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Intervention de Roselyne Bachelot-Narquin

Réunion du 2 mars 2009 à 21h30
Réforme de l'hôpital — Après l'article 14, amendement 2028

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports :

Vous avez rappelé, monsieur Christian Paul, le principe qui me tient à coeur et selon lequel les fonds alloués à la maison médicale sont destinés à renforcer son attractivité auprès des professionnels sans pour autant en assurer intégralement le financement dans la mesure où ces professionnels gagnent par ailleurs convenablement leur vie.

Nous nous sommes rendus avec le Président de la République à Bletterans, petit village du Jura, où nous avons pu visiter une maison médicale qui marche fort bien. Les professionnels médicaux qui y travaillent gagnent convenablement leur vie, dans des conditions agréables et en garantissant aux malades des prestations techniques de toute première qualité – sans doute aurais-je d'ailleurs dû commencer par là, car c'est le plus important !

Les projets qui fonctionnent sont ceux portés par les acteurs de terrain. Ce qui se décide en haut lieu, sans l'assentiment des professionnels de santé, peut rapidement se transformer en coquille vide. C'est donc sur ces professionnels qu'il faut s'appuyer pour élaborer des projets de santé.

Les agences régionales de santé auront également un rôle primordial à jouer dans l'organisation du territoire, avec le SROS. Vous vous interrogiez sur l'implication des élus locaux : c'est précisément au sein des ARS que devront se mettre en place les plateformes de concertation entre l'organisateur des soins, les élus locaux qui participent au financement et les professionnels de santé.

Vous me demandez : combien ? À cet instant de notre débat, je suis tout à fait incapable de vous le dire. J'aimerais vous répondre : le maximum, mais ce n'est pas là une évaluation très fine. Quoi qu'il en soit, à force de mobilisation, j'estime que, d'ici à une dizaine d'années, 30 % des professionnels de santé devraient être regroupés dans ce type de structures. Je vous donne ce chiffre intuitivement, mais nous pourrions en faire un objectif à atteindre ensemble. Il faudra, pour cela, mobiliser les professionnels et faire évoluer leur culture. Nous retrouvons là la fameuse interrogation de Montesquieu : est-ce la loi qui fait les moeurs ou les moeurs qui font la loi ?

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