Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Amendement N° 2 (Non soutenu)

Bioéthique

Déposé le 7 février 2011 par : M. Sermier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia 

Après la première occurrence du mot :

« sur »,

rédiger ainsi la fin de l'alinéa 2 :

« les modalités de consentement au don d'organes à fins de greffe et sur la possibilité pour une personne d'inscrire son refus ou son accord sur les registres nationaux automatisés prévus à l'article L. 1232-1 du code de la santé publique. Ces séances pourront associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire, ainsi que d'autres intervenants extérieurs ».

Exposé Sommaire :

Depuis de nombreuses années, la France souffre chroniquement d'un déficit de dons d'organes. La durée d'attente des demandeurs s'allonge conduisant à de nombreux décès. Le tourisme médical se développe. Le trafic clandestin d'organes progresse. Un tourisme macabre de transplantations progresse vers certains pays du monde.

Le fait d'être au même niveau déficitaire que bien d'autres pays ne dispense pas pour autant le législateur de rechercher des marges de progrès pour améliorer la situation.

Depuis 1976, chaque français est présumé donneur sauf à avoir manifesté son opposition en s'inscrivant sur le fichier national de refus tenu à jour par l'Agence de Bio Médecine.

Mais nos concitoyens ignorent cette disposition et le jour venu, les chirurgiens renoncent à prélever sans avoir l'autorisation des proches...

A l'inverse, certains pays ont fait le choix d'un consentement explicite. Ainsi, le corps médical connaît parfaitement l'intention du donneur. La famille a alors beaucoup plus de mal à s'opposer à ses dernières volontés.

Le rapport d'information de la mission d'information présidée par Alain CLAEYS et rapporté par Jean LEONETTI sur la révision des « Lois de Bioéthique » reconnaît que « l'augmentation du nombre de dons résulte de la combinaison de nombreux facteurs. »

Le dialogue en famille atteint vite ses limites : la peur, les préjugés… à tel point que le jour venu, sous le poids de la douleur et de l'émotion, la famille s'oppose à tout prélèvement.

La « carte de donneur d'organes et de tissus » mise à disposition par l'Agence de la Biomédecine » ne donne lieu à aucun fichier de suivi et personne ne peut savoir aujourd'hui qui en est porteur ou non.

En parallèle de toutes les actions nécessaires que l'on peut mener, le présent amendement a pour objectif de rendre notre cadre juridique plus incitatif en conjuguant consentement présumé et consentement explicite.

Le régime du consentement présumé resterait donc la règle. Mais la « carte de donneur d'organes et de tissus » serait alors complétée par un fichier centralisé, géré par l'Agence de la Biomédecine, où seraient inscrits tous les donneurs volontaires, porteurs de la carte précitée.

La gestion du fichier des donneurs par l'Agence de la Biomédecine se ferait naturellement dans le strict respect de la loi Informatique et Libertés. La révocation de l'inscription pourrait se faire à tout moment et ne serait valable que pour une période limitée.

En conclusion, cet amendement instaure une information sur le sujet au sein des lycées et établissements d'enseignement supérieur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.

Inscription
ou
Connexion