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Interventions sur "arabe" de Renaud Muselier


7 interventions trouvées.

Le projet de loi dont nous sommes saisis tend à l'approbation de deux amendements à l'Accord portant création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, BERD, afin d'étendre son champ d'intervention aux pays du sud de la Méditerranée. L'année dernière, la communauté internationale a décidé de venir en aide aux printemps arabes. L'intervention de la BERD a été prévue, son mandat et l'expérience acquise depuis 20 ans ayant été jugés particulièrement utiles pour accompagner les pays du sud de la Méditerranée dans leur transition. Le Partenariat de Deauville adopté lors du sommet du G8 en mai 2011 pour aider sur le long terme les pays engagés dans une transition démocratique, économique et sociale repose sur deux piliers...

Je reconnais bien la qualité de vos questions. Sur le premier point de votre intervention, vous avez répondu par vous-même et je n'ai rien à rajouter. S'agissant du deuxième volet, la BERD a montré sa capacité d'action vis-à-vis des pays d'Europe centrale et orientale. En ce qui concerne le sud de l'Europe, on avait envisagé la création d'une banque méditerranéenne avant même les révolutions arabes. La BERD a des moyens importants et surtout, un savoir-faire unique en matière d'accompagnement des transitions politiques et économiques. Enfin, les gouverneurs de la banque sont mis en place par les représentants au conseil d'administration, eux-mêmes issus du pouvoir politique. Indirectement, les gouverneurs sont issus du pouvoir politique.

...s le rapport. Il n'est pas question de redéployer des fonds au détriment des pays actuellement bénéficiaires des opérations de la banque. Ce seront des fonds additionnels, et le montant de 2,5 milliards a été défini précisément en tenant compte des possibilités de la banque. L'extension du périmètre d'intervention répond à une demande forte des Etats pour accompagner les révolutions dans le monde arabe, au-delà des considérations techniques sur l'éligibilité.

...'abord d'excuser M. Axel Poniatowski, qui est depuis dimanche à Tunis, où il préside une mission de la commission des affaires étrangères tendant à approfondir le dialogue avec les nouvelles forces politiques afin d'accompagner la transition en cours. Cette mission en Tunisie n'est évidemment pas sans lien avec le sujet qui nous occupe aujourd'hui. La Révolution du jasmin a initié, dans le monde arabe, un mouvement de révoltes sans précédent, qui ne sont manipulées par aucun courant idéologique ou religieux. Après la Tunisie l'Égypte : les régimes ont changé, l'organisation politique se modifie sans effusion de sang, ou presque. C'est le printemps arabe. Exprimant des aspirations démocratiques, ces bouleversements doivent être appréhendés à long terme comme des facteurs d'ouverture, de stabili...

... de la responsabilité de protéger, adopté par l'Assemblée générale des Nations unies lors de son 60e sommet mondial, en 2005. Ainsi, dès le 26 février, le Conseil de sécurité de l'ONU adoptait à l'unanimité une résolution prévoyant des sanctions sévères, ainsi que la saisine de la Cour pénale internationale. Dans la foulée, la Libye était suspendue du Conseil des droits de l'homme et de la Ligue arabe, mesures là encore inédites, traduisant la profonde réprobation des agissements du colonel Kadhafi contre son peuple. Le 17 mars, à l'initiative de la France et de la Grande-Bretagne, la résolution 1973 de l'ONU est adoptée. La France peut s'honorer d'avoir mobilisé et convaincu ses partenaires de l'impérieuse nécessité d'intervenir en Libye pour appuyer une rébellion démocratique interne qui, ...

...itué la passivité de la communauté internationale face au massacre des insurgés, alors imminent. N'avons-nous pas craint qu'il soit déjà trop tard, après les tergiversations de certains de nos partenaires, qu'il a fallu bousculer au risque de s'attirer les critiques ? Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue que ce vote au Conseil de sécurité marque un tournant majeur, comme si le printemps arabe produisait déjà ses effets sur la gouvernance mondiale, et il n'est pas étonnant que certains États soient déjà pris de vertiges. Il convient dès lors de rappeler que la résolution de l'ONU s'inscrit dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies, qui autorise le recours à la force armée « pour protéger les populations et les zones civiles menacées » et instaure une zone d'exclusio...

...apide du conflit, mais nous n'avons aucune certitude à ce sujet. Les tentatives de déstabilisation du colonel Kadhafi fausses annonces de cessez-le-feu, intimidations, menaces terroristes, désinformation sur des pertes civiles témoignent de sa détermination à se maintenir au pouvoir à tout prix et à fissurer la coalition. Il semble marquer des points lorsque le Secrétaire général de la Ligue arabe relaie ses propos sur des pertes civiles et conteste les frappes, ou lorsque trois des cinq chefs d'État composant la mission de médiation sur la Libye constituée par l'Union africaine et l'Inde appellent à la cessation immédiate de toutes les hostilités. Après la course contre la montre, une phase délicate est en train de s'ouvrir : la transition politique, qui passe par des discussions diplomat...