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Les amendements de Sandrine Mazetier pour ce dossier

27 interventions trouvées.

Monsieur le ministre, vous vous êtes vous-même qualifié dans un hebdomadaire la semaine dernière de « bon élève de la classe Sarkozy »,

La copie que vous nous présentez dans ce budget vous vaudra, nous n'en doutons pas, les félicitations du Président, tant vous vous conformez strictement aux dogmes du nouveau régime. Est-ce un effet de ce que Tacite, dont vous êtes familier, appelle « l'adulation, le pire poison de tout sentiment vrai » ? (Exclamations sur les bancs du groupe d...

Le rapporteur Frédéric Reiss a même parlé en commission de la « pilule amère des 11 200 suppressions de poste ». De notre côté, nous jugeons ce budget à l'aune de deux critères indissociables : la justice sociale et l'efficacité économique. Ce budget garantit-il, oui ou non, l'égalité de réussite scolaire dans ce pays, et par voie de conséquen...

A-t-il, oui ou non, l'ambition d'élever le niveau de qualification de tous et de permettre ainsi à chacun de maîtriser son destin ?

Avec accablement, nous constatons que non. Vous évitez de justesse le zéro pointé, monsieur le ministre, (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) et obtenez l'indulgence du jury grâce à la généralisation de l'accompagnement éducatif que nous avions nous-mêmes proposé dans la campagne présidentielle.

Nous vous accordons même nos encouragements pour la poursuite de l'effort d'intégration des enfants porteurs de handicaps et la création de postes d'infirmière. Mais leur mise en oeuvre soulève aussi des questions sur lesquelles mes collègues reviendront. Dans l'ensemble, ce qui nous accable, c'est le caractère dogmatique de votre budget. Dogm...

Et c'est la sixième année consécutive : depuis 2003, budget après budget, ce sont près de 40 000 emplois qui ont été supprimés dans l'éducation nationale ! C'est dire s'ils sont largement dépassés, les 32 000 équivalents temps plein qui, selon le rapport de la Cour des comptes de 2005 que notre ancien collègue Chamard citait si souvent sur la g...

Des heures supplémentaires qui, en pratique, peuvent être demandées et obtenues par tout enseignant, sans considération de ses qualités pédagogiques... Dogmatique enfin le silence sur l'éducation prioritaire. Votre camp, par un formidable déni de réalité, a commencé par dire que c'étaient les zones d'éducation prioritaire qui créaient les inég...

Puis, ne pouvant plus longtemps occulter les difficultés lourdes et réelles qui se concentrent dans certains établissements, vous avez fait disparaître l'appellation ZEP. Au prix d'un bel exemple de politiquement correct, on parle désormais dans votre « novlangue » de RAR réseaux ambition réussite. C'est la même chose, mais en bien plus petit...

..c'est-à-dire de l'idée juste de donner plus à ceux qui ont moins. Vous n'accordez en effet aucune priorité budgétaire aux RAR, au point d'ailleurs que le projet annuel de performances avoue que les classes en établissements prioritaires ont les mêmes effectifs qu'ailleurs, à deux élèves près ! En somme, dans votre copie, vous faites deux impa...

Ce sont eux pourtant les bacheliers et les diplômés de 2010. Vous n'avez donc nullement l'intention, pour respecter les objectifs de Lisbonne et la loi d'orientation sur l'école de 2005, de porter 50 % d'une classe d'âge au niveau de la licence. En sacrifiant le secondaire, vous condamnez la France à rester durablement en marge de la croissanc...

Vous renoncez ensuite à attaquer les inégalités de destin scolaire à la racine, c'est-à-dire à l'âge où l'on peut éviter qu'elles naissent et qu'elles se creusent. Dans la droite ligne des budgets de vos prédécesseurs, la scolarisation à deux ans est en chute libre : de 35 % en 2000-2001, elle n'était plus que de 24 % en 2005-2006. Et le budge...

Vous connaissez la grande homogénéité sociale des élèves en difficulté : ce sont pour 25 % des enfants d'ouvriers, pour 45 % des enfants d'inactifs. Dans certains territoires, villes, quartiers, que certains appellent les territoires perdus de la République, ils ne sont pas 15 %, mais 40 %, 50 %, voire 60 % ! Or ce ne sont pas les professeurs d...

Car, l'OCDE le dit, « les premières années de la scolarisation sont de plus en plus considérées comme l'une des clés de la réussite des politiques sociales, familiales et éducatives ». Nous garantirions l'accueil de 100 % des enfants de trois ans et développerions l'accueil des moins de trois ans parce que c'est à deux ans, à l'âge de l'apprent...

Vous parlez à longueur d'interviews de ces enseignants qui n'effectuent pas la totalité de leur obligation de service dans leur discipline, en vous acharnant on ignore pourquoi, peut-être des mauvais souvenirs sur les professeurs d'allemand. Plutôt que de les stigmatiser,...

..nous saisirions cette opportunité pour expérimenter enfin de nouvelles pédagogies, pour proposer à ces enseignants d'assurer le retour d'expérience, le partage d'informations, la coordination des équipes éducatives qui manque tant et le soutien individualisé des élèves en difficulté là où ils se trouvent, et non là où vous voudriez qu'ils...

..nous y verrions l'opportunité de leur offrir la possibilité de se former, car la formation continue et la deuxième carrière des enseignants sont aussi les grandes absentes de ce budget. Voilà ce que nous ferions, et nous avons déposé des amendements en ce sens. Maternelle ignorée, secondaire sacrifié, enseignement professionnel méprisé... À...

..sans dogmatisme, nous ferions autrement. Nous ferions mieux pour nos enfants, pour nos jeunes, pour notre pays et pour la République. C'est, je le répète, parce qu'il ne prépare pas l'avenir et qu'il ne s'attaque pas aux inégalités, que votre budget est économiquement inefficace et socialement injuste. Vous comprendrez donc, monsieur le minis...

Je constate que, sur la liste qui vient de nous être distribuée, il manque deux de nos amendements. Je demande donc une suspension de séance pour réunir mon groupe.

Comme je l'ai déjà rappelé lorsque j'ai demandé une suspension de séance, deux amendements que nous avions déposés ne figurent pas sur la liste de ceux que nous allons examiner, au motif qu'ils seraient irrecevables, alors qu'ils avaient été jugés recevables l'année dernière.