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Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Séance du 8 novembre 2011 à 16h00

Résumé de la séance

Les mots clés de cette séance

  • gain
  • plafond
  • plafonnement
  • taxe

La séance

Source

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Monsieur le président, on nous a transmis plusieurs projets de décret portant transfert de crédits. J'appelle l'attention du rapporteur général sur le fait qu'il y est notamment prévu de prélever de l'argent du FISAC, alors que, dans les départements, tous les programmes FISAC sont gelés faute de crédits. On nous a dit qu'il n'y avait plus d'argent mais, manifestement, il en reste assez pour que l'on en prélève ! Si les crédits sont épuisés et les projets FISAC abandonnés, que les préfets l'expliquent aux maires qui ne cessent de nous relancer parce qu'on leur a fait des promesses qui ne sont pas tenues !

PermalienPhoto de Marc Le Fur

Je peux moi aussi témoigner de la situation.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Mes chers collègues, nous pourrons interroger les ministres sur ce point lors de l'audition qui aura lieu demain.

La Commission examine, sur le rapport de M. Gilles Carrez, rapporteur général, les articles non rattachés de la seconde partie du projet de loi de finances pour 2012 (n° 3775).

TITRE IV

DISPOSITIONS PERMANENTES

I.– Mesures fiscales et budgétaires non rattachées

Article 40 : Aménagement de la réduction d'impôt sur le revenu en faveur de l'investissement locatif (« avantage Scellier »)

La Commission examine, en discussion commune, les amendements II-CF 250 de M. Carrez, rapporteur général, et II-CF 167 de M. François Scellier.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

L'amendement II-CF 250 porte à trente mois le délai à l'expiration duquel un logement doit être achevé pour bénéficier de l'avantage Scellier. La première année au titre de laquelle la réduction d'impôt est accordée est celle de l'achèvement du logement : il n'est pas question d'accumuler des avantages fiscaux non réalisés sur plusieurs années. Dès lors, nous proposons de distinguer deux cas.

En cas de vente en l'état futur d'achèvement, le délai ne courra qu'à partir de la date de la déclaration d'ouverture du chantier. En effet, les logements concernés étant généralement des logements collectifs, il faut tenir compte de l'éventualité de contentieux portant sur le permis de construire ou de modifications des documents d'urbanisme, sans parler des recherches archéologiques.

PermalienPhoto de François Goulard

Il n'y a pas de déclaration d'ouverture de chantier dans de tels cas !

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Si : c'est sur ce document que se fondent toutes les statistiques du ministère du logement. Je vous renvoie à l'article R. 424 du code de l'urbanisme : « Lors de l'ouverture du chantier, le bénéficiaire du permis de construire ou d'aménager adresse au maire de la commune une déclaration d'ouverture de chantier en trois exemplaires. »

PermalienPhoto de François Goulard

Soit, mais je n'ai jamais vu semblable document.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Le second cas de figure est celui des logements individuels : le délai étant beaucoup moins susceptible de se prolonger, il peut courir à partir du dépôt de la demande de permis de construire.

PermalienPhoto de Jean-François Mancel

L'amendement II-CF 167 tend à exclure du dispositif prévu par l'article les constructions réalisées dans le cadre d'une vente en l'état futur d'achèvement. Rappelons que l'État perçoit la TVA sur les travaux réalisés avant l'octroi de la réduction d'impôt, de sorte que le délai d'achèvement des travaux est sans incidence pour l'État. Dès lors, la mesure proposée est sans conséquence sur les recettes de l'État.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis défavorable, dans la mesure où mon amendement satisfait le vôtre, sans supprimer pour autant toute date.

L'amendement II-CF 167 est retiré.

PermalienPhoto de Richard Dell'Agnola

Monsieur le rapporteur général, pour les logements individuels aussi, il arrive que l'octroi du permis de construire soit retardé par la nécessité de consulter les architectes des bâtiments de France ou de mener des investigations liées à la présence de carrières, sans compter les éventuels permis modificatifs. Dans ce dernier cas, est-ce la date du permis initial qui fait foi ou celle du permis modificatif ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Pour les logements individuels, les choses se passent en général plus simplement que pour les immeubles collectifs, même si l'on ne peut écarter l'éventualité de délais d'attente prolongés.

PermalienPhoto de Jean-Claude Mathis

Pourquoi ne pas partir de la date d'obtention du permis de construire ? Je propose de remplacer, dans l'amendement II-CF 250, les mots « du dépôt de la demande » par les mots « de l'obtention ».

PermalienPhoto de Gilles Carrez

D'accord : cela satisfera M. Dell'Agnola et résoudra presque tous les problèmes que nous avons évoqués.

La Commission adopte l'amendement II-CF 250 ainsi modifié.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 165 de M. François Scellier.

PermalienPhoto de Jean-François Mancel

Afin de ne pas décourager l'investissement dans l'offre locative intermédiaire, nous proposons de revenir en partie au dispositif initial, tout en tenant compte de l'impératif de réduction des déficits. À cette fin, l'amendement limite l'application du dispositif Scellier intermédiaire à certaines zones géographiques.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis défavorable. En 2012, dernière année d'application du dispositif Scellier, ainsi que nous l'avons appris hier, l'écart entre le taux de réduction du Scellier de droit commun et celui du Scellier intermédiaire – soumis à un plafonnement du loyer à 20 % en deçà des prix du marché et à des conditions de ressources des ménages locataires – est de huit points, ce qui est suffisamment incitatif.

L'amendement II-CF 165 est retiré.

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 251 du rapporteur général.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il s'agit d'appliquer au Scellier outre-mer la même réduction de taux qu'en métropole – avant rabot –, afin de maintenir une cohérence entre les deux dispositifs.

La Commission adopte l'amendement.

La Commission examine ensuite, en discussion commune, l'amendement II-CF 252 du rapporteur général ainsi que les amendements II-CF 169 et II-CF 166 de M. François Scellier.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il s'agit de clarifier les mesures qui assurent la transition entre 2011 et 2012. Le dispositif que propose le Gouvernement est extrêmement complexe puisqu'il comporte un régime transitoire au seul titre du rabot de 10 %. Nous proposons plus simplement que le régime Scellier 2011 s'applique à condition que le contrat de réservation soit signé au plus tard le 31 décembre 2011 et que l'acte authentique le soit avant le 31 mars 2012. La date du contrat de réservation est certaine puisqu'elle doit être soumise aux services des impôts ou au notaire.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Cet amendement s'applique-t-il également outre-mer ?

PermalienPhoto de Jean-François Mancel

Je retire les deux amendements II-CF 169 et II-CF 166

Les amendements II-CF 169 et II-CF 166 sont retirés.

La Commission adopte l'amendement II-CF 252.

Puis elle adopte l'article 40 ainsi modifié.

Article 41 : Diminution du taux de la réduction d'impôt sur le revenu en faveur des investissements immobiliers réalisés dans le secteur de la location meublée non professionnelle

La Commission examine l'amendement II-CF 138 de M. Yves Censi.

PermalienPhoto de Jean-François Mancel

Il s'agit de porter à 16 % le taux de réduction résultant du dispositif Censi-Bouvard, qui est actuellement de 14 %, afin de l'aligner sur celui du Scellier.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable. Vu le nombre de logements construits, il ne serait pas opportun de compliquer davantage le dispositif par un « verdissement ». En outre, le taux de réduction du disppositif Censi-Bouvard est resté miraculeusement élevé – il sera fixé à 12 % – car le dispositif permet, dans les résidences avec services, de bénéficier d'un avantage à la TVA en faveur de l'acquéreur qu'il peut récupérer sous certaines conditions de conservation du bien, ainsi que de conditions de location moins risquées. Ne relevons pas davantage ce taux si nous ne voulons pas que ce dispositif attire toute l'épargne de nos concitoyens.

L'amendement II-CF 138 est retiré.

La Commission adopte l'article 41 sans modification.

Après l'article 41

La Commission examine l'amendement II-CF 207 de Mme Aurélie Filippetti.

PermalienPhoto de Aurélie Filippetti

Il s'agit d'une question récurrente : l'imposition des gains des joueurs de poker professionnels. Aujourd'hui, les gains issus des jeux de hasard ne sont pas imposables. Mais certains joueurs de poker ont fait de leur pratique une véritable activité professionnelle, dont ils tirent l'essentiel de leurs revenus, qui leur assure des revenus réguliers et que l'habileté qu'ils ont acquise soustrait largement au hasard. Dès lors, rien ne justifie que leurs gains échappent à l'impôt.

Lorsque j'ai abordé le problème au cours de l'examen du projet de loi relatif à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne, on m'a demandé d'attendre le rapport du Gouvernement sur l'application de cette loi. Or ce rapport, remis en octobre par Mme Pécresse, ouvre la voie à l'imposition de ces gains en jugeant « nécessaire que l'État traite de manière spécifique les situations dans lesquelles [il est] constat[é] que des joueurs […] ne déclarent pas comme revenus des gains qui, de par leur fréquence, leur importance et leur prééminence sur les autres sources de revenus professionnels du joueur, s'y apparentent pourtant ». Afin d'éviter la fraude fiscale, je propose donc d'imposer les gains des joueurs professionnels de poker.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

L'Assemblée a bien fiscalisé les indemnités journalières des accidentés du travail : pourquoi pas les gains des joueurs professionnels de poker ?

PermalienPhoto de Richard Dell'Agnola

Je comprends la logique de l'amendement, mais comment appréciera-t-on les gains : au jour le jour, au mois, à l'année ? Sur le fondement d'une déclaration ? En outre, tiendra-t-on compte des pertes ?

PermalienPhoto de Michel Vergnier

Pour obtenir le montant des gains, il faut soustraire les pertes !

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Mme Filippetti a raison : la particularité des gains obtenus par les joueurs de poker pose un problème. Mais qui déclarera les gains ? Ce ne peut être que le joueur, puisqu'au poker les gains de chacun dépendent des pertes des autres. Il n'y a donc pas d'organisme déclaratif. Peut-être pourrait-on envisager un régime analogue à celui des bénéfices non commerciaux, le joueur produisant une déclaration annuelle de bénéfices et de pertes.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cet amendement paraît sympathique, mais il est inapplicable. D'abord, tel qu'il est rédigé, il ne concerne pas le poker : celui-ci n'est pas un jeu « qui ne repos[e] pas exclusivement sur le hasard », puisque ce n'est pas un jeu de hasard du tout. À cet égard, on peut l'assimiler aux skill games – les jeux d'adresse –, qui ne sont pas non plus concernés par l'amendement. Ensuite, comment prouver que les gains sont « réguliers » et qu'ils constituent donc un revenu ? Enfin, qu'en sera-t-il des parties disputées à l'étranger ou en ligne ?

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

On ne peut qu'admirer la casuistique de M. de Courson.

Monsieur Giscard d'Estaing, on peut imaginer que ce sera celui qui perd qui déclarera les gains de celui qui gagne ! Sérieusement, je vous invite à adopter cet amendement : avoir taxé les indemnités des accidentés du travail pour exonérer les gains des joueurs de poker, voilà qui serait lourd à porter pendant la campagne présidentielle !

PermalienPhoto de Aurélie Filippetti

Monsieur de Courson, le poker n'est pas un jeu d'adresse. Mais il ne repose pas sur le seul hasard, à tel point que le savoir-faire des joueurs chevronnés leur permet de limiter la part d'aléa inhérente à tout jeu de cartes et d'optimiser leurs gains de manière à être toujours bénéficiaires sur une année fiscale.

En ce qui concerne la déclaration, le rapport du Gouvernement précise également que « les joueurs professionnels qui se soustraient frauduleusement à l'impôt sur le revenu sont redevables des impôts éludés assortis de lourdes sanctions ». Autrement dit, les joueurs doivent déclarer leurs revenus lorsque ceux-ci proviennent essentiellement, voire exclusivement, du poker, quelque forme que doive prendre cette déclaration. Nous l'avons constaté, M. Lamour et moi-même, en préparant notre rapport sur l'application de la loi relative à l'ouverture à la concurrence des jeux en ligne : il ne s'agit pas de petits revenus, mais de plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois !

PermalienPhoto de François Goulard

Sur le principe, Mme Filippetti a raison. Mais les obstacles au contrôle sont indéniables : comment enregistrer les gains et les pertes dans un tripot sombre et enfumé où s'échangent des sommes considérables ? Toutefois, l'amendement permettrait, en l'absence de déclaration, d'appliquer la taxation des signes extérieurs de richesse, par exemple, aux très gros joueurs qui tirent d'importants revenus de la pratique du poker, ce qui n'est pas possible aujourd'hui puisque ces revenus ne sont pas imposables.

Albert Camus ne disait-il pas du hasard qu'il était « la seule divinité raisonnable » ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Après de tels arguments, je ne peux qu'émettre un avis favorable, sous réserve que Mme Filippetti veuille bien reprendre la rédaction excessivement littéraire de son amendement.

Je note la suggestion de M. Louis Giscard d'Estaing concernant la mise en place d'un système comparable à celui qui s'applique aux bénéfices non commerciaux, et je souscris à ce que vient de dire M. Goulard : le fait de soumettre ces revenus à un régime déclaratif permettra de leur appliquer les mesures visant à sanctionner la sous-déclaration.

Je suggère que l'on précise les notions de « gains réguliers » et de « participation habituelle » dans un nouvel amendement que nous examinerons dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

Cela dit, le principe est tout à fait honorable.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Acceptez-vous de retirer votre amendement pour en présenter une nouvelle version dans le cadre de l'article 88 du Règlement, madame Filippetti ?

L'amendement II-CF 207 est retiré.

La Commission examine l'amendement II-CF 208 de M. Henri Emmanuelli.

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Cet amendement, déjà proposé l'année dernière par le président de la commission des finances, vise à créer une contribution de solidarité nationale qui serait due par ceux de nos concitoyens qui ont trouvé refuge à l'étranger pour y établir leur domicile fiscal.

La Commission rejette l'amendement.

Elle en vient à l'amendement II-CF 211 de M. Christian Eckert.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Cet amendement, que nous proposons année après année, tend à abaisser le plafond des dépenses ouvrant droit à la réduction d'impôt accordée au titre des emplois de service à domicile. La dépense médiane n'est en effet que de 1 270 euros par foyer concerné et les 10 % de nos concitoyens les plus riches bénéficient des deux tiers des sommes déduites. Faire passer le plafond de 12 000 à 7 000 euros comme nous le proposons ne devrait pas affecter les personnes âgées ayant recours aux emplois à domicile, ni les parents qui font garder leurs enfants.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle est ensuite saisie de l'amendement II-CF 216 de Mme Aurélie Filippetti.

PermalienPhoto de Michel Vergnier

Cet amendement, déjà présenté en séance publique où il a failli être adopté, vise à mettre de l'ordre dans le financement des micropartis politiques. Alors qu'aujourd'hui une même personne physique peut financer autant de partis qu'elle le souhaite à hauteur de 7 500 euros chacun, nous proposons de limiter les dons, par personne et par année, à 7 500 euros pour un ou plusieurs partis.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

La proposition de M. Marc Le Fur à ce sujet avait fait l'objet d'un accord, mais nous n'avions pu l'adopter lors de la discussion de la première partie du PLF. Je constate qu'elle ne figure pas dans la liasse d'amendements en examen aujourd'hui. Sans doute faudrait-il la redéposer dans le cadre de l'article 88 du Règlement car le ministre y était favorable.

PermalienPhoto de Marc Le Fur

Nous étions convenus de constituer un groupe de travail pour trouver une rédaction satisfaisante et la proposer lors de l'examen du projet de loi de finances rectificative plutôt que lors de l'examen du PLF, ce qui explique l'absence de l'amendement dans la liasse qui nous a été distribuée.

La solution envisagée visait à éviter de condamner les micropartis en tant que tels, car ils représentent souvent, du point de vue de la transparence, une amélioration par rapport aux associations utilisées naguère à des fins politiques. Le sujet est strictement fiscal : il ne s'agit pas d'interdire le don, mais d'éviter les excès. Ma proposition consistait donc à autoriser les dons à plusieurs partis dans la limite de deux fois 7 500 euros, chaque parti ne pouvant recueillir qu'un maximum de 7 500 euros. On peut imaginer de placer différemment le curseur, mais il me semble que nous étions d'accord sur la logique générale, qui tout à la fois respecte l'article 4 de la Constitution et prévient certains excès que, du reste, personne ne connaît car ni les services fiscaux ni la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques ne sont en mesure de les évaluer.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

La discussion en séance publique, très nourrie, a en effet abouti à un accord sur cette ligne directrice. Si j'ai bien compris, monsieur Le Fur, vous préférez que l'on attende le projet de loi de finances rectificative...

PermalienPhoto de Marc Le Fur

Ce serait plus logique. Nous devons en outre réunir un groupe de travail.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il est impératif que la mesure soit adoptée dans le prochain collectif car elle doit s'appliquer dès l'année 2012.

PermalienPhoto de Michel Vergnier

Je crains de n'avoir pas compris. S'agit-il de permettre les dons à un ou plusieurs partis en portant le plafond global à 15 000 euros ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Le système actuel permet de donner jusqu'à 7 500 euros à un parti, mais n'interdit pas que l'on donne cette somme autant de fois qu'il y a de partis. Votre amendement tend à fixer un plafond global à l'assiette de la réduction d'impôt de 7 500 euros pour ces dons, qu'ils concernent un ou plusieurs partis. La proposition intermédiaire de M. Le Fur est de porter ce plafond à deux fois 7 500 euros.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Autant que l'on veut à l'intérieur de la première enveloppe de 7 500 euros et autant que l'on veut à l'intérieur de la seconde. Par ailleurs, d'autres dons peuvent être accordés, mais ils n'ouvriront plus droit à la réduction d'impôt une fois ces plafonds dépassés.

PermalienPhoto de Aurélie Filippetti

L'esprit de cet amendement était bien d'éviter que l'on puisse répéter des dons à un grand nombre de micropartis pour des sommes quasi illimitées. Le plafond de deux fois 7 500 euros me semble une solution de compromis acceptable, sous réserve que l'on précise que les dons à un seul parti sont bien limités à 7 500 euros : on ne peut donner 15 000 euros au même parti.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Sauf erreur de ma part, la limitation proposée par la M. Le Fur s'entend par part et non par foyer fiscal. Pour un couple, la possibilité de don serait alors de quatre fois 7 500, ce qui me paraît excessif. Si un groupe de travail est prévu, il devra veiller à ajuster ce point.

PermalienPhoto de Marc Le Fur

Il est préférable, en la matière, de raisonner par individu. On peut appartenir au même foyer sans avoir la même sensibilité politique.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Le compromis consisterait à fixer le plafond à deux fois de 7 500 euros par foyer fiscal. Cela correspondrait, du reste, à l'esprit des décisions récentes.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Acceptez-vous, madame Filippetti, de retirer votre amendement et de présenter conjointement avec M. Le Fur un amendement dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

PermalienPhoto de Aurélie Filippetti

Oui. Rappelons cependant qu'il s'agit d'une niche fiscale.

L'amendement II-CF 216 est retiré.

La Commission examine, en discussion commune, les amendements II-CF 139 de M. Nicolas Forissier et II-CF 187 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

L'amendement de M. Forissier, que nous défendons à nouveau, vise à renforcer le dispositif Madelin au profit des petites entreprises qui ont du mal à trouver des investisseurs en fonds propres lors de leur phase d'amorçage.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

L'amendement ne correspond pas à ce qui était envisagé, puisque la mesure devait être gagée à l'intérieur même du dispositif Madelin, l'augmentation des plafonds au bénéfice des entreprises en phase d'amorçage étant financée par une réduction de l'avantage consenti aux autres entreprises. Le premier volet figure bien dans votre proposition, mais pas le second. Je ne peux, dans ces conditions, donner un avis favorable.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Maintenez-vous l'amendement, monsieur Giscard d'Estaing ?

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Je le retire. Nous présenterons une nouvelle rédaction dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

PermalienPhoto de Yves Censi

Il faut tout de même souligner que le plafonnement global des niches, auquel les réductions au titre du dispositif Madelin sont soumises, nous donne déjà le moyen de contenir et de transférer la dépense.

Les amendements II-CF 139 et II-CF 187 sont retirés.

Article 42 : Taxe sur les loyers élevés des micrologements

La Commission examine, en discussion commune, les amendements II-CF 253 du rapporteur général et II-CF 245 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Mon amendement vise à fixer le seuil d'application de la taxe sur les loyers excessifs aux logements d'une superficie inférieure ou égale à 14 mètres carrés et non, comme le prévoit le texte, 13 mètres carrés. En effet, le code de la construction interdit déjà la création de nouveaux lots de copropriété à destination de logement en deçà de 14 mètres carrés. Plutôt que de s'ingénier à multiplier les seuils, mieux vaut s'aligner sur un chiffre existant. Qui plus est, cela va dans le sens de l'amendement de M. Muet.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

La recette ne devrait pas s'en trouver sensiblement modifiée...

PermalienPhoto de Charles de Courson

Je m'interroge sur l'efficacité de l'article 42. À quoi sert ce « machin » ?

PermalienPhoto de Charles de Courson

Tout à fait, et à développer les transactions au noir : aucun contrôle n'est possible. Le bailleur va se caler sur le plafond fixé par le dispositif et demander un supplément de la main à la main.

Pense-t-on vraiment qu'une taxe sur les loyers élevés fera baisser les loyers ? Franchement, je ne comprends pas qu'on puisse voter une telle disposition, qui du reste n'est censée rapporter qu'un million, c'est-à-dire trois cacahuètes ! Ce sera inefficace et cela engendrera du contentieux...

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Mais cela fera tourner le compteur des nouvelles taxes, mon cher collègue : nous en sommes à trente-huit.

PermalienPhoto de Charles de Courson

J'appelle mes collègues à voter contre l'article. Nous nous ridiculiserions en l'adoptant.

PermalienPhoto de Jean-Yves Le Bouillonnec

Je remercie votre Commission de m'accueillir.

Le dispositif proposé à l'article 42 a pour objectif de combattre les loyers abusifs pratiqués pour les logements de petite surface, notamment dans la région Île-de-France. Selon le Conseil d'analyse stratégique, organisme placé auprès du Premier ministre, c'est la hausse des loyers des petites surfaces qui est la cause principale de l'augmentation globale des loyers, d'autant que les locations de ce type sont renouvelées très régulièrement et que la relocation est un élément haussier important.

La question est donc de savoir comment on peut intervenir sur le prix de location de ces surfaces. À cet égard, il est scandaleux d'avoir ramené de 16 à 9 mètres carrés la définition d'une surface habitable pouvant être louée. Par ailleurs, dans les zones de tension entre l'offre et la demande en région parisienne, les loyers payés pour ces surfaces vont de 50 à 60 euros par mètre carré, soit 800 euros pour 13 mètres carrés.

La stratégie du dispositif proposé à l'article 42 est d'aboutir à un plafonnement de ces prix. Nous pensons qu'elle est insuffisante. L'amendement de M. Muet tend à fixer à 25 à 30 euros par mètre carré le seuil au-delà duquel un loyer est considéré comme abusif pour ces surfaces, contre 30 à 45 euros dans le texte du Gouvernement. Il permet donc d'accentuer encore la fiscalisation.

Cela dit, dans les zones tendues, nous n'échapperons pas à une réglementation du montant des loyers par l'établissement de loyers de référence.

PermalienPhoto de Pierre-Alain Muet

J'ajoute que mon amendement tend à porter la surface maximale à 15 mètres carrés au lieu de 13.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Les règles définissant les surfaces habitables et les surfaces locatives ne sont pas cohérentes. La loi Carrez a représenté une avancée, mais elle ne s'applique qu'aux lots de copropriété, non aux habitations individuelles.

En tout état de cause, il me semble judicieux de s'aligner sur le seuil de 14 mètres carrés.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je suis défavorable à l'amendement II-CF 245.

Il est préférable, je le répète, de ne pas multiplier les seuils.

Par ailleurs, monsieur Le Bouillonnec, mieux vaut fixer une fourchette de loyer assez large, du moins au moment où l'on introduit le dispositif, car il peut y avoir des variations sensibles d'un quartier à l'autre au sein même des zones tendues.

Il ne vous a pas échappé que la taxe est conçue pour être dissuasive. Elle peut cependant produire un effet pervers en conduisant les propriétaires à porter leurs loyers juste en dessous du seuil alors que leurs prix sont actuellement inférieurs. Nous touchons là les limites de la réglementation, qui parfois apporte plus d'effets pervers que de solutions. Je préfère que l'on s'en tienne aux chiffres proposés, quitte à évaluer au bout d'un an comment cette nouvelle taxe régule le marché : il sera toujours temps de la durcir ou d'abaisser le plafond autorisé.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il se fera à partir de la déclaration des revenus fonciers du contribuable.

La Commission adopte l'amendement II-CF 253.

En conséquence, l'amendement II-CF 245 n'a plus d'objet.

La Commission adopte l'article 42 ainsi modifié.

Article additionnel après l'article 42 : Réforme du régime d'exonération des plus-values mobilières

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 254 du rapporteur général.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

La loi de finances pour 2006 a créé une importante niche fiscale : l'exonération totale, du point de vue fiscal, des plus-values mobilières sous réserve d'une durée de détention. L'abattement est d'un tiers à partir de la sixième année et devient total, par tiers successifs, au bout de huit ans. Il était prévu que ce dispositif, qui représente une dépense de 900 millions à 1 milliard d'euros, n'entre en application qu'à partir de 2012, le législateur d'alors estimant que les finances publiques se seraient fortement améliorées à cette date. Malheureusement, cette amélioration est loin de s'être produite. Aussi proposons-nous par cet amendement de revenir sur le dispositif.

L'idée de départ était cependant intéressante. De nombreuses entreprises créées dans les années 1950 ou 1960, ou, plus récemment, dans le secteur des nouvelles technologies, ont été de belles réussites. Or, si le chef d'entreprise est amené, plusieurs dizaines d'années plus tard, à céder son entreprise, il se trouve imposé dès le premier euro de la plus-value. C'est ainsi que l'on a assisté à de nombreux départs en Belgique, où les plus-values sont complètement exonérées, et à des réinvestissements à partir de ce pays.

En outre, la disposition de la loi de finances pour 2006 est de portée générale : l'actionnaire de Total ayant conservé ses titres pendant huit ans bénéficie de l'exonération au même titre que le créateur d'une entreprise ayant passé toute sa vie à développer celle-ci.

Le dispositif que nous proposons s'inspire de celui qui existe en Allemagne. Il conserve le principe d'exonération, mais en le limitant aux réinvestissements en entreprise. Plutôt que de l'appliquer aux PME au sens de la réglementation européenne – moins de 250 salariés –, ce qui produirait des effets de seuil indésirables, nous avons préféré fixer des seuils de détention. La règle dite des 25 % détenus par le cercle familial qualifiant un bien comme bien professionnel ayant semblé trop élevée, nous avons retenu les critères suivants : détenir au moins 10 % des parts sociales pendant plus de huit ans ; réinvestir au moins 80 % du montant de la plus-value dans la souscription ou l'acquisition de titres d'une entreprise, de telle sorte qu'au moins 5 % des droits sociaux soient détenus. Nous écartons ainsi du dispositif les très grandes entreprises, puisque la détention de 5 % de leurs droits sociaux est hors de portée, tout en évitant la rigidité du seuil de 250 salariés.

Cette proposition est en cohérence avec la limitation apportée à l'impôt sur la fortune et, via le plafonnement global des niches, au dispositif Madelin. Nous devons prendre garde à ne pas assécher les possibilités de financement en fonds propres de nos entreprises. Au-delà du phénomène des business angels, les personnes qui ont créé avec succès leur entreprise et qui, à un moment donné, la vendent, doivent pouvoir continuer l'aventure de l'entreprise en réinvestissant. L'exonération que nous proposons devrait répondre à cet objectif.

PermalienPhoto de Daniel Garrigue

Ne pourrait-on étendre le dispositif aux fonds de participation détenus collectivement par les salariés de l'entreprise ? Je ne vois pas pourquoi ils ne bénéficieraient pas du même avantage dès lors qu'ils détiennent une partie du capital de l'entreprise pendant la même durée.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il paraît a priori difficile, pour un organisme collectif, de remplir le critère du réinvestissement des plus-values dans plus de 5 % des titres d'une société. Mais je suis prêt à étudier la question.

PermalienPhoto de Daniel Garrigue

Je déposerai un sous-amendement en ce sens.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

La mesure aura-t-elle un impact sur les finances publiques dès 2012, auquel cas il semble difficile de la faire figurer parmi les articles non rattachés du PLF, ou seulement en 2013, ce qui justifierait sa place dans ce texte mais n'empêcherait pas la disposition votée de 2006 de commencer à s'appliquer en 2012 ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Si le problème ne concerne pas le budget de 2012, puisque l'impôt sur les plus-values est payé avec le même décalage que l'impôt sur le revenu, les décisions de cession au 1er janvier 2012 tombent sous le coup de la loi de 2006, et ouvrent droit à exonération en 2013. Il faut donc intervenir dès maintenant pour les désactiver.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

L'amendement évitera d'appliquer en 2012 les dispositions de la loi de 2006. En d'autres termes, la mesure est active juridiquement en 2012 mais budgétairement en 2013.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Bien que favorable à l'amendement, je me pose trois questions à son sujet.

La mesure s'applique aux personnes ayant représenté « au moins 10 % des droits de vote ou des droits dans les bénéfices sociaux » et ayant acquis des titres représentant « 5 % des droits de vote et des droits dans les bénéfices sociaux des sociétés ». Pourquoi, par souci de symétrie, ne pas retenir un seul taux pour les deux situations ?

Pourquoi la durée de détention est-elle de huit ans dans le premier cas et de cinq dans le second ? La durée de détention pourrait être étendue à huit ans.

Enfin, pourquoi 80 % du montant de la plus-value de cession devraient-ils être réinvestis dans une société et non dans plusieurs ? Mieux vaudrait substituer une exigence portant sur « tout ou partie de la cession ».

PermalienPhoto de François Goulard

L'amendement me semble fondé. Cela dit, une holding, dont on détient le capital à hauteur de 5 %, peut fort bien détenir des participations dans une myriade de sociétés, ce qui ouvre la porte à une forme d'évasion. D'autre part, pour ceux qui jouent le jeu, en réinvestissant le produit des cessions dans une entreprise en création, le délai de vingt-quatre mois semble court. S'ils doivent relancer un projet, le formaliser et pouvoir présenter des documents attestant la détention du capital, mieux vaudrait qu'ils disposent de trente-six mois. Je propose une modification en ce sens.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

On doit distinguer l'actionnaire ordinaire de celui qui a fortement contribué à la vie de l'entreprise, en y participant de manière substantielle. Nous avions d'abord retenu le taux de 25 %, qui suffit pour être considéré comme actionnaire majoritaire. Mais, après consultation, nous avons considéré que, pour que le dispositif s'applique, mieux valait l'abaisser à 10 %. C'est également par souci de rendre la mesure opérationnelle et pour favoriser le réinvestissement que nous avons retenu le taux de 80 % pour le réemploi de la plus-value de cession.

Je conviens, monsieur Goulard, que le délai de vingt-quatre mois est un peu court, mais on ne peut pas l'allonger à plaisir, puisqu'il s'agit d'un report d'imposition. Cela dit, j'ignore la position de Gouvernement, et j'émets un avis favorable à votre proposition de modification. Le réinvestissement doit s'effectuer dans une entreprise ayant une activité commerciale, industrielle ou artisanale, mais peut également avoir pour objet exclusif la détention de participations dans des sociétés exerçant les activités précitées. La rédaction tente ainsi de satisfaire de manière équilibrée des préoccupations contradictoires.

La durée de détention a été fixée à huit ans pour tenir compte du droit de 2006. Si nous l'avions réduite à cinq ans, nous aurions été obligés de gager la mesure. Le report d'imposition suivi de l'exonération pouvant porter sur des montants considérables, il est essentiel, pour en bénéficier, d'avoir joué un rôle significatif dans l'entreprise, tant par le seuil de participation que par la durée de détention.

Enfin, la fixation à 80 % du taux de réinvestissement a déjà fait l'objet d'une discussion entre nous. M. Chartier a insisté sur la nécessité de raisonner en termes de plus-value nette des cotisations sociales. Pour une plus-value de 100, la retenue est de 13,5 %, de sorte que la base disponible est de 86,5 %. Puisqu'un chef d'entreprise peut souhaiter employer une partie des fonds de manière personnelle, le taux de 80 % semble équilibré.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Je réitère ma question : pourquoi le réinvestissement doit-il s'effectuer dans une seule entreprise, puisque, comme l'a rappelé M. Goulard, il suffit d'investir dans une holding pour détenir en fait – d'une manière certes un peu complexe – des participations dans plusieurs ?

La Commission adopte l'amendement II-CF 254 ainsi modifié.

Après l'article 42

La Commission examine ensuite l'amendement II-CF 229 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Pierre-Alain Muet

L'amendement tend à ramener à 20 % l'abattement proportionnel de 40 % sur le montant des dividendes perçus, comme nous y invite, dans son rapport, le Conseil des prélèvements obligatoires.

La Commission rejette l'amendement.

Elle en vient à l'amendement II-CF 176 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Le FCPR contractuel instauré par la loi de modernisation de l'économie associe les modes de fonctionnement des FCPR juridiques à la liberté d'investissement des OPCVM contractuels, puisque ses règles d'investissement et de dispersion des risques sont déterminées sur une base contractuelle entre les investisseurs et la société de gestion. Mais, bien que la réglementation ait introduit un véhicule d'une exceptionnelle souplesse d'organisation et de gestion, très peu de FCPR contractuels ont été constitués sous cette forme à ce jour.

Nous vous proposons donc d'adapter le régime fiscal des investisseurs personnes morales dans ces véhicules selon un régime d'option qu'ils choisiront eux-mêmes. Ils pourront soit conserver le régime actuel, soit opter, contre un engagement de détention des parts pendant une durée minimale de cinq ans, pour un régime d'imposition sur les écarts de valeur liquidative à un taux réduit de 15 %, soit, enfin, ne pas être taxés sur les écarts de valeur liquidative et opter pour une imposition, au taux normal de l'IS, de l'excédent des distributions sur les apports, et ce, quelle que soit la nature des flux reçus et redistribués par le FCPR, et sans engagement de détention de parts de l'investisseur. Une telle option serait prise par chaque investisseur personne morale au moment de la souscription.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis défavorable. Faut-il vraiment encourager les entreprises à détenir des FCPR ?

PermalienPhoto de Charles de Courson

C'est tout de même ce que nous avions voté !

La Commission rejette l'amendement.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, elle rejette également l'amendement II-CF 213 de M. Pierre-Alain Muet.

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 219 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Pierre-Alain Muet

Il s'agit de plafonner à 100 000 euros l'exonération dont bénéficient les assurances-vie.

La Commission rejette l'amendement.

Elle examine l'amendement II-CF 148 de M. Jean-Michel Fourgous.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Nous proposons de créer un compartiment spécifique, dédié aux PME, dans les PEA actuels.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable : les exonérations de plus-values feront dériver un investissement important vers les PME. En outre, il serait compliqué de créer un compartiment spécifique dans les PEA.

La Commission rejette l'amendement.

Article 43 : Révision des aides à l'amélioration de la performance énergétique

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 170 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Je vous propose de revenir sur une mesure que nous avons adoptée dans la loi de finances, et qui tend à supprimer l'éligibilité au PTZ des travaux effectués sur ordre du préfet dans des habitations situées autour d'un site Seveso.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable. Sans aller jusqu'à créer un PTZ, l'amendement II-CF 255 que j'ai cosigné avec M. Pélissard, prévoit de doubler le plafond de la dépense fiscale autorisée au titre des travaux dans le cadre des PPRT. D'autre part, il est gênant par principe de mobiliser deux dépenses fiscales sur un même objectif.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Je comprends l'objection, mais, nous avons récemment supprimé le bénéfice du PTZ pour les zones Seveso et ramené de 40 % à 30 % le crédit d'impôt dont elles bénéficiaient.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Oui, mais c'est sur cette base que la discussion sur la prise en charge des travaux s'est engagée. Entre-temps, le taux du crédit d'impôt a été réduit, ce qui compromet l'accord auquel l'Association des maires de France était parvenue avec les industriels. À présent, il faut les ramener autour de la table.

PermalienPhoto de François Goulard

Je suis assez réservé sur l'utilisation de l'outil fiscal pour les situations exceptionnelles. Mieux vaut que les collectivités locales subventionnent les travaux de ce type que de prévoir une disposition fiscale d'application générale, éventuellement contestable, qui posera des problèmes de périmètre.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Le taux de 30 % qui a été adopté échappe au coup de rabot. Si celui de 40 % avait subi deux années de suite un coup rabot de 10 %, on atteindrait 30%. Je préfère la solution préconisée par l'amendement II-CF 255, qui prévoit de porter de 10 000 à 20 000 euros le plafond des dépenses de mise en conformité avec un PPRT.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Celui qui choisit d'effectuer une dépense fiscale le fait à titre volontaire et pour en tirer profit, alors que celui qui engage la dépense subit un diktat du préfet sur un bien dévalorisé. Cela dit, je retire l'amendement.

L'amendement II-CF 170 est retiré.

La Commission adopte l'article 43 sans modification.

Article 44 : Prorogation du crédit d'impôt sur le revenu en faveur de l'aide aux personnes notamment âgées ou handicapées au titre de l'habitation principale

La Commission examine, en discussion commune, les amendements II-CF 255 du rapporteur général et II-CF 159 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je viens de présenter l'amendement II-CF 255 : il s'agit de doubler le plafond de la dépense fiscale autorisée au titre des travaux dans le cadre des PPRT.

La Commission adopte l'amendement II-CF 255.

En conséquence, l'article 44 est ainsi rédigé et l'amendement II-CF 159 n'a plus d'objet.

Article 45 : Réduction homothétique de l'avantage en impôt procuré par certains avantages fiscaux à l'impôt sur le revenu

La Commission en vient à l'amendement II-CF 244 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Gérard Bapt

Nous proposons d'inclure le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile et celui pour frais de garde des jeunes enfants dans le périmètre de la réduction globale de 10 % appliquée aux réductions et crédits d'impôt au titre du plafonnement global des niches. L'amendement vise à aider le Gouvernement, en supprimant une dépense fiscale de près de 4 milliards.

La Commission rejette l'amendement.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement II-CF 168 de M. François Scellier.

Elle est saisie de l'amendement II-CF 144 de M. Victorin Lurel.

PermalienPhoto de Annick Girardin

L'amendement vise à maintenir en l'état le régime de la défiscalisation des investissements outre-mer.

La Commission rejette l'amendement.

Elle examine l'amendement II-CF 150 de M. Gaël Yanno.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Contrairement au précédent, cet amendement ne remet pas en cause le coup de rabot, et n'a pas d'impact budgétaire pour l'État. Il vise à maintenir les taux de rétrocession adoptés dans la loi de finances pour 2011, sachant que les exploitants ultramarins supporteront une partie des effets du rabot sans être exclus des dispositifs ou financements défiscalisés qui leur sont destinés.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

En 2010, M. Yanno avait observé à juste titre que le texte du Gouvernement était défavorable à l'outre-mer, car, pour un investissement défiscalisé de 100, l'entreprise dans laquelle se faisait l'investissement partageait l'avantage avec le contribuable, par le biais du taux de rétrocession de 60 %. Faire supporter le coup de rabot de 10 %, soit de 10, au seul investisseur, auquel il ne restait que 40, le privait en fait du quart de la somme. L'an dernier, M. Yanno, soutenu par tous ses collègues de l'outre-mer, a proposé une modification, que Bercy a acceptée. Cette année, il suggère, pour que le coup de rabot ne concerne pas le seul investisseur, de figer le taux de rétrocession. Le principe est juste mais, la rédaction de l'amendement étant délicate, je suggère son retrait, afin d'en proposer une nouvelle version lors de la réunion qui se tiendra dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

L'amendement II-CF 150 est retiré.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 256 du rapporteur général.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

L'amendement vise à supprimer la mesure transitoire prévue par le projet de loi pour l'application du rabot, au profit de celle que nous avons votée dans le cadre du dispositif Scellier.

La Commission adopte l'amendement.

Puis elle adopte l'article 45 ainsi modifié.

Article additionnel après l'article 45 : Intégration de la réduction d'impôt au titre des dons dans le périmètre du plafonnement global et de la réduction homothétique des niches fiscales

La Commission examine l'amendement II-CF 257 du rapporteur général.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je propose d'intégrer dans le périmètre du plafonnement global et du rabot la réduction d'impôt, d'un total de 1,1 milliard d'euros, accordée au titre des dons notamment aux partis politiques et aux associations.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Je pensais moi aussi que le plafonnement devait s'appliquer à toutes les mesures, afin d'éviter les stratégies de contournement. Mais ne risque-t-on pas de voir diminuer la générosité publique ? Est-il judicieux de limiter les dons ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Quand nous avons introduit pour la première fois en 2006 le plafonnement global, nous avons considéré qu'il devait s'appliquer aux niches non subies mais choisies, ce qui est le cas du don. Beaucoup de citoyens refusent la déduction fiscale quand ils font un don à une association, considérant que la collectivité n'a pas à en payer les trois quarts.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Pouvez-vous expliquer le I de l'amendement ? Quelle conséquence pratique entraîne la suppression de référence de « 200 » ?

PermalienPhoto de Gilles Carrez

L'article 200 du code général des impôts relatif à la réduction accordée aux particuliers qui déclarent les dons réalisés au cours de l'année est exclu, en l'état du droit, du périmètre du plafonnement global. Cet amendement propose donc de le réintégrer.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Le plafonnement, qui concerne un montant global de 4 milliards, porte en tout sur dix-neuf niches, dont les dons sont exclus.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Soyons conscients, toutefois, que l'on nous accusera de raboter le « Coluche » !

La Commission adopte l'amendement II-CF 257.

Après l'article 45

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 224 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

L'amendement prévoit, comme l'a suggéré M. de Courson, de plafonner toutes les niches à la même hauteur, mesure de bon sens qui satisfait la morale et l'économie.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis défavorable. L'amendement rejoint la proposition que je viens de faire sur les dons, mais il étend le plafonnement global aux niches subies, notamment aux dépenses qui ont trait au handicap, ce qui me semble mal venu.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Le plafonnement actuel est trop partiel et n'évite pas le mitage, qui permet à certains de se soustraire à l'impôt. Ma proposition a l'avantage de simplifier le dispositif et de le rendre lisible pour nos concitoyens.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je pourrais vous énumérer toutes les incitations fiscales dont la soumission au plafonnement global poserait problème, telle que la réduction d'impôt au titre de l'hébergement de personnes dépendantes en établissement spécialisé.

PermalienPhoto de Charles de Courson

La distinction entre ce qui est subi et ce qui est choisi m'a toujours semblé contestable et peu opérationnelle. Les enfants sont-ils « subis » ou « choisis » ? Des motifs sociaux suffisent à justifier qu'on maintienne certains dispositifs hors du plafonnement, sans qu'on ait besoin de recourir à ce critère.

La Commission rejette l'amendement.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette les amendements II-CF 215 et II-CF 223 de M. Pierre-Alain Muet.

Elle examine ensuite l'amendement II-CF 191 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Si l'on doit durcir les conditions du plafonnement global des niches, il me semble préférable de jouer sur le taux de ce plafonnement plutôt que sur son montant. C'est pourquoi je propose d'abaisser ce taux à 4 % du revenu imposable, au lieu de 6 % actuellement.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

En tant qu'inventeurs du plafond global, nous n'allons pas renier notre créature ! Je rappelle qu'à l'origine, ce plafond était fixé à 25 000 euros et 10 % du revenu imposable, qu'il a été porté par la suite à 20 000 euros et 8 %, et qu'il est aujourd'hui fixé à 18 000 euros et 6 %. Je n'aurais jamais cru que la descente serait aussi rapide !

Je m'en remets à la sagesse de la Commission.

La Commission rejette l'amendement.

Elle est ensuite saisie de l'amendement II-CF 152 de M. Gaël Yanno.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Cet amendement tend à prendre en compte le gain net de la rétrocession légale aux exploitants ultramarins dans le plafonnement global, et non le gain théorique.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable : je ne vois pas comment assurer l'application de cette disposition.

L'amendement II-CF 152 est retiré.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 151 de M. Gaël Yanno.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Cet amendement vise à assurer l'effectivité des mesures de moralisation de la profession des cabinets de défiscalisation que nous avions votées l'année dernière, mais que le Sénat avait vidées de leur substance.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il est vrai que le Sénat a enlevé toute effectivité à une disposition extrêmement importante. Cependant, votre amendement pêche par sa rédaction, et c'est pourquoi je vous demande de le retirer, pour en présenter une nouvelle rédaction dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Je retire l'amendement.

L'amendement II-CF 151 est retiré.

Article 46 : Instauration d'une contribution sur les boissons contenant des sucres ajoutés

La Commission examine l'amendement II-CF 258 du rapporteur général, tendant à supprimer l'article 46.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Le sujet des boissons sucrées ayant été traité lors de l'examen de la première partie du PLF, je propose de supprimer l'article 46.

La Commission adopte l'amendement.

En conséquence, l'article 46 est supprimé.

Après l'article 46

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 212 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Au moment où l'on prône la convergence de notre système fiscal avec le système allemand, j'ai bon espoir que vous finirez par voter la proposition, que nous vous soumettons depuis longtemps, d'un plafonnement de 30 % des charges d'intérêts déductibles par les entreprises.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je m'engage à faire des propositions à l'occasion du prochain collectif budgétaire, c'est-à-dire dans quinze jours. Votre patience ne sera pas déçue.

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Cela signifie qu'une proposition n'est bonne que lorsqu'elle vient de l'UMP ?...

La Commission rejette l'amendement.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, elle rejette l'amendement II-CF 238 de M. Christian Eckert.

Elle en vient à l'amendement II-CF 19 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Il s'agit de supprimer l'obligation de souscrire une assurance agricole pour pouvoir accéder à la déduction pour aléas (DPA), puisque les assureurs eux-mêmes refusent d'assurer de nombreuses filières agricoles.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable, la DPA ayant précisément été faite pour inciter les exploitants à s'assurer.

PermalienPhoto de Charles de Courson

De nombreuses filières, comme celle des fruits et légumes, ne pouvant pas s'assurer par la faute des assureurs, cette condition d'éligibilité à la DPA n'a plus de sens.

La Commission rejette l'amendement.

La Commission examine ensuite l'amendement II-CF 20 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Il s'agit du même problème que précédemment.

La Commission rejette l'amendement.

Article additionnel après l'article 46 : Déductibilité anticipée des cotisations sociales agricoles

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 172 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cette disposition n'a rien de révolutionnaire : elle vise simplement à permettre aux exploitants de prendre une décision éclairée en matière de déduction des cotisations sociales de leur bénéfice imposable – je rappelle que la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche a autorisé les exploitants agricoles à déduire de leurs bénéfices imposables les cotisations sociales qu'ils versent par anticipation.

La Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 46 : Modification du régime fiscal des entreprises du paysage

La Commission examine l'amendement II-CF 183 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cet amendement vise à mettre fin à la rupture d'égalité devant l'impôt des entreprises du paysage, qui résulte d'une divergence entre les régimes fiscaux et sociaux. En effet, l'entrepreneur du paysage relève du régime des professionnels non salariés agricoles au regard du droit social et du régime des bénéfices industriels et commerciaux sur le plan fiscal.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Nous avions adopté cet amendement en Commission il y a trois semaines, mais nous l'avons rejeté en séance publique après avoir entendu le ministre nous dire qu'il serait impossible à mettre en oeuvre.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Ce qui est totalement faux ! Je persiste et signe.

La Commission adopte l'amendement.

Après l'article 46

La Commission en vient à l'amendement II-CF 214 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Cet amendement prévoit de réserver le bénéfice du régime « mère-fille » aux cas où la « société mère » détient au moins 10 % de la « société fille ».

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle examine ensuite l'amendement II-CF 221 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Au moment où le G20 et son éminent président recommandent de recapitaliser les banques, il nous semble opportun de dissuader celles-ci de redistribuer leurs bénéfices sous forme de dividendes. C'est pourquoi nous proposons de soumettre à une taxe additionnelle à l'impôt sur les sociétés de 15 % les bénéfices que les banques distribuent aux actionnaires.

La Commission rejette l'amendement.

Elle est saisie de l'amendement II-CF 233 de M. Christian Eckert.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Il s'agit de réserver le taux réduit d'impôt sur les sociétés aux seuls bénéfices réinvestis dans l'entreprise.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 222 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Cet amendement tend à moduler les taux d'IS en fonction de l'affectation du bénéfice réalisé, en majorant le taux pesant sur le bénéfice redistribué et en minorant celui qui pèse sur le bénéfice réinvesti.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle examine ensuite l'amendement II-CF 242 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Christian Eckert

Ne dites pas que nous n'avons pas d'idées, monsieur le rapporteur général, et des idées qui rapportent !

Cet amendement vise à instituer un taux minimum d'IS de 22 % pour éviter que les multinationales n'échappent totalement à cet impôt. Outre qu'elle est conforme à la justice, une telle mesure peut rapporter gros.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable : le Gouvernement a fait le choix d'une majoration du montant de l'imposition, plutôt que du taux.

La Commission rejette l'amendement.

Elle est saisie de l'amendement II-CF 234 de M. Christian Eckert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement vise à modifier l'imposition des opérateurs de salle de marché.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle rejette également l'amendement II-CF 220 de M. Pierre-Alain Muet, après que le rapporteur général s'y est déclaré défavorable.

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 174 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cet amendement vise à clarifier la fiscalité de la vente d'alcool utilisé à des fins médicales. En effet, alors que la vente par les officines de pharmacie d'alcool pur à des fins médicales avait été exemptée de droits par une lettre du directeur des douanes, l'administration fiscale a redressé des officines de pharmacie qui avaient légitimement cru bénéficier de ce régime d'exonération, les douanes arguant que celui-ci n'avait plus de fondement légal. Afin d'éviter la multiplication des contentieux, cet amendement prévoit donc de « passer l'éponge » pour le passé, et d'autoriser le Gouvernement à fixer un plafond annuel d'exonération.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il semble que votre amendement, tel qu'il est rédigé, soit contraire au droit communautaire, en ce qu'il ajoute un cas d'exonération non prévu par la directive européenne. Il a d'ailleurs déjà été rejeté lors de l'examen du PLFSS.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Le ministre de la santé ne semble pas être au courant du problème. En tout état de cause, le II de l'amendement, qui fait table rase du passé, peut toujours être voté, ne serait-ce que dans la perspective de connaître la position du Gouvernement dans cette affaire.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je vous propose de représenter cet amendement dans le cadre de l'article 88 du Règlement, dans une rédaction conforme au droit communautaire.

L'amendement II-CF 174 est retiré.

La Commission en vient aux amendements II-CF 9 de M. Alain Claeys, II-CF 200 de M. Christian Eckert et II-CF 10 de M. Alain Claeys.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Ces amendements visent à revenir sur l'aggravation scandaleuse de la fiscalité sur les contrats d'assurance maladie solidaires et responsables et les contrats d'assurance maladie complémentaires, qui a été votée récemment.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Défavorable. Je vous rappelle qu'un renforcement de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé a été voté dans le cadre du PLFSS pour 2012.

La Commission rejette successivement les trois amendements.

Elle examine ensuite les amendements II-CF 17 et II-CF 18 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Nous avons eu tort de voter sans précaution une augmentation générale de la taxe sur les conventions d'assurance applicable aux contrats d'assurance maladie solidaires et responsables. C'est pourquoi l'amendement II-CF 17 vise à exonérer les mutuelles étudiantes de cette exonération.

L'amendement II-CF 18 prévoit la même exonération pour les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé.

PermalienPhoto de Marie-Christine Dalloz

On ne va pas voter encore un autre dispositif dérogatoire, et cela alors que nous venons, dans le cadre du PLF, d'élargir l'accès aux bourses au bénéfice des classes moyennes.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Mon avis est défavorable, en raison du renforcement de l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé, qui concerne 250 000 étudiants.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Ce renforcement a été voté précisément dans le but de compenser la soumission des mutuelles étudiantes au taux général.

La Commission rejette successivement les amendements II-CF 17 et II-CF 18.

Elle est saisie de l'amendement II-CF 189 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cette disposition technique concerne les cotisations sociales dues par les travailleurs indépendants. En effet, ces cotisations font l'objet d'appels de cotisations provisionnelles dont la régularisation n'intervient qu'à la fin de l'année suivante. Ce décalage occasionne des incompréhensions, voire des difficultés de paiement en cas de baisse des revenus en année n + 1. Le système optionnel proposé s'inspire de ce qui est pratiqué en matière de déclaration et de liquidation des cotisations sociales sur les salaires. Il permettra de rapprocher les dates de paiement des cotisations des dates de mise à disposition des revenus.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Il est vrai que le système proposé permettrait un règlement plus rapide. Mais, outre qu'il aurait davantage sa place dans la loi de financement de la sécurité sociale, la restriction d'assiette qu'il entraînerait risque d'avoir un impact financier non négligeable. C'est pourquoi je vous propose de retirer votre amendement, sur lequel je suis réservé.

L'amendement II-CF 189 est retiré.

La Commission examine ensuite l'amendement II-CF 247 de M. Jérôme Cahuzac.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

La révélation du montant de certaines « retraites chapeau » à l'occasion de la dernière affaire Dexia a suscité un certain émoi et prouvé que la puissance publique, quelle que soit sa bonne volonté, était impuissante à interdire l'octroi d'avantages exorbitants à certains dirigeants. C'est pourquoi le présent amendement prévoit de soumettre les « retraites chapeau » à une fiscalité dissuasive.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je suis défavorable à cette mesure, qui aboutirait à une taxation de 75 %, voire 83 % en y ajoutant la CSG. Il serait déraisonnable d'introduire dans notre droit fiscal des taux confiscatoires.

La Commission rejette l'amendement.

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 236 de M. Christian Eckert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement de moralisation fiscale vise à pérenniser la taxation des bonus des opérateurs de marchés. Il présente une utilité économique puisque cette taxation a été affectée à OSÉO pour renforcer le financement des PME.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Article 47 : Financement du recueil et du traitement des réclamations des téléspectateurs relatives aux brouillages causés par les réseaux de la bande 800 MHz

La Commission adopte l'article 47 sans modification.

Après l'article 47

La Commission examine l'amendement II-CF 11 de M. Henri Emmanuelli.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement de moralisation vise à contraindre les exilés fiscaux à déclarer chaque année, avant le 30 juin, à l'administration fiscale leurs revenus non imposés en France.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle est ensuite saisie de l'amendement II-CF 246 de M. Jérôme Cahuzac.

PermalienPhoto de Jérôme Cahuzac

Cet amendement relève de la même idée que celui concernant les « retraites chapeau ». Il vise à taxer à un niveau dissuasif les indemnités de départ qui sont manifestement exagérées et choquantes.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle en vient à l'amendement II-CF 210 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Il s'agit de faire en sorte que la taxe de risque systémique sur les banques, en vigueur depuis le début 2011, ne soit pas déductible de l'impôt sur les sociétés.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Puis elle examine l'amendement II-CF 230 de M. Pierre-Alain Muet.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement vise à créer une taxe de 0,05 % pour l'ensemble des transactions financières. Nous sommes en avance d'un G20 !

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 202 de M. Victorin Lurel.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement de coordination est cher au coeur de Mme Girardin.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle en vient à l'amendement II-CF 58 de M. Dominique Baert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Il s'agit de préciser les modalités de calcul de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) en révisant les barèmes d'exonérations, ce qui devrait emporter l'agrément du rapporteur général.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Instauration d'une taxe annuelle sur les résidences mobiles terrestres occupées à titre d'habitat saisonnier

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 243 rectifié de M. Henri Emmanuelli.

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Les mobil-homes qui s'entassent dans les zones touristiques, notamment dans les campings, échappent à toutes les règles d'urbanisme et ne sont pas taxés, ce qui pose un vrai problème. Cet amendement vise donc à instaurer une taxe annuelle de 150 euros pour les propriétaires de résidences mobiles terrestres occupées à titre d'habitat saisonnier et se trouvant dans des communes percevant la taxe de séjour.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Avec un maire de ma circonscription, j'ai contrôlé un camping rempli de mobil-homes : aucun d'entre eux n'acquittait la taxe d'habitation ou le foncier bâti. En effet, en l'état actuel du droit, il suffit, pour être exonéré, qu'un espace servant de logement puisse être déplacé – il suffit qu'il ait deux roues ! Il nous faut donc trouver un système forfaitaire.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Nous avions identifié le problème posé par Henri Emmanuelli en 2001, lorsque nous avons rédigé le rapport parlementaire sur la mise en oeuvre de la taxe de séjour. J'avais d'ailleurs proposé des amendements, que le Gouvernement de l'époque n'avait malheureusement pas retenus. Je voterai donc celui qui nous est soumis.

Suivant l'avis favorable du rapporteur général, la Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Revalorisation des valeurs locatives servant de base aux impositions directes locales

La Commission examine l'amendement II-CF 164 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Pour maintenir les capacités d'investissement et de fonctionnement des communes, il convient de réévaluer les bases de la fiscalité locale dans une proportion correspondant à l'inflation prévisible.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je suis favorable à cet amendement à condition de remplacer la référence « 1,017 » par « 1,018 ». S'il est adopté ainsi modifié, il aura pour cosignataires MM. Bouvard, Hénart et Baert.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Je suis d'accord avec cette proposition pour les immeubles industriels et les autres propriétés bâties, mais j'attire encore une fois votre attention sur l'énorme problème des propriétés non bâties pour lesquelles on ne cesse d'élargir l'assiette alors que l'évolution du revenu agricole est très variable.

La Commission adopte l'amendement ainsi modifié.

Article additionnel après l'article 47 : Augmentation de la redevance sur les concessions de mine aurifère

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 197 de M. Jérôme Chartier.

PermalienPhoto de Jérôme Chartier

Cet amendement vise à augmenter la redevance sur chaque kilogramme d'or extrait par les concessionnaires de mines aurifères au profit des communes et des départements.

Suivant l'avis favorable du rapporteur général, la Commission adopte l'amendement.

Après l'article 47

La Commission en vient à l'amendement II-CF 201 de M. Victorin Lurel.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Cet amendement vise à créer une redevance pour la production d'électricité sur des sites d'exploitation géothermique situés outre-mer.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

La Commission examine l'amendement II-CF 190 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Actuellement, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères est recouvrée via le foncier bâti. Or, il serait logique qu'elle soit payée directement par le locataire, dans les mêmes conditions que la taxe d'habitation.

La Commission rejette l'amendement.

Elle est saisie de deux amendements identiques, II-CF 13 et II-CF 42, de M. Dominique Baert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Les amendements II-CF 13 et II-CF 42 visent à enrichir la valeur locative des territoires industriels dans le calcul de la cotisation foncière des entreprises.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Ces amendements sont satisfaits par une disposition que nous avons adoptée il y a deux ans à l'initiative de MM. Balligand et Laffineur.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Je retire les deux amendements. Nous reviendrons sur le sujet dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

Les amendements II-CF 13 et II-CF 42 sont retirés.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 40 de M. Dominique Baert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Il s'agit de tenir compte de la spécificité des sites classés « Seveso ».

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Elle examine ensuite l'amendement II-CF 60 de M. Dominique Baert.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Dans les groupes, les filiales sont pénalisées par le fait qu'une partie de la valeur ajoutée soit remontée à l'entreprise mère implantée à Neuilly-sur-Seine ou à Paris. D'où l'idée de calculer la valeur ajoutée au niveau du groupe, pour la répartir ensuite.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis défavorable. Il y a deux ans puis l'an dernier, nous avons eu un débat très dur avec le Gouvernement sur le sujet. Nous avons gagné sur la consolidation du chiffre d'affaires au titre du barème de la CVAE, mais pas sur la consolidation de la valeur ajoutée. Ne connaissant pas encore la répartition de la valeur ajoutée, nous ne pouvons pas savoir si le produit de celle-ci est bien redescendu vers les sites de production, comme vous le souhaitez. Si nous nous rendons compte, à la fin de cette année, lorsque nous y verrons plus clair, que la redistribution souhaitée ne s'opère pas, nous proposerons une consolidation.

C'est un sujet extrêmement important. En effet, s'il apparaît que, grâce à la filialisation, l'essentiel de la valeur ajoutée de la société mère reste confiné dans les Hauts-de-Seine, ou plus généralement en Île-de-France, cela ne sera pas supportable.

La Commission rejette l'amendement.

Elle est saisie de l'amendement II-CF 182 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cet amendement vise à rétablir la suppression de l'obligation pour les chambres de commerce et d'industrie de région de passer, à compter de 2013, des conventions avec l'État. Cette suppression était acquise lors de la discussion de la loi de finances ¨pour 2010 et avait l'accord du Gouvernement, mais elle a fait l'objet d'un oubli technique de dernière minute en commission mixte paritaire et ne se retrouve donc pas dans le texte finalement adopté.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je pense qu'il faut maintenir les conventions d'objectifs conclues entre les CCIR et l'État.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Je retire l'amendement, dont la rédaction n'est pas claire. Je vais la rectifier pour y revenir dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

L'amendement est retiré.

La Commission en vient à l'amendement II-CF 16 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

L'un des objectifs du Grenelle est le développement des autoroutes ferroviaires. Or, pour fonctionner, celles-ci nécessitent de vastes plateformes occupant des espaces considérables. Certaines communes doivent donc accepter de céder des centaines d'hectares à cet effet et de subir les nuisances résultant de l'implantation de ces plateformes, ce qui pose un véritable problème. Or, nous avons donné toutes les IFER (impositions forfaitaires sur les entreprises de réseaux) ferroviaires aux régions au prétexte qu'elles gèrent les TER. Cet amendement vise donc à identifier une IFER spécifique pour les communes qui accueillent les plateformes d'autoroutes ferroviaires.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

La créativité de Michel Bouvard force toujours mon admiration ! Mais attention à ne pas multiplier les IFER ! L'IFER matériels roulants doit rester au niveau régional. Il me paraît paradoxal de vouloir l'étendre aux wagons de marchandises dès lors qu'ils transportent des camions pour stimuler ce type de transport. Nous avons en effet précisément instauré l'IFER sur les trains en excluant le fret qui est déjà en difficulté et qu'il faut éviter de taxer. L'IFER ne porte donc que sur les voyageurs. Peut-être changerons-nous un jour de position, mais l'IFER restera acquis aux régions. Avis défavorable, donc.

La Commission rejette l'amendement.

Elle examine, en discussion commune, les amendements II-CF 14 de M. Thierry Carcenac et II-CF 41 de M. Dominique Baert.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Il s'agit de prévoir une actualisation annuelle des tarifs des impositions forfaitaires des entreprises de réseaux, qui seraient, sinon, exagérément figés.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je comprends l'idée, mais je ne la partage pas. En effet, les IFER ont remplacé pour partie les EBM (valeurs locatives des équipements et biens immobiliers) qui n'étaient pas actualisées, sauf le jour où elles étaient remplacées. Une revalorisation annuelle des IFER me paraît donc excessive.

La Commission rejette successivement les deux amendements.

Article additionnel après l'article 47 : Étalement de l'application des taux intercommunaux en cas de rattachement d'une commune isolée à un EPCI à fiscalité additionnelle

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 248 rectifié de M. Gilles Carrez.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

L'absence de mécanisme d'intégration fiscale progressive rend impossible le ralliement d'une commune très riche, qui a donc des taux de fiscalité extrêmement bas, à une communauté d'agglomération ou une communauté urbaine à fiscalité additionnelle. Il faut donc permettre l'intégration fiscale progressive, avec un système optionnel très souple. Le problème se pose notamment au Mans.

PermalienPhoto de Dominique Baert

Je partage cette analyse puisque mon amendement II-CF 56 poursuit le même objectif, mais la rédaction de celui-ci me paraît plus complète et plus précise.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Votre rédaction est plus coercitive. Or, il est préférable de laisser le choix aux élus. Je vous propose donc de cosigner mon amendement, et c'est vous qui le présenterez en séance publique.

La Commission adopte l'amendement.

L'amendement II-CF 56 de M. Dominique Baert n'a plus d'objet.

Après l'article 47

La Commission en vient à l'amendement II-CF 21 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Cet amendement vise à réduire de 40 % le montant de la taxe locale sur la publicité extérieure pour les quatre secteurs d'activité bénéficiant déjà d'une mesure similaire au titre de la TASCOM (taxe sur les surfaces commerciales).

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

L'amendement II-CF 177 de M. Charles de Courson est retiré par son auteur.

La Commission examine l'amendement II-CF 154 de M. Jean-Pierre Brard.

PermalienPhoto de Daniel Paul

Cet amendement vise à créer une part de versement transport au profit des régions pour permettre à celles-ci de faire face à l'augmentation des dépenses liées au fait qu'elles soient autorités organisatrices de transports, en particulier en matière de TER. Les régions sont en effet les seules collectivités territoriales à ne pas bénéficier d'une fiscalité directe. Une telle disposition rapporterait 850 millions d'euros aux régions des territoires métropolitains – hors Île-de-France, bien entendu.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Nous nous étions efforcés d'être vertueux en plafonnant le montant maximum du versement transport qui s'applique à tous les employeurs, y compris publics – je rappelle que le CHU en est l'un des principaux contributeurs. L'amendement se justifierait si le montant profitant à la collectivité régionale venait en déduction de celui déjà perçu par l'agglomération. Sinon, il s'agirait d'un déplafonnement du versement transport, ce que je trouverais déplacé.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je comprends parfaitement l'objectif de cet amendement. En Île-de-France, le périmètre de transport urbain s'étend à toute la région, et tous les trajets domicile-travail bénéficient du produit du versement transport. Mais en province, alors que le transport express régional est de plus en plus utilisé pour de tels trajets, la région ne perçoit aucune recette. C'est le succès des réseaux de TER, dont le développement s'est effectué à une vitesse surprenante, qui explique cette distorsion de financement.

Le problème est que le versement transport est une taxe assise sur la masse salariale, et donc obsolète – même si, l'année dernière, nous avons adopté à l'unanimité la disposition permettant à une autorité organisatrice d'en augmenter le taux si son réseau comporte un réseau de transports en commun en site propre. Même si vous jugez modestes les augmentations proposées, cela représente beaucoup pour les entreprises.

L'idée portée par cet amendement est donc excellente, mais un nouveau mode de financement doit se substituer au versement transport, dont le défaut principal est de taxer le travail. Je ne peux pas donner un avis favorable à son augmentation.

La Commission rejette l'amendement.

Elle examine ensuite l'amendement II-CF 209 de M. Jean Launay.

PermalienPhoto de Pierre-Alain Muet

L'amendement vise à supprimer l'exonération de taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers dont bénéficient les carburéacteurs.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Instauration d'une TGAP sur les sacs en plastique pour fruits et légumes

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 188 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Il s'agit d'une nouvelle rédaction de mon amendement sur les sacs en plastique destinés à emballer les fruits et légumes.

La Commission adopte l'amendement.

Après l'article 47

La Commission en vient à l'amendement II-CF 163 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Cet amendement vise à rééquilibrer les facteurs utilisés pour le calcul de la compensation versée aux ELD (entreprises locales de distribution) en contrepartie des charges résultant de leurs obligations de service public, notamment de l'obligation d'achat d'électricité issue d'énergies renouvelables. Il a été rédigé après consultation de l'ensemble des ELD et semble recevoir l'aval du ministre de l'industrie.

Le projet de loi de finances est le seul véhicule législatif disponible pour porter cette disposition, qui devrait pouvoir être jugée recevable dans la mesure où la contribution au service public de l'électricité est rattachée depuis quelques années au projet de loi de finances.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

J'y serais favorable sous réserve de modifications rédactionnelles. Nous pourrions réexaminer cette proposition dans le cadre de l'article 88 du Règlement.

L'amendement est retiré par son auteur.

Suivant l'avis défavorable du rapporteur général, la Commission rejette successivement l'amendement II-CF 203 de M. Victorin Lurel et l'amendement II-CF 199 de M. Marc Goua.

Article additionnel après l'article 47 : Réforme de la responsabilité pécuniaire des comptables publics

La Commission en vient à l'amendement II-CF 153 de M. Michel Bouvard.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Reprenant une disposition adoptée à l'unanimité par la Commission des finances lors de l'examen du projet de loi de réforme des juridictions financières, qui n'a finalement pas vu le jour, cet amendement prévoit une refonte du système de responsabilité des comptables publics, et notamment la suppression de la procédure de remise gracieuse des débets.

Lorsque le comptable n'a causé aucun préjudice à l'organisme concerné, une somme non rémissible est prononcée pour chaque irrégularité, par l'autorité hiérarchique ou par le juge des comptes. Son montant est plafonné à un montant fixé en proportion de la rémunération du comptable.

En cas de préjudice, l'amendement aménage un double dispositif. Le premier est comparable au précédent, mais avec doublement du niveau du plafonnement. Le deuxième prévoit un débet rémissible en tout ou partie. Le ministre du budget conserve un pouvoir de remise gracieuse, mais cette décision est soumise à un avis de la Cour des comptes – simple ou conforme, selon des seuils définis par voie réglementaire.

Nous devons montrer que nous n'avons pas renoncé à modifier avant la fin de la législature un système que la Commission et la Cour des comptes s'accordent à trouver insatisfaisant.

PermalienPhoto de Charles de Courson

La mise en débet des comptables publics est un système contraire à toutes les traditions juridiques ; c'est le dernier vestige de la justice retenue d'ancien régime. On ridiculise la Cour des comptes et les chambres régionales en maintenant ce dispositif, car lorsque la mise en débet concerne des montants élevés – 163 millions dans le cas du budget annexe du contrôle aérien –, le ministre a massivement recours à la remise gracieuse.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Non : la loi de règlement concerne les gestions de fait.

Nous devons en finir avec ce système auquel s'accrochent certains représentants syndicaux des comptables publics et le directeur de la comptabilité publique. Les premiers, craignant de perdre leurs indemnités de responsabilité, invoquent le risque de mise en débet – alors même que la remise gracieuse est systématiquement prononcée –, et rappellent qu'ils payent une assurance – mais le coût de celle-ci ne dépasse pas 120 euros par an. Le second, devenu directeur général des finances publiques, souhaite conserver, dans un but disciplinaire, l'arme que constitue la menace de reversement de débet. C'est surréaliste !

Cet amendement, dont la rédaction a bénéficié de l'expertise de la Cour des comptes, prévoit une modulation du montant de l'amende en fonction de l'existence ou de l'inexistence d'un préjudice et de la gravité de la faute. Il va donc dans le sens de la modernité et de la responsabilité.

PermalienPhoto de Michel Bouvard

Et, afin de ne blesser personne, on ne parle plus d'amende.

PermalienPhoto de Charles de Courson

S'agissant de la gestion de fait, rien ne change : une régularisation ne peut intervenir que dans le cadre d'une loi de règlement. Dans certains cas, le Parlement aurait d'ailleurs dû refuser d'y consentir, mais c'est un autre débat.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Même si la Cour des comptes est favorable à l'amendement – elle a d'ailleurs largement contribué à sa rédaction –, celui-ci suscite une forte opposition de la Direction générale des finances publiques. Je suis donc incité à m'en remettre à une certaine sagesse…

La Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Report de l'entrée en vigueur de la taxe additionnelle à la TIPP en Guyane

La Commission examine ensuite l'amendement II-CF 196 de M. Jérôme Chartier.

PermalienPhoto de Jérôme Chartier

Cet amendement vise à reporter d'un an l'entrée en vigueur de la taxe destinée à financer le lissage de l'augmentation des carburants en Guyane.

La Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Création d'une annexe générale sur les autorités publiques et administratives indépendantes

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 141 de M. Louis Giscard d'Estaing.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Le rapport d'information sur les autorités administratives indépendantes, rédigé par René Dosière et Christian Vanneste au nom du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques, avait conclu à la nécessité d'exercer un contrôle plus strict sur ces autorités – qui échappent pour partie au pouvoir de contrôle du Parlement –, notamment pour ce qui concerne l'emploi et le budget. En conséquence, le présent amendement tend à donner un cadre législatif à la publication d'un « jaune » budgétaire sur les autorités administratives indépendantes.

Suivant l'avis favorable du rapporteur général, la Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Rapport sur la dépense fiscale en faveur de l'Outre-mer

La Commission en vient à l'amendement II-CF 149 de M. Claude Bartolone.

PermalienPhoto de Claude Bartolone

Le montant des dépenses fiscales rattachées à titre principal à la mission « Outre-mer » est près d'une fois et demie supérieur au montant de ses crédits. Notre amendement prévoit donc la remise d'un rapport sur l'opportunité de substituer des dépenses budgétaires aux dépenses fiscales. Son objectif n'est nullement de faire la chasse aux « niches » fiscales.

PermalienPhoto de Gaël Yanno

Tous les ans, nous modifions, probablement pour de bonnes raisons, le mécanisme de défiscalisation propre à l'outre-mer, si bien que les investisseurs n'y comprennent plus rien. Pourtant, les projets concernés sont lourds et leur élaboration demande beaucoup de temps. C'est pourquoi je souhaiterais que l'Assemblée n'adopte pas cet amendement : il annonce une suppression du système de défiscalisation, alors que l'intention de la loi qui l'avait institué était d'assurer une stabilité pour une durée de quinze ans. Cessons d'envoyer des messages contradictoires !

Suivant l'avis favorable du rapporteur général, la Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Création d'une annexe générale sur les engagements financiers des organismes divers d'administration centrale

La Commission examine l'amendement II-CF 181 de M. Charles de Courson.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Une annexe au projet de loi de finances devrait récapituler l'ensemble des engagements financiers pris par les ODAC (organismes divers d'administration centrale), car l'endettement de certains d'entre eux est une source d'inquiétude pour notre assemblée.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Avis favorable. Nous devons rester vigilants pour tout ce qui concerne le « hors bilan ».

La Commission adopte l'amendement.

Article additionnel après l'article 47 : Rapport sur les conditions d'assurance des sylviculteurs

La Commission est ensuite saisie de l'amendement II-CF 239 de M. Henri Emmanuelli.

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Après avoir subi deux tempêtes en dix ans, il est de plus en plus difficile pour les sylviculteurs d'assurer leurs forêts. Et la loi de modernisation de l'agriculture n'a pas arrangé les choses puisqu'ils n'auront plus, à partir de 2016, accès au système de garantie des calamités agricoles. Comment reconstituer un massif forestier lourdement endommagé sans possibilité de l'assurer ? Je rappelle que l'achat de bois est le deuxième poste déficitaire dans nos importations.

Pour relancer le sujet et redonner un peu d'espoir à des professionnels contraints d'attendre vingt-cinq ans avant d'avoir des revenus, notre amendement prévoit la remise d'un rapport sur les conditions de mise en oeuvre d'une déductibilité des assurances des sylviculteurs sur le montant des ventes.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Le problème est que la déductibilité est impossible sur les revenus : elle ne peut porter que sur les ventes.

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Selon moi, le système d'assurance ne peut pas être uniquement de nature privée : une prise en charge publique s'impose.

La France n'est pas le seul pays européen à disposer d'un important massif forestier ; j'ai donc suggéré au Gouvernement de profiter de la réforme de la politique agricole commune pour ajouter une contribution budgétaire européenne à la contribution des entreprises privées.

Il faut trouver une solution, faute d'assister à la fin des forêts cultivées.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Si l'on ne peut pas déduire les frais d'assurance, c'est parce que la quasi-totalité des propriétaires ont choisi le système du forfait. Celui-ci est en effet estimé sur la valeur locative, très faible.

Le problème est que plus personne ne veut assurer la plus grande partie du massif forestier. Dans ces conditions, il faut être fou pour replanter dans le massif landais, par exemple !

PermalienPhoto de Henri Emmanuelli

Le système ne tient que par l'interdiction de défricher : il est impossible de consacrer ces terrains à d'autres cultures.

PermalienPhoto de Charles de Courson

Les grandes tempêtes ont ruiné les propriétaires. La vente du bois ne paye même pas le dégagement des arbres abattus et la plantation. Dès lors, les gens finissent par abandonner.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Je pourrais donner un avis favorable à l'amendement à condition d'élargir le champ de l'étude : le rapport devra aussi porter sur les conditions d'assurance des sylviculteurs. Je propose de modifier en ce sens l'amendement

La Commission adopte l'amendement ainsi modifié.

La Commission examine ensuite les articles de récapitulation.

TITRE IER

AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2012. – CRÉDITS ET DÉCOUVERTS

I.– Crédits des missions

Article 32 et état B : Crédits du budget général

La Commission adopte l'article 32 et l'état B compte tenu des modifications de crédits qu'elle a adoptées.

Article 33 et état C : Crédits des budgets annexes

La Commission adopte l'article 33 et l'état C sans modification.

Article 34 et état D : Crédits des comptes d'affectation spéciale et des comptes de concours financiers

La Commission adopte l'article 34 et l'état D sans modification.

II.– Autorisations de découvert

Article 35 et état E : Autorisations de découvert

La Commission adopte l'article 35 et l'état E sans modification.

TITRE II

AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2012. – PLAFONDS DES AUTORISATIONS D'EMPLOIS

Article 36 : Plafonds des autorisations d'emplois de l'État

La Commission adopte l'article 36 sans modification.

Article 37 : Plafonds des emplois des opérateurs de l'État

La Commission adopte l'article 37 sans modification.

Article 38 : Plafonds des emplois des établissements à autonomie financière

La Commission adopte l'article 38 sans modification.

Article additionnel après l'article 38 : Instauration pour 2012 d'un plafond des autorisations d'emplois des autorités publiques et administratives indépendantes

La Commission examine l'amendement II-CF 142 de M. Louis Giscard d'Estaing.

PermalienPhoto de Louis Giscard d'Estaing

Dans la même logique que l'amendement II-CF 141, il s'agit de fixer un plafond aux autorisations d'emploi de certaines autorités administratives indépendantes.

Suivant l'avis favorable du rapporteur général, la Commission adopte l'amendement.

TITRE III

REPORTS DE CRÉDITS DE 2010 SUR 2011

Article 39 : Majoration des plafonds de reports de crédits de paiement

La Commission est saisie de l'amendement II-CF 249 du rapporteur général.

PermalienPhoto de Gilles Carrez

Au-delà de 3 % de l'inscription en loi de finances initiale, le report de crédits de paiement doit être autorisé par la loi : c'est l'objet de l'article 39. Je propose de refuser cette autorisation dans deux cas, et donc de maintenir dans la limite de 3 % le report des crédits au bénéfice de France Télévisions ainsi que ceux du programme Livres et industries culturelles, afin de ne pas prolonger le financement de la « carte musique », qui n'a pas du tout obtenu les effets escomptés.

La Commission adopte l'amendement.

Elle adopte ensuite l'article 39 ainsi modifié.

Elle adopte enfin l'ensemble du projet de loi de finances pour 2012 ainsi modifié.

Informations relatives à la Commission

La Commission a reçu en application de l'article 12 de la LOLF :

– un projet de décret de transfert de crédits d'un montant de 2 000 000 euros en autorisations d'engagement et crédits de paiement, du programme 134 Développement des entreprises et de l'emploi de la mission Économie à destination du programme 138 Emploi outre-mer de la mission Outre-mer. Ce mouvement est destiné à financer les aides à la rénovation hôtelière instituées par la loi n° 2009-594 du 27 mai 2009 pour le développement économique des outre-mer. Les règles de fonctionnement du fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) ne permettant pas d'instruire les dossiers de rénovation hôtelière, le ministère chargé de l'outre-mer assure directement l'instruction et le paiement des dossiers sollicitant une aide à ce titre. C'est pourquoi le dispositif sera financé par un prélèvement à hauteur de 2 000 000 euros sur les crédits du FISAC, le ministre chargé de l'outre-mer devant prendre à sa charge les éventuelles dépenses supérieures à ce seuil.

– un projet de décret de transfert de crédits d'un montant de 5 000 000 euros en autorisations d'engagement (AE) et crédits de paiement (CP), du programme 144 Environnement et prospective de la politique de défense de la mission Défense à destination du programme 129 Coordination du travail gouvernemental de la mission Direction de l'action du Gouvernement. Ce mouvement est destiné au financement d'un besoin opérationnel prioritaire mis en oeuvre par le ministère de la Défense et des Anciens Combattants et dont le coût a été pris en charge par les services du Premier ministre.

– un projet de décret de virement de crédits d'un montant de 2 249 000 euros en autorisations d'engagement et crédits de paiement, du programme 178 Préparation et emploi des forces de la mission Défense à destination du programme 212 Soutien de la politique de la défense de la mission Défense. Ce mouvement est destiné :

● à la rénovation, pour un montant de 2 200 000 euros, des salles de classe du futur centre de formation de métiers de l'image (CFMI) ;

● au financement, à hauteur de 49 000 euros, des frais de déplacement de personnels des bureaux régionaux du logement.

– trois projets de décrets portant transfert de crédits et un projet de décret portant virement de crédits, d'un montant total de 34 253 140 euros en autorisations d'engagement et 25 290 385 euros en crédits de paiement, en provenance de douze programmes à destination du programme 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées de la mission Direction de l'action du Gouvernement, du programme 217 Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer de la mission Écologie, développement et aménagement durables et du programme 224 Transmission des savoirs et démocratisation de la culture de la mission Culture. Le détail de ces mouvements est le suivant :

● un décret de transfert en provenance de dix programmes à destination des programmes 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées de la mission Direction de l'action du Gouvernement et 224 Transmission des savoirs et démocratisation de la culture de la mission Culture pour un montant de 20 903 121 euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement ;

● un décret de transfert en provenance du programme 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées de la mission Direction de l'action du Gouvernement à destination du programme 217 Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer de la mission Écologie, développement et aménagement durables pour un montant de 3 503 263 euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement ;

● un décret de transfert en provenance du programme 224 Transmission des savoirs et démocratisation de la culture de la mission Culture à destination des programmes 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées de la mission Direction de l'action du Gouvernement pour un montant de 8 962 755 euros en autorisations d'engagement ;

● un décret de virement en provenance du programme 129 Coordination du travail gouvernemental à destination du programme 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées de la mission Direction de l'action du Gouvernement pour un montant de 884 001 euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement.

Ces transferts ont pour objet d'ajuster en gestion la dotation prévue en loi de finances pour 2011 pour le programme 333 Moyens mutualisés des administrations déconcentrées créé le 1er janvier 2011. Le programme 333 a été calibré dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances sur la base d'une étude conduite par les inspections générales des finances et de l'administration. Cette étude, menée à l'été 2010, prévoyait une « clause de revoyure » en gestion 2011 afin d'opérer les ajustements nécessaires entre les ministères et les services du Premier ministre, gestionnaires du programme 333 : au vu de l'exécution 2010, il apparaît que certains programmes avaient transféré, en LFI 2011, un montant insuffisant de crédits au programme 333, ce qui justifie de réaliser un transfert complémentaire ; a contrario, les programmes qui avaient transféré un montant de crédits trop important bénéficient d'une restitution du programme 333.

Pour des raisons de respect de la loi organique relative aux lois de finances, le mouvement a été scindé en trois décrets portant transfert et un décret portant virement. En effet, dans la mesure la clause de revoyure pour la budgétisation du programme 333 comporte à la fois des programmes contributeurs et des programmes receveurs au sein d'un même ministère, il est nécessaire de scinder l'ensemble de ce mouvement afin de respecter la distinction entre décret de transfert et décret de virement.

– un projet de décret de transfert de crédits d'un montant de 5 370 912 euros en autorisations d'engagement et crédits de paiement, du programme 181 Prévention des risques de la mission Écologie, développement et aménagements durables à destination du programme 218 Conduite et pilotage des politiques économique et financière de la mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines.

– un projet de décret de transfert de crédits d'un montant de 8 000 000 euros en autorisations d'engagement et crédits de paiement, du programme 102 Accès et retour à l'emploi de la mission Travail et emploi à destination du programme 230 Vie de l'élève de la mission Enseignement scolaire. Ce transfert, prévu dans le cadre du plan pour l'emploi annoncé par le Président de la République en début d'année, permettra de financer la part « employeur » des contrats aidés supplémentaires accordés à l'Éducation nationale en cours d'année 2011 par transfert des moyens alloués aux contrats aidés au sein du ministère du travail, de l'emploi et de la santé.

– un projet de décret de transfert de crédits d'un montant de 12 450 000 euros en crédits de paiement, du programme 302 Facilitation et sécurisation des échanges de la mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines à destination du programme 146 Équipement des forces de la mission Défense. Ce transfert correspond à l'annuité 2011 du plan de renouvellement de la flotte aérienne de la douane. Il vise à financer l'acquisition d'avions de surveillance maritime pour le compte de la direction générale des douanes et des droits indirects, au moyen d'un marché passé par la direction générale de l'armement, conformément à un protocole du 12 février 2010 entre ces deux directions générales.

– un projet de décret de virement de crédits d'un montant de 1 240 000 euros en autorisations d'engagement et crédits de paiement, du programme 334 Livre et industries culturelles de la mission Médias, livre et industries culturelles à destination du programme 224 Transmission des savoirs et démocratisation de la culture de la mission Culture. Ce mouvement a pour but de permettre la prise en charge des coûts de communication de l'opération « Carte musique » pour 835 000 euros, ainsi que des frais relatifs à la conférence de presse clôturant le Sommet culturel d'Avignon pour 30 000 euros. Il doit également permettre d'assurer le financement d'une aide aux médias de quartier pour 200 000 euros, d'une aide à la photographie documentaire contemporaine pour 75 000 euros et d'une partie de la subvention du Forum d'Avignon à hauteur de 100 000 euros.

Membres présents ou excusés

Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Réunion du mardi 8 novembre 2011 à 16 heures

Présents. – M. Dominique Baert, M. Gérard Bapt, M. Claude Bartolone, M. Jean-Marie Binetruy, M. Michel Bouvard, M. Jérôme Cahuzac, M. Bernard Carayon, M. Thierry Carcenac, M. Gilles Carrez, M. Yves Censi, M. Jérôme Chartier, M. Alain Claeys, M. Charles de Courson, M. Jean-Yves Cousin, Mme Marie-Christine Dalloz, M. Richard Dell'Agnola, M. Yves Deniaud, M. Michel Diefenbacher, M. Jean-Louis Dumont, M. Christian Eckert, M. Henri Emmanuelli, Mme Aurélie Filippetti, M. Marc Francina, M. Daniel Garrigue, M. Georges Ginesta, Mme Annick Girardin, M. Louis Giscard d'Estaing, M. Jean-Pierre Gorges, M. Marc Goua, M. François Goulard, Mme Pascale Gruny, M. Laurent Hénart, M. Jean-François Lamour, M. Jean Launay, M. Marc Le Fur, M. Patrick Lemasle, M. Jean-François Mancel, M. Jean-Claude Mathis, M. Pierre-Alain Muet, M. Henri Nayrou, M. Jacques Pélissard, M. Camille de Rocca Serra, M. Michel Vergnier, M. Philippe Vigier, M. Gaël Yanno

Excusés. - M. Jean-Pierre Balligand, M. Pierre Bourguignon, M. Jean-Claude Flory, M. Alain Joyandet, Mme Isabelle Vasseur

Assistaient également à la réunion. - M. Jean-Yves Le Bouillonnec, M. Daniel Paul, M. Christian Vanneste

Amendements examinés par la Commission