Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "enseignant" d'Yves Durand


48 interventions trouvées.

...i sont probablement excellentes, mais que je suppose vous gardez pour vous. S'agissant de la carte scolaire, par exemple, il y a des études sur les conséquences de son « assouplissement » puisque c'est le terme que vous employez , sur la ghettoïsation des collèges. Publiez-la et ayons un vrai débat au fond, un débat sérieux ! Sans même parler des moyens, monsieur le ministre, la carrière enseignante est de moins en moins attractive. En l'occurrence, vous ne pouvez pas contester les chiffres : dans de nombreux cas, il y a autant de candidats que de postes, voire moins. Ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup de postes, c'est parce que les jeunes se détournent de la carrière enseignante. Vous êtes en train d'assécher le vivier des enseignants, non seulement pour la rentrée prochaine, avec votr...

...le texte. Si vous aviez voulu réserver cela aux seuls instituts publics, vous auriez écrit « les établissements publics d'enseignement supérieur », et non pas uniquement « les établissements d'enseignement supérieur ». Vous ne l'avez pas fait. Ainsi, même si vous ne le voulez pas, vous ouvrez la porte de la formation à n'importe quoi. Je reviendrai sur la question essentielle de la formation des enseignants à propos des amendements à l'article 2.

Concernant cet article, permettez-moi de rappeler que la modification proposée tend à abroger le quatrième alinéa de l'article L. 721-1 qui dispose notamment que « dans le cadre des orientations définies par l'État, les instituts universitaires de formation des maîtres conduisent les actions de formation professionnelle initiale des personnels enseignants », et à supprimer au cinquième alinéa le mot « continue ». Autrement dit, la formation initiale et continue des enseignants disparaît alors que, figurant dans le code de l'éducation, elle marquait le rôle des IUFM. Si vous prétendez, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, que vous ne voulez supprimer ni la formation initiale et continue des enseignants ni les IUFM, je ne vois pas pourquo...

...tion. Je développerai, hélas, la même argumentation avec la même force et la même inquiétude que pour les deux précédents articles. Pourquoi sommes-nous ici cette nuit ? Telle est la question que je me pose en abordant cet article 3. On nous affirme que ce texte est uniquement technique, ce que nous contestons tous. Il est, en effet, profondément politique, car il remet en cause la formation des enseignants, donc la conception même que l'on se fait de l'enseignement, par conséquent de l'école. C'est donc tout sauf un texte technique, lequel pose de nombreux problèmes, comme le prouve la réaction des enseignants eux-mêmes et notamment de leurs représentants. Alors que les syndicats enseignants ne sont en général pas tous d'accord sur la formation des professeurs, vous avez d'ailleurs réussi, ce qui ...

... formation initiale. Le Gouvernement car nous savons bien, cher monsieur Grosperrin, que vous êtes la plume du ministre, sinon son otage lui répond par une proposition de loi discutée en urgence quelques semaines avant le premier tour de l'élection présidentielle ! Cela seul suffit à rendre le texte inacceptable. Quant au fond, tout a été dit par Martine Faure, après l'ensemble des syndicats enseignants et la Conférence des directeurs d'IUFM, dont les représentants ne nous ont pas du tout tenu les propos que vous évoquez : attachés aux IUFM, ils voient avec horreur la suppression de fait de ces instituts ainsi que de la formation initiale et continue. Cette suppression est incluse dans la proposition de loi : vous avez supprimé le mot « continue » de l'un des articles du code et vous n'y revene...

...té retirées, les éléments correspondant dans le rapport ont été maintenus. Autoriser la publication de ce rapport reviendrait donc à autoriser la publication de celui que qui nous a été soumis le 6 juillet dernier. La proposition n° 20 était loin d'être sans importance, puisqu'elle mettait en question le socle même du recrutement tel qu'il est organisé dans la fonction publique, ce qui donne aux enseignants leur caractère de fonctionnaires de l'État. Il s'agit d'un élément du socle républicain. Le remettre en cause revient à remettre en cause ce que l'Éducation nationale a de « national ». Certes certaines dispositions du rapport sont très intéressantes et méritent d'être publiées. Toutefois, le rapport ne tire pas les conséquences des désaccords du 6 juillet dernier. Il n'affirme pas clairement q...

...s le début du quinquennat actuel, les conditions d'enseignement se dégradent. La surcharge des classes, notamment lors de la dernière rentrée, est extrêmement préjudiciable à la qualité de l'enseignement et aux conditions de travail des professeurs. Je veux citer un problème qui se pose sans exception dans chaque établissement : le remplacement. Nous en arrivons au point où, faute de moyens, les enseignants ne peuvent plus être remplacés quand cela serait nécessaire. Vous dites vous-même que vous en êtes « arrivés à l'os ». Il n'y a plus aucune marge de manoeuvre : à peine parvenez-vous à mettre un enseignant devant une classe ! Avec vous, c'est aussi la fin effective de l'éducation prioritaire. Entre 1997 et 2002, nous en avions fait une priorité de notre action. Cette politique était à l'origine...

Il suffit de regarder les chiffres de la scolarisation des enfants en bas âge (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), laquelle tous les rapports le démontrent est le fondement de l'égalité des chances. Enfin, madame la ministre, vous avez parlé du respect dû aux enseignants. Tous, ici, nous respectons les enseignants. Mais les respecter, n'est-ce pas d'abord leur donner la formation nécessaire pour qu'ils puissent exercer leur métier (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR) et mener leurs élèves à la réussite, ce qui est leur souhait le plus évident ? Vous avez fait du métier d'enseignant le seul métier en France qui ne s'apprend plus ! Vous avez dé...

...Cour des comptes contredisent vos déclarations. Notre système éducatif se classe aujourd'hui parmi les plus moyens des pays développés alors qu'il était en tête des classements il y a encore quelques années. Le niveau d'encadrement diminue, notamment dans le primaire, contrairement à ce qui est écrit. Vous citez des moyennes, tout en sachant pertinemment qu'elles ne signifient rien. Le métier d'enseignant n'attire plus, en grande partie du fait de la réforme de la formation qui perturbe beaucoup les jeunes enseignants. J'en veux pour preuve nous ne devons pas disposer des mêmes chiffres vous et moi que 10 % des postes n'ont pu être pourvus l'an dernier au CAPES. Cet assèchement du vivier sera catastrophique dans les années à venir. N'y est sans doute pas étranger non plus le fait que nos ensei...

...rticulier de la parution de la dernière enquête du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), dont les résultats nous interpellent tous quelles que soient les remarques que nous pouvons formuler sur cette enquête ou les conséquences que nous en déduisons. Nous pouvons en dégager un premier constat : en dépit des moyens que nous lui consacrons et de l'implication du corps enseignant, notre système éducatif ne marche pas bien puisqu'il creuse les inégalités, alors qu'une des missions confiée à l'École républicaine est de compenser ces inégalités. Par conséquent, le problème des rythmes scolaires se pose à un moment où nous devons nous interroger sur la nature et l'efficacité de notre système éducatif. Toutes nos auditions ont démontré combien le traitement d'un tel sujet étai...

Je remercie l'ensemble de nos collègues pour leurs interventions, qui ont conforté la démarche que nous avons retenue pour mener les travaux de la mission d'information. En effet, dès le départ, nous avons pensé qu'étudier les rythmes scolaires nous conduirait à aborder les questions fondamentales du système éducatif français, telles que la formation des enseignants, l'apprentissage de la lecture, le rôle que doit jouer l'école dans la société et les rapports qu'elle doit entretenir avec les collectivités territoriales. À M. Bernard Debré, je répondrais que les rythmes scolaires ne constituent pas la seule cause des résultats médiocres de notre système éducatif par rapport à ceux des autres pays occidentaux. Mais ils font partie de l'organisation d'un syst...

... beaucoup d'importance à la petite enfance alors que l'avenir de l'école maternelle même si ce secteur ne saurait s'y réduire me semble chez nous menacé en étant considéré trop souvent comme la variable d'ajustement de Bercy. En outre, si les réformes ont porté jusqu'à présent sur les structures de l'enseignement, votre rapport a le mérite d'attirer l'attention sur la pérennité de la culture enseignante : c'est donc sur elle que doivent porter nos efforts. J'ajoute, cette fois à destination de M. Grosperrin, que les syndicats ont réalisé des études passionnantes et ont formulé des propositions qui vont d'ailleurs dans le sens de celles que préconise le rapport je songe, en particulier, à la continuité de la scolarité depuis l'école élémentaire jusqu'à la classe de troisième ou de ce qui a ...

...que cet assouplissement aboutit à une ghettoïsation des établissements, des élèves et des territoires. Les meilleurs éléments quittent les établissements du réseau « Ambition réussite » alors que ceux-ci étaient plutôt, au départ, des établissements de niveau moyen. Quelles décisions allez-vous prendre pour remédier à cette mesure contreproductive ? Vous souhaitez expérimenter le recrutement des enseignants par les chefs d'établissement. Si cela permettait une véritable autonomie pédagogique des établissements, nous l'approuverions. Mais je crains qu'il ne s'agisse d'un leurre car le chef d'établissement cherchera à engager les meilleurs, laissant de côté les enseignant les plus jeunes et ceux qui sont en difficulté. Il serait plus judicieux d'instituer le recrutement sur profil et que celui-ci ne ...

...que cet assouplissement aboutit à une ghettoïsation des établissements, des élèves et des territoires. Les meilleurs éléments quittent les établissements du réseau « Ambition réussite » alors que ceux-ci étaient plutôt, au départ, des établissements de niveau moyen. Quelles décisions allez-vous prendre pour remédier à cette mesure contreproductive ? Vous souhaitez expérimenter le recrutement des enseignants par les chefs d'établissement. Si cela permettait une véritable autonomie pédagogique des établissements, nous l'approuverions. Mais je crains qu'il ne s'agisse d'un leurre car le chef d'établissement cherchera à engager les meilleurs, laissant de côté les enseignant les plus jeunes et ceux qui sont en difficulté. Il serait plus judicieux d'instituer le recrutement sur profil et que celui-ci ne ...

Je vais vous le dire. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Vous êtes-vous demandé pourquoi on ne rencontre jamais les parents des décrocheurs lors des réunions entre parents et professeurs ? Car c'est un fait, on ne les rencontre jamais, à moins d'aller, comme le font la plupart des enseignants, qui se donnent corps et âme à leur métier

Les enseignants apprécieront vos remarques comme il se doit (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), eux qui se rendent dans les familles pour aller chercher les élèves et les convaincre de retourner à l'école ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Je ne sais pas sur quel terrain vous allez, monsieur Fourgous ! Troisième préconisation : il faut des enseignants bénéficiant d'une solide formation pédagogique, notamment dans l'enseignement élémentaire. Or, à la rentrée prochaine, de jeunes enseignants, tout droit sortis de l'université, seront plongés dans les classes les plus difficiles, sans aucun stage préalable, sans même savoir ce que sont une classe et un élève. Vous avez sacrifié la formation, notamment des jeunes maîtres de l'enseignement élément...

..alors qu'il faut, au contraire, les amener à renouer les liens avec les enseignants et l'institution scolaire en général. L'école, ce n'est pas un endroit comme un autre. Outre le lieu de transmission des savoirs, c'est aussi celui de l'apprentissage du vivre ensemble, de la démocratie vivante au quotidien, et ce dès le plus jeune âge.

C'est l'espace qui doit rassurer l'élève parce qu'il prend conscience que c'est là que les enseignants, les parents, mais aussi les associations qui, au passage, sont en grande difficulté compte tenu de l'asphyxie que vous provoquez, se retrouvent. L'école, c'est le lieu privilégié où l'élève prend conscience que toute une société se mobilise pour lui. C'est cette véritable coéducation permanente qui fera de lui, non seulement un adulte formé, un citoyen responsable, mais aussi un parent conscien...

...rents que vous allez donner à ces élèves le goût, l'envie de voir dans l'école, le collège, le lycée, leur maison ? Pourtant, les pistes pour lutter contre l'absentéisme scolaire existent. Il s'agit de créer des conditions de vie qui soient acceptables, agréables à l'intérieur des établissements scolaires, avec de véritables équipes éducatives stables, qui aient le temps de travailler. Donnez aux enseignants la liberté et le temps, donnez-leur la formation nécessaire pour ce faire. Il faut permettre aux associations de mettre en place des projets éducatifs locaux au niveau des communes et des bassins de vie. Nous sommes de nombreux maires à en avoir organisé avec l'école, autour de l'école, en complémentarité avec l'école, en partenariat et je dirai même en connivence avec les familles.