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Interventions sur "diversité"

22 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

...es. Résistance qui renvoie fondamentalement à deux conceptions opposées de l'organisation sociale : l'une marquée par les logiques de domination et de hiérarchisation, l'autre par celles de solidarité, de partage, de respect mutuel, de tolérance. Cette avancée marque l'évolution d'une opinion qui adhère plus largement à l'idée que l'universalité de la culture n'est nullement incompatible avec la diversité de ses sources et la spécificité des individus, des groupes et des nations dont elle est l'expression. Le refus de toute hiérarchie normative a grandi ; il a renforcé l'exigence d'une création permanente fondée sur le respect et la valorisation de la diversité des expériences, des savoirs et de la fertilité des individus et des groupes qui font société. C'est de cette évolution que témoigne la tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

...ues, avec ou sans habillage religieux. Quand comprendrons-nous que ce qui provoque la cohésion du corps social national autour de valeurs communes, ce sont les actes de solidarité et l'attention respectueuse portée aux singularités, qu'elles soient individuelles ou collectives ? Quand admettrons-nous qu'il est urgent d'encourager et de soutenir, en mobilisant les moyens adaptés, le respect de la diversité des langues et des cultures, ainsi que le développement des échanges et les fécondations mutuelles entre cultures ? La cohésion nationale repose à la fois sur la coexistence dynamique des expressions les plus diverses de citoyens véritablement égaux et sur l'adhésion de tous à un projet collectif fondateur. Puisque le modèle civique français est fondé sur le lien politique et non sur le lien et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vaxès :

...fin de favoriser le contact et l'échange entre les créations et les grands lieux d'affichage culturel que sont, par exemple, les diverses manifestations nationales et régionales. Cette ouverture constitue le meilleur moyen de lutter contre la ghettoïsation de ces langues et des cultures dont elles sont porteuses. La mise en place d'une politique ambitieuse par laquelle la nation reconnaîtrait la diversité de ses pratiques linguistiques doit s'accompagner de la création d'instances de contrôle indépendantes chargées de faire respecter la loi, de suivre l'évolution de sa mise en application et d'évaluer les effets des mesures prises. Leurs observations devraient faire l'objet d'un rapport annuel devant la représentation nationale. La cohésion sociale, garante de l'unité républicaine, suppose que no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...ion, pour ma part, que le mot « égalité », qui figure dans la devise de notre République, ne signifie pas « uniformité ». J'ai la conviction que l'unité de notre pays, à laquelle je suis très attaché, peut et doit se concilier avec l'altérité. J'ai la conviction également que nous ne devons pas être des clones les uns des autres, mais au contraire nous enrichir de nos différences. J'espère que la diversité des propos qui s'exprimeront au cours de ce débat y contribuera de façon positive ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Olivier-Coupeau :

.... Dans toute l'Europe, que ce soit en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, les langues régionales s'épanouissent ; 40 millions de citoyens européens utilisent régulièrement une langue régionale ou minoritaire, transmise de génération en génération, sans que l'affirmation de leur différence pose un problème particulier. Il est grand temps que notre pays, patrie des droits de l'homme, fasse droit à la diversité, à l'histoire et surtout à l'avenir. C'est le sens de la proposition de loi que nous avons déposée et qui vise à compléter l'article 2 de la Constitution, selon lequel « la langue de la République est le français », par la précision « dans le respect des langues régionales qui font partie de notre patrimoine ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales :

...essions artistiques. C'est ainsi que, dans une tribune publiée récemment, Marc Le Fur, d'autres députés et moi-même avons rappelé qu'aimer parler alsacien, basque, breton ou flamand et vouloir transmettre ces langues, ce n'est nullement trahir la France, mais l'enrichir. Comment lever les obstacles à l'utilisation, à l'enseignement et à la diffusion des langues régionales, pour le bénéfice de la diversité et de la richesse culturelles de notre pays ? Madame la ministre, la semaine prochaine, la commission des affaires sociales étudiera un projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, visant notamment à la transposition de la directive européenne relative à la mise en oeuvre du principe de l'égalité de traite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Méhaignerie, président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales :

...ntation peut être complétée par les propositions de Marc Le Fur. L'attachement de l'État aux langues régionales s'exprime dans le discours tenu le 9 mars 2007 par Nicolas Sarkozy, qui évoquait la France comme « une grande patrie faite d'une multitude de petites patries unies par une formidable volonté de vivre ensemble ». Voilà, madame la ministre, une porte ouverte vers une reconnaissance de la diversité de notre patrimoine culturel, une porte ouverte pour démontrer l'attachement des autorités nationales envers les langues régionales. Nous attendons donc que vous évoquiez, dans votre conclusion, cette double perspective d'une légère modification de la Charte en vue de sa ratification et d'une loi qui donne des perspectives et permette de répondre aux aspirations de nombreuses régions. (Applaudiss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

.... Cela honore le Président de la République, qui tient une fois de plus les engagements du candidat Sarkozy. Cela honore le Gouvernement, madame la ministre. Cela honore notre assemblée, monsieur le président. Permettez-moi, en outre, de préciser que je m'exprime au nom de l'ensemble des députés alsaciens de la majorité. Comme vous l'avez souligné, madame la ministre, la France est riche de ses diversités historique, culturelle, géographique, gastronomique et linguistique. Tout cela constitue un formidable patchwork, un camaïeu scintillant de richesses : c'est tout cela qu'on appelle notre patrimoine. Un de ses éléments les plus beaux et les plus magiques, parce que vivant témoignage de l'histoire de France, est notre diversité linguistique. Le nom de Strasbourg, ville dont je suis élu, signifi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

En effet, mon cher collègue : le serment de Strasbourg qui, en 842, partageait l'empire de Charlemagne. Notre diversité linguistique est l'un des apports les plus précieux à notre patrimoine français. Comme d'autres l'ont fait avant moi sous d'autres formes, j'affirme que, loin de porter préjudice à l'unité nationale, elle en est le ciment. Permettez à l'ancien professeur de français que je suis, militant convaincu de la francophonie, de plaider avec force pour la reconnaissance de nos langues régionales, fierté ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVictorin Lurel :

...rance ne saurait continuer à traiter ses langues régionales de façon pire pardonnez-moi de le dire ici que la Turquie, et refuser à ses citoyens d'utiliser, dans la sphère publique comme dans la sphère privée, la langue de leur terroir ou de leur choix. Enfin, il ne vous aura pas échappé que la France joue sa crédibilité internationale : elle ne peut décemment exiger à l'OMC le respect de la diversité linguistique face aux langues impériales, obtenir à l'UNESCO la reconnaissance de cette diversité, et la refuser chez elle. En conclusion, mes chers collègues, je crois fondamentalement que réhabiliter le plurilinguisme national n'est pas restaurer le babélisme : tout au contraire, c'est faire acte de tolérance et de progressisme. Nous attendons donc la modification de l'article 2 de notre Const...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Mach :

...nt, madame la ministre, mes chers collègues, en cette année 2008 déclarée « Année internationale des langues » par l'UNESCO, je souhaite vivement saluer l'initiative du Gouvernement. En effet, l'engagement pris envers les langues régionales a été tenu et l'organisation de ce débat en est la concrétisation. Il consacre officiellement l'intérêt que le Gouvernement accorde à la préservation de notre diversité linguistique et culturelle, et je lui en suis extrêmement reconnaissant. Cette discussion, depuis longtemps sollicitée et espérée, tant par les députés directement concernés que par les associations qui oeuvrent chaque jour en ce domaine, revêt un aspect absolument primordial pour certains départements mais aussi pour le pays. La diversité, tant linguistique que culturelle, est une grande riches...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Mach :

...aces pour assurer leur défense et leur développement. Le Président de la République a officiellement déclaré dans la presse qu'un texte de loi reconnaissant l'importance que nous accordons aux langues régionales et le rôle de l'éducation nationale à cet égard permettrait d'assurer la protection juridique de ce patrimoine inestimable. De nombreux États ont déjà des législations reconnaissant cette diversité comme un atout remarquable pour leur développement économique, social et culturel. Si j'adhère totalement à ce débat national auquel je participe avec satisfaction et fierté, je tiens cependant à vous faire part de l'état d'esprit qui anime mes concitoyens. Les humiliations historiques ont été lourdes pour les Catalans : le traité des Pyrénées, signé en 1659, a engendré de multiples incompréhens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

.... Cette phrase lapidaire « la langue de la République est le français » n'est pas si anodine, et met la France dans une situation intenable. À cause de cet article, non seulement la France n'a toujours pas ratifié cette fameuse Charte des langues régionales, mais elle a aussi été obligée de refuser de signer certains éléments de conventions internationales qui prévoient la valorisation de la diversité linguistique. Il s'agit, par exemple, du pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l'article 27 précise que les minorités linguistiques ne peuvent être privées du droit d'employer leur propre langue. La France n'a pas ratifié cet article, non plus que l'article 30 de la Convention relative aux droits de l'enfant qui énonce : « un enfant appartenant à une de ces minorités ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRobert Lecou :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je veux d'abord remercier le Gouvernement, qui a tenu son engagement d'organiser ce débat sur les langues régionales en ce lieu symbolique de la nation française. Cette séance est un acte de progrès, qui permet d'affirmer une fois de plus que la diversité est source de richesse. La France de Villers-Cotterêts, celle de 1792, celle de la guerre de 1914-1918 à aujourd'hui, cette France a forgé sa propre unité. Elle doit continuer à affirmer son identité. La langue française doit toujours être celle de la diplomatie et des Jeux olympiques, et la France des Lumières constituer une référence pour les droits de l'homme. La francophonie doit vivre, se d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

... poser la question du devenir des parlers de nos régions. Je veux ici réaffirmer ce qu'il y a déjà quarante ans, à Lyon, le général de Gaulle exprimait dans un discours fameux sur la réforme régionale, à savoir que l'effort de centralisation, qui fut longtemps nécessaire à la France pour maintenir son unité, ne s'imposait plus. Oui, mes chers collègues, notre République est prête à reconnaître sa diversité, car notre nation est assez forte pour asseoir son épanouissement sur la richesse des cultures et des territoires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCamille de Rocca Serra :

... limite est également mienne. Parler corse ou parler quelque langue régionale que ce soit permet de se positionner dans l'ensemble national en y fusionnant son altérité régionale. C'est en ce sens que, dès 2004, j'avais cosigné l'amendement, déposé par mon collègue et ami Marc Le Fur, prévoyant que le français soit « la langue de la République dans le respect des langues régionales qui fondent sa diversité ». Parler corse, c'est aussi s'ouvrir à la construction européenne en tendant une main fraternelle à l'Italie, comme parler alsacien, basque ou catalan est un gage d'amitié envers nos voisins allemands ou espagnols. En cette enceinte chargée d'histoire et de symboles, je veux vous dire tout haut ce que trop de Corses n'arrivent pas à faire entendre : « Si mon âme est corse, mon coeur est françai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArmand Jung :

Mesdames et messieurs, chers amis, aucune langue n'est supérieure aux autres. La richesse de notre histoire commune réside dans la diversité de nos parlers et de nos langues. Reconnaître les langues et les cultures régionales, c'est reconnaître une place à l'autre. Refuser de le faire, c'est prendre le risque d'installer notre pays dans une situation « monolangue ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Censi :

...ulement parce qu'il est le premier du genre, mais aussi parce qu'il montre enfin où se situe le vrai sujet. Le vrai sujet, même si cela peut paraître paradoxal à certains, c'est le renforcement de la Nation ; c'est aussi l'affirmation claire de nos valeurs démocrates républicaines ; c'est enfin de dire que ce sont les citoyens de la République Française, tels qu'ils sont dans la splendeur de leur diversité et non comme certains voudraient qu'ils soient qui fondent la Nation. Sur un plan sémantique, chacun sait que les langues de France ont largement contribué à construire le français, défini aujourd'hui dans notre Constitution comme langue officielle de la République. Sans nos langues et cultures patrimoniales de France, mes chers collègues, il n'y aurait pas de français. Sans elles, notre cul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, je vais, moi aussi, contribuer à la diversité de notre débat, en vous parlant du francique, qu'il s'agisse du francique mosellan, rhénan ou luxembourgeois. Je voudrais aborder le francique dans ses différentes dimensions : historique, linguistique, culturelle, politique et économique. Je rappelle que le francique n'est pas l'alsacien, même si le droit local rassemble l'Alsace et la Moselle. J'évoquerai d'abord sa dimension historique. Clovi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues, l'occasion nous est donnée aujourd'hui de débattre des langues régionales. Cette volonté du Premier ministre est, pour nous, un premier pas vers leur reconnaissance. En effet, elles ont été trop longtemps méprisées ou ignorées par notre nation, qui prône, par ailleurs, la diversité culturelle dans le monde. Cette initiative du chef du Gouvernement est aujourd'hui à souligner. Des collègues comme Marc Le Fur, Camille de Rocca Serra et d'autres nous ont bien aidés en la matière. Trop souvent, le débat sur les langues régionales se révèle réducteur, victime d'une méconnaissance qui confine à la caricature. Non, l'attention et l'encouragement à une meilleure connaissance de ce...