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Intervention de Bernard Kouchner

Réunion du 11 octobre 2007 à 15h00
Conditions de libération des infirmières bulgares — Discussion d'une proposition de résolution tendant à la création d'une commission d'enquête

Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes :

Le Président de la République l'a rappelé lors d'une cérémonie en l'honneur de ces victimes qui s'est déroulée aux Invalides, le 19 septembre dernier. Je connais les victimes de ce terrorisme, j'ai rencontré leurs proches. Je sais que rien – ni les indemnisations octroyées d'un commun accord, ni les décisions de justice rendues ou à venir – n'effacera le drame vécu dans les corps et dans les âmes.

Il n'est pas davantage question d'oublier que la Libye a, dans le passé, montré un intérêt suspect pour le développement clandestin de programmes d'armes de destruction massive.

Mais, à partir de 1999, ce pays a opéré des revirements spectaculaires et a accepté, par étapes, de se conformer aux exigences internationales, qu'il s'agisse d'indemniser les victimes de l'attentat – les derniers dossiers sont en voie de règlement – ou de renoncer volontairement à ses programmes de développement d'armes de destruction massive. La Libye d'aujourd'hui n'est plus celle d'hier. La communauté internationale en a pris acte depuis longtemps déjà : les sanctions onusiennes ont été levées, l'embargo européen n'est plus.

La Libye est donc revenue au sein de la communauté internationale. Nos principaux partenaires européens, qu'il s'agisse de la Grande-Bretagne, de l'Italie ou de l'Allemagne, ont renoué avec elle un partenariat actif. À Luxembourg, le 15 octobre, c'est-à-dire lundi prochain, les Vingt-sept devraient adopter des conclusions pour la relance des relations entre la Libye et l'Union européenne. Quant aux États-Unis, ils opèrent aussi un rapprochement, puisque la nomination d'un ambassadeur est annoncée.

Ce retour de la Libye au sein de la communauté internationale est une bonne nouvelle comme il y en a peu dans la vie internationale. C'est une bonne nouvelle pour la Libye, qui, en échangeant avec le reste du monde, s'ouvre à de nouveaux projets et idées. C'est aussi une bonne nouvelle pour le Maghreb et pour la Méditerranée – une partie du monde dont le développement représente une priorité absolue pour la France et pour l'Europe.

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