Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de Wikipedia

Interventions sur "universitaire" de Régis Juanico


16 interventions trouvées.

...ujours pas d'une évaluation précise de la loi Liberté et responsabilité des universités, votée il y a maintenant trois ans, et que la quasi-totalité des universités est désormais engagée dans ce processus d'autonomie ? Les universités ont envie d'autonomie, nous a dit Mme la ministre dans son bref propos introductif. Oui, c'est vrai. Nous avons, nous aussi, interrogé les acteurs de la communauté universitaire sur le terrain : que pouvons-nous en déduire ? Si la loi LRU a incontestablement amélioré l'autonomie financière des universités, elle a également généré de la bureaucratie supplémentaire, favorisé une forme de recentralisation des relations entre les universités et le ministère et, parfois, restreint la liberté pédagogique des établissements. Elle a conduit aussi, nous disent nos interlocuteurs,...

...er la concurrence entre établissements publics et privés. Si les PRES peuvent constituer une chance pour les universités, qu'en est-il pour celles qui n'en font pas partie ? Faut-il, prenant pour seule boussole le classement de Shanghai, pourtant très contesté et contestable, et au nom de la concurrence et de la compétitivité, accroître encore le fossé qui sépare les pôles d'excellence des pôles universitaires de proximité, notamment ceux qui ne font pas partie des PRES ? Il ne faudrait pas qu'ils soient cantonnés aux premiers cycles et soumis à la concurrence des PRES pour la délivrance des diplômes nationaux. Ces établissements de proximité obtiennent pourtant d'excellents résultats en matière d'insertion professionnelle des étudiants de niveau master. Une récente enquête faisait apparaître des tau...

...er la concurrence entre établissements publics et établissements privés. Si les PRES peuvent constituer une chance pour les universités, qu'en est-il pour celles qui n'en font pas partie ? Faut-il, prenant pour seule boussole le classement de Shanghai, pourtant très contesté, et au nom de la concurrence et de la compétitivité, accroître encore le fossé qui sépare les pôles d'excellence des pôles universitaires de proximité, cantonnés aux premiers cycles et soumis à la concurrence des PRES pour la délivrance des diplômes nationaux ? Ces établissements de proximité obtiennent pourtant d'excellents résultats en matière d'insertion professionnelle des étudiants de niveau master.

...consentir un effort particulier parallèlement à l'effort engagé, nous ne le contestons pas, pour la revalorisation de la carrière des enseignants chercheurs et lancer un plan d'action sociale d'envergure. Pourquoi accorder un dixième mois, et ce dès septembre ? Depuis l'entrée en vigueur de la réforme LMD en 2003, 75 % des étudiants font leur entrée avant le 15 septembre. Auparavant, l'année universitaire durait neuf mois ; elle dure désormais dix mois pour trois étudiants sur quatre. Or, en septembre, ces étudiants ne touchent ni aide au logement ni aide spécifique pour leur installation. On leur demande donc de travailler plus longtemps dans l'année, mais sans les aider mieux ni davantage. Notre amendement tend à créer, grâce à l'ouverture de crédits de paiement de 155 millions d'euros, un dixi...

...ssements d'enseignement supérieur en fonction de leurs résultats en termes de réussite des étudiants aux diplômes et d'insertion des diplômés sur le marché du travail. Nous connaissons bien ce discours sur la culture du résultat ! Comment cela peut-il être compatible avec le respect de l'égalité des chances et de l'égalité de traitement des différentes universités, qu'il s'agisse de grands pôles universitaires ou d'universités de taille moyenne ou de plus petite taille ? Nous sommes également inquiets, comme l'a dit M. Cohen, de l'exigence qui vous est imposée dans votre lettre de mission de respecter l'objectif de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qui partent à la retraite, notamment dans l'enseignement supérieur. Nous vous demandons donc de mettre en place des garde-fous, en particulier ...

...amendement est extrêmement important puisqu'il porte sur la dotation globale de financement des universités. La lecture de la lettre de mission qui vous a été adressée par le Président de la République, madame la ministre, éveille en nous quelques craintes. D'une part, les moyens accordés aux universités seront basés sur leurs résultats. D'autre part, on vous demande d'identifier quelques campus universitaires susceptibles d'acquérir une réputation mondiale. Que deviendront alors les autres pôles universitaires ? Comment l'État assurera-t-il la nécessaire péréquation des moyens entre les établissements ? Vous faisiez allusion, tout à l'heure, à la notion de service public d'enseignement supérieur. Il semble important de mener une réflexion sur les mécanismes de solidarité, de rattrapage. En effet, l...

... de loi tend en effet à restreindre la liberté, fondamentale pour un bachelier, de s'inscrire à l'université de son choix puisqu'il conditionne l'inscription de ce dernier à sa participation au dispositif d'orientation active. En outre, l'application actuelle du dispositif pose problème, car, n'étant pas définie au niveau national, elle s'effectue de façon très hétérogène. Par exemple, un campus universitaire ayant vocation à acquérir une réputation mondiale et situé dans une ville proche de ma circonscription utilise cet outil comme une incitation dissuasive davantage que comme une aide apportée aux lycéens pour les inscrire dans la filière de leur choix. La formulation actuelle du texte ne doit pas être retenue car elle manque sa cible et institue un système coercitif, d'autant que le dispositif es...

Ce serait la sagesse de l'Assemblée d'envoyer un signe fort à cette composante indispensable de la communauté universitaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)

J'espère que cet amendement connaîtra le même sort que les amendements nos 8 et 9 ! (Sourires.) La caractéristique principale de l'article 5 est de renforcer considérablement, serions-nous tenter d'ajouter les pouvoirs du président d'université. Notre rôle de législateur est de permettre à la démocratie universitaire de vivre et d'essayer de favoriser l'équilibre des pouvoirs, notamment par la collégialité dans la préparation des décisions. Pour ce faire, l'amendement n° 179 prévoit d'insérer, après l'alinéa 4 de l'article, une disposition visant à créer un bureau autour du président de l'université. De tels bureaux existent déjà dans beaucoup d'universités, même si leur composition est variable. Pour prendr...

Avec l'article 6, qui précise la composition et les compétences du conseil d'administration, nous sommes au coeur de la question de la démocratie universitaire. Nous sommes d'accord avec la nécessité de réduire la dimension du conseil d'administration : si nous voulons faire de celui-ci le stratège de l'université, nous devons en finir avec les effectifs pléthoriques. La première mouture du texte, qui fixait un nombre de vingt membres, ayant été rejetée, la version actuelle prévoit de vingt à trente membres. Pour notre part, afin de donner un peu plus ...

Mon souci, dans la composition des conseils d'administration, n'est pas tant la représentation des enseignants-chercheurs à hauteur de 40 à 45 %, suivant les fourchettes proposées ni même celle des personnalités extérieures 25 % environ car assez conforme à la communauté universitaire, que le sort des personnels IATOSS. Ces personnels se sentent aujourd'hui mal considérés dans l'université. Ils ne trouvent pas vraiment leur place dans la communauté universitaire, alors qu'ils y jouent un rôle essentiel dans l'animation au quotidien. On retrouve d'ailleurs ce phénomène dans les collèges et les lycées où les personnels techniciens et ouvriers de service se sentent déconsidérés f...

je veux dire que votre réforme a été bâclée et conçue dans la précipitation. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Ce projet au périmètre étriqué manque des moyens financiers d'ampleur qui devraient l'accompagner et il est dépourvu de garde-fous. Sous des apparences techniques, il peut même se révéler dangereux pour notre modèle universitaire. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Madame la ministre, cette réforme est censée être « la plus importante de la législature », selon les mots mêmes du Premier ministre, mais vous l'avez conduite à la hussarde. La concertation avec les acteurs du monde universitaire a été menée en quelques semaines dans la confusion. Je pense en particulier à la première mouture inacceptable de votre texte, qui a fait l'objet d'un rejet unanime. Le Président de la République a été contraint même s'il semble goûter cet exercice à s'investir personnellement dans le dossier. Vous avez d'ailleurs fait l'aveu de cette précipitation, durant votre audition par la commission de...

Je pense aussi qu'au nom d'une vision très libérale de notre système universitaire développée pendant la campagne par le candidat Nicolas Sarkozy,

Je termine, monsieur le président. Madame la ministre, ce que redoutent plus que tout les acteurs de la vie universitaire que j'ai rencontrés à Saint-Étienne, pôle universitaire pluridisciplinaire de taille moyenne avec ses 14 000 étudiants et ses 1 300 personnels je pense en particulier au personnel IATOSS dont nous avons peu parlé ce soir , c'est que l'État se désengage, qu'il ne joue pas son rôle de garant de la solidarité et de l'aménagement harmonieux du territoire,

Leur crainte est forte que la loi profite aux grands pôles universitaires qui pourront mobiliser des ressources diversifiées, créer des fondations et qui concentreront les financements, au détriment des établissements plus petits ou de taille moyenne. Madame la ministre, si, comme vous le dites, ce texte est une première étape avant d'autres réformes, nous avons alors de sérieuses raisons d'être inquiets pour la suite. (Applaudissements sur les bancs du groupe social...