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Intervention de Jérôme Cahuzac

Réunion du 25 novembre 2008 à 9h30
Débat sur la crise économique et sociale et la régulation du système financier — Reprise du débat

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Cahuzac :

La troisième immoralité fut probablement la plus choquante. Pendant trente années, de 1945 à 1975, nos économies de marché ont prospéré, dans le meilleur sens du terme. La croissance dans nos pays était de 5 % l'an régulièrement, il n'y avait pas de crise financière et le plein-emploi régnait. La rupture survint lorsque les dirigeants des entreprises décidèrent que le cours de bourse devenait l'alpha et l'oméga, que là était le critère de la prospérité d'une industrie et que, en définitive, rien d'autre ne comptait. On a même fini par voir des entreprises s'endetter pour assurer des dividendes à leurs actionnaires. Il faut aujourd'hui mettre un terme à cette immoralité qui fait de l'actionnaire le roi d'une entreprise au mépris de celles et ceux qui en assurent – et ce n'est pas peu dire ! – la richesse par leur travail.

Cela m'amène à la quatrième immoralité. Ce cours de bourse permet en effet aux dirigeants de ces sociétés de s'octroyer des rémunérations extraordinaires. À l'occasion de son discours de Toulon, il y a deux mois, le Président de la République avait eu des mots très forts pour indiquer qu'il fallait en finir avec les parachutes dorés, les stock-options, ou les « retraites-chapeaux ». Qu'avez-vous fait, monsieur le secrétaire d'État ? Quelles mesures le Gouvernement a-t-il proposées au Parlement pour qu'il soit mis un terme à ces pratiques ?

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