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Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 7 novembre 2008 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2009 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

Monsieur le ministre, l'examen de votre budget nous donne l'occasion d'éprouver les conditions dans lesquelles seront mises en oeuvre les orientations définies par le Président de la République – et qu'il vous revient d'exécuter – au lendemain de l'adoption du Livre blanc, qui redéfinit notre stratégie pour plusieurs années, et de celle de la révision générale des politiques publiques.

Je profite de cet exercice de vérité pour formuler quelques remarques et vous poser quelques questions.

Tout d'abord, ce budget semble être une condamnation très ferme de l'action conduite par votre prédécesseur sous l'autorité du précédent Président de la République. À cet égard, nous devons rendre hommage à l'honnêteté et à la rigueur intellectuelle qui ont présidé à votre démarche depuis votre entrée en fonction, monsieur le ministre, car vous avez été le premier à dénoncer le décalage très important entre le nombre de programmes qui ont été engagés sous la précédente législature et les capacités de financement de l'État pour assurer leur bonne exécution.

Dans le projet de budget pour 2009 comme dans la loi de programmation militaire qui a été présentée au conseil des ministres, et dont nous aurons à débattre au début de l'année 2009, figurent un certain nombre de décisions concrètes qui témoignent, s'il en était besoin, de ce décalage entre les capacités de financement et les programmes lancés et de l'importance de l'épreuve de vérité dans laquelle vous vous êtes engagé.

Je prendrai deux exemples. Premièrement le programme du porte-avions 2, lancé en coopération avec les Britanniques, selon une propulsion classique, et qui devait renforcer les éléments d'interopérabilité et générer des économies, s'est traduit par un surcoût de 250 millions d'euros par rapport à ce qu'il aurait coûté si nous l'avions fait seuls, et permettra en outre aux Britanniques de construire leur porte-avions – alors que la France y renonce – avec un design payé par nous !

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