu compte des quelques milliards d'euros que vous avez déduits tout à l'heure. Mais il reste le bouclier fiscal, qui ne concerne strictement que ces foyers-là. À chacun d'eux, comme cela a été démontré, tout à l'heure encore par Patrick Roy et récemment par Christian Bataille, les services fiscaux viennent de rembourser de 80 000 à 100 000 euros, à temps pour les fêtes de Noël !

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