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Interventions sur "commerciale"

5 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lequiller, président de la commission des affaires européennes :

... preuve de clairvoyance. Espérons que son expérience en tant que commissaire au développement, même si elle fut de courte durée, lui sera profitable. L'Europe joue sur ce terrain sa crédibilité à l'égard des pays en développement. Je voudrais d'ailleurs attirer l'attention de notre assemblée sur l'orientation plus générale qui semble être celle de la Commission européenne en matière de politique commerciale bilatérale et qui risque d'aggraver encore la perte de confiance que j'évoquais à l'instant. J'en veux pour preuve l'accord conclu en décembre 2009 sur la banane qui a certes mis un terme aux différends interminables au sein de l'OMC entre l'Union Européenne et les pays sud-américains producteurs de bananes, mais à quel prix ! Sur le fond, cet accord qui diminue les droits de douane sur les banan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Gaymard, rapporteur de la commission des affaires étrangères et de la commission des affaires européennes :

... et volontarisme. Depuis 1957, les accords d'association ayant été prolongés par les conventions de Yaoundé et de Lomé, l'Europe avait construit un partenariat exemplaire avec les pays du Sud à un moment où la construction européenne était inséparable d'une politique active d'aide au développement. Le modèle de Lomé associait soutien budgétaire et commercial, aide au développement et préférences commerciales non réciproques et s'appuyait sur des mécanismes originaux, parmi lesquels les accords par produits de base. Ce modèle a été contesté dans son efficacité économique depuis le début des années 90 et si l'Europe a continué à apporter aux pays ACP un volume d'aide élevé et a pris une initiative importante avec le régime « Tout sauf les armes » qui accorde aux produits des PMA un accès au marché eu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Fruteau, rapporteur de la commission des affaires européennes :

... Le deuxième point de blocage je l'affirme sans ambages tient à la toute puissance du dogme libre échangiste qui domine le début de ce nouveau siècle et qui inspire, hélas, l'attitude de la Commission. Imprégnée de l'idée fausse selon laquelle la seule libéralisation peut promouvoir le développement économique de ces pays, l'UE a donné à ces négociations une dimension quasi exclusivement commerciale au détriment de la politique de développement. Comment dès lors ne pas comprendre les craintes, les réticences et les résistances des pays ACP face aux conséquences économiques et budgétaires de cette approche, de nature à mettre à mal leurs équilibres déjà très précaires? Certes, la direction générale du commerce extérieur a respecté le mandat qui lui avait été donné, mais son omniprésence n'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

...du 23 juin 2000 a succédé aux deux conventions de Yaoundé, celles de 1963 et de 1975, et aux quatre conventions de Lomé. Conformément aux objectifs du Millénaire pour le développement, il vise à éradiquer la pauvreté et à promouvoir l'intégration des pays ACP dans l'économie mondiale. Il met en oeuvre une approche intégrée du dialogue politique, de la coopération au développement et des relations commerciales. Malheureusement, l'excellent rapport de nos collègues le rappelle, seule la zone Caraïbes, avec le Cariforum, a pour le moment signé un accord complet de partenariat régional. Les cinq autres zones régionales sont encore loin d'aboutir à un accord viable. S'agissant de la zone Caraïbes, le partenariat UE-ACP inclut désormais la totalité des quatorze micro-États insulaires. Le 5 octobre 2002, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

...égration européenne et de l'aide au développement. Dans cette ligne, les conventions de Yaoundé, puis de Lomé, ont dessiné les contours d'une coopération originale, fondée sur le principe d'accords commerciaux asymétriques. Par l'ouverture non réciproque du marché européen aux produits des pays ACP, l'Europe entendait garantir des débouchés à leurs économies naissantes. L'évolution des relations commerciales internationales a mis à mal cette relation bilatérale entre deux ensembles politiques. L'Europe a recherché la cohérence entre sa politique de relations avec les pays ACP et son implication dans la libéralisation progressive des échanges mondiaux, dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Pour beaucoup, il n'y avait pas contradiction entre les deux démarches. Au moment où les États ...