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Réforme des retraites


Les interventions de Roland Muzeau


Les amendements de Roland Muzeau pour ce dossier

97 interventions trouvées.

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, la lecture, dans des délais record, des conclusions de la CMP sur le projet de réforme des retraites procède du choix du Gouvernement de passer en force par le truchement d'une procédure accélérée sur un texte pourtant emblématique. L'enjeu de cette réforme ne se résume pas à...

Cette partition, menée crescendo, s'est jouée en trois temps forts que je me dois de rappeler ici. Tout a commencé par un simulacre de dialogue avec les partenaires sociaux, que vous reconnaissez d'ailleurs ces jours derniers en vous retranchant derrière le désaccord unanime des organisations syndicales. Vous avez tenté de faire passer pour un...

Cette journée, symptôme significatif de l'autoritarisme de ceux qui nous gouvernent et de la majorité, restera certainement dans les mémoires comme un jour bien sombre de cette législature.

Enfin, une procédure de vote bloqué, cette fois au Sénat, a bouclé la boucle. Ici, votre refus systématique d'apporter ne serait-ce qu'une réponse argumentée au refus que vous opposiez aux propositions issues des deux projets que portaient les groupes de l'opposition, et, au Sénat, la réserve du vote des amendements sur les mêmes propositions ...

La lecture des conclusions nous donne raison. Le ministre du travail, M. Woerth, le Président de la République et la Fédération des assurances exultent dans un même élan : l'économie générale pas plus que les grands équilibres du texte n'ont bougé d'un iota. Notre démocratie parlementaire ne sort pas grandie de cette douloureuse expérience d'a...

envers et contre le peuple par un chef de l'État qui, tel un Napoléon des temps modernes, entend faire campagne sans jamais battre en retraite.

On sait ce qu'il advient le plus souvent des prétentions vaniteuses et démesurées de ceux qui sont rongés par l'orgueil et le mépris du peuple. Il serait bon que le Président de la République descende du perchoir duquel il contemple sans ciller le peuple lui crier la profonde injustice de cette réforme en particulier, et de sa politique en géné...

socle de notre système de protection sociale, ce à quoi votre gouvernement s'emploie avec zèle ; contre le mépris et le dédain avec lesquels vous traitez le monde du travail et le peu de considération que vous inspirent les gens modestes.

Votre vision technocratique du fonctionnement de notre république et des attentes sociales de l'immense majorité de nos concitoyens, vous a, tout au long de ce débat escamoté, confinés à une propagande et à un discours binaire

aux termes duquel, à rebours des avancées sociales du siècle dernier, il faudrait travailler plus au motif que l'on vit plus longtemps. Réfléchissez : si l'on vit plus longtemps, c'est parce que l'on travaille moins longtemps et que l'on part plus tôt à la retraite ! (Exclamations et applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Ce fais...

Un acquis social qui, de l'avis partagé par nombre de démographes, a permis, avec les progrès de la médecine, de voir l'espérance de vie de notre population s'allonger

cette même espérance de vie qui, de votre propre aveu, monsieur le ministre, a servi de prétexte à cette anti-réforme. Partant, ce texte n'est ni plus ni moins que l'expression sociale de votre cynisme politique, qui vous a poussé à organiser un véritable mensonge et une prise en otage de l'opinion publique. Car vous avez délibérément menti a...

pour tenter de faire accepter la réforme la plus dure, la plus brutale, la plus rétrograde et la plus inefficace de toutes les réformes des retraites mises en oeuvre par nos partenaires européens. Vous avez même poussé le vice jusqu'à faire financer ce mensonge par l'impôt en créant un site de propagande gouvernementale à plus de 6 millions d'...

Revenons un instant sur vos motivations, que vous avez du reste déjà oubliées, ou plutôt sur ce que vous avez présenté comme la motivation du texte :

selon vos propres termes, il s'agissait, ni plus ni moins, de sauver notre système de retraite par répartition mis à mal par la crise. (« Oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Je fais bien de vous le rappeler, dirait-on. Cette crise, les citoyens en payent déjà le prix fort dans tous les domaines de leur vie quotidienne emploi, santé, salair...

et ils vont continuer à payer puisqu'ils vont supporter, je le rappelle, ne vous en déplaise, 85 % de l'effort demandé par votre texte. Nos concitoyens et les partenaires sociaux l'ont bien compris : ils ne sont pas près de se résigner ni de plier sous vos coups de boutoir sociaux. Ils vous demandent depuis le début de revoir votre copie, de ...

Mais vous étiez sourds et silencieux. Les députés communistes, républicains et du parti de gauche ont été les seuls, sur ces bancs et au Sénat, à s'opposer à l'allongement de la durée de cotisation. Non, les quarante et un ans et demi de cotisation ne sont pas inéluctables !

Ils ont démontré que le maintien de l'âge légal de la retraite à soixante ans à taux plein et sans décote était de l'ordre du possible,

si tant est que l'on s'arme du courage de remettre à plat les questions de la répartition des richesses entre le travail et le capital, de la part des salaires dans la valeur ajoutée et de la question cardinale de l'emploi et des salaires que vous avez évacuée, des salaires des femmes, des seniors, des apprentis, des jeunes, tant dans le secte...

seul à même d'assurer la solidarité inter et intragénérationnelle, face à la tentation d'un modèle assurantiel par capitalisation qui ne dit pas son nom.