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Interventions sur "enseignant" de Patrick Roy


28 interventions trouvées.

Le week-end dernier, j'ai participé à de nombreuses fêtes d'école qui ont lieu en cette fin d'année scolaire. En ces occasions, j'ai rencontré d'anciens collègues enseignant dans des écoles, des collèges et des lycées. Tous m'ont dit jalousant quelque peu ma position qu'ils auraient aimé être à ma place ce soir pour faire part de leur colère au ministre de l'éducation nationale. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Le bilan de cette majorité depuis 2002 est sanglant ! (Mêmes mouvements).

Depuis huit ans, vous avez supprimé 75 000 postes d'enseignant, excusez du peu ! Dès votre arrivée au pouvoir, vous avez fait disparaître les aides éducateurs pour vous étonner ensuite de la montée de la violence. Tout récemment encore, vous avez décidé de sacrifier la formation des enseignants Yves Durand l'a rappelé à juste titre ce que déplorent les enseignants qui viennent se plaindre à nous, car nous, nous les écoutons. La raison principale de l'ab...

En découvrant notre nouveau ministre de l'éducation nationale, je forme le voeu que son bilan soit moins désastreux que celui de ses prédécesseurs et, en tout cas, qu'il évite de prétendre qu'on fera mieux avec moins de moyens et qu'il essaye de revenir sur cette véritable catastrophe qu'est la semaine de quatre jours. Ma première question porte sur le salaire des enseignants du primaire. Bien que le Président de la République défende le « travailler plus pour gagner plus », dans le primaire, les enseignants travaillent beaucoup pour rien. Ils accomplissent, parce qu'ils croient en leur métier, de nombreuses heures qui ne sont pas payées. Allez-vous enfin prendre en compte ce travail bénévole ? Par ailleurs, notre pays compte de nombreuses écoles où se trouve de l'am...

...ous faisons la distinction entre droit à l'éducation et droit à l'accueil , il faut y consacrer des moyens, obligation qui me permet de revenir à l'amendement précédent. J'ai été surpris du silence du Gouvernement parce que cet amendement n° 81 était au coeur du débat. Je l'ai déjà dit hier et je le répéterai tout au long de la journée : le vrai drame, ce n'est pas qu'un enfant se retrouve sans enseignant pour cause de grève, situation tout à fait marginale. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Quant au cas marginal de la journée de grève, je me permets de rappeler, en tant qu'ancien enseignant, qu'un professeur ne fait jamais la grève de gaieté de coeur parce que, ce jour-là, il perd de l'argent. Le salaire n'étant pas exorbitant, il y regarde à deux fois !

Dans toutes les écoles que j'ai pu connaître sauf exception l'enseignant travaille toujours avec les parents. Un élève, pour réussir, doit bénéficier du partenariat le plus soudé possible entre l'école et les familles. Pour ce qui me concerne, à chaque fois que je me suis mis en grève, j'ai prévenu les familles. Que se passait-il alors ? Une partie des élèves ne se rendait pas en classe, les autres étaient accueillis par deux collègues

De toute évidence, ce débat n'est pas aussi apaisé qu'il devrait l'être sur un sujet tel que l'école. Depuis hier, le ministère nous fait entendre des propos que je n'oserai pas qualifier de mensonges, même si je le pense, en affirmant par exemple qu'il est tout à fait exceptionnel que des enseignants absents ne soient pas remplacés, alors que, je l'ai répété à maintes reprises, les exemples pullulent. C'est là un premier mensonge de la part du ministre, à moins que mon secteur soit particulièrement délaissé ce que je ne pense pas être le cas. J'en viens à l'article 3. En entendant un inspecteur général me dire que les jours de grève étaient payés, je tombe des nues ! Si c'est le cas, mons...

...ir, qu'on me rende, ainsi qu'à tous mes collègues de France, l'argent indûment retenu depuis tant d'années ! Plus sérieusement, monsieur Goasguen, comment pouvez-vous proférer de tels mensonges alors que chacun peut vérifier la réalité ? Nous allons ressortir nos fiches de paye ! Plus sérieusement aussi, l'article 3 manifeste de la part du Gouvernement une volonté de mettre en cause les vilains enseignants. J'ai même entendu prononcer hier les mots d'« enseignants réactionnaires » et, comme l'a rappelé M. de Rugy, certains propos recourent à un vocabulaire exorbitant. Il y aurait « prise d'otages » ? Il faut tout de même savoir mesurer ses paroles ! Que les familles puissent être embarrassées le jour où un enseignant n'a pas prévenu de son absence, j'en conviens, mais mesurez-vous le sens de cette...

Il y va en effet de l'avenir du pays. L'école est le bien le plus précieux de la République. C'est le creuset et nous pouvons tous nous accorder sur ce point où se forment les futurs citoyens, où se forge leur relation avec la citoyenneté. L'article 4 aborde le cas d'une grève des enseignants. Or ce n'est pas tant la grève rare, et due à la surdité du Gouvernement qui provoque la colère des parents que le non-remplacement des professeurs absents pendant une longue période.

Alors que ceux-ci devraient pouvoir être remplacés, au pire, dans les vingt-quatre heures, il arrive que des élèves restent des semaines, voire des mois, sans professeur. En cas de grève, les enseignants s'organisent et, généralement, le bon sens l'emporte. Lorsque, enseignant, je faisais grève, et je l'ai faite souvent je perdais des sous ! , je prévenais systématiquement les parents, non seulement parce que je savais que cela pouvait mettre en difficulté certains d'entre eux,

Le véritable soutien scolaire consiste à apporter, durant le temps scolaire, une aide à de petits groupes d'élèves : tous les enseignants savent qu'un élève ne dispose pas d'une capacité d'écoute de plusieurs heures.

Cela inclut, c'est vrai, les jours de grève, ainsi que toutes les autres absences. En d'autres termes, ce texte permettra de mettre n'importe qui devant des élèves chaque fois qu'un enseignant sera en formation pédagogique ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Au motif d'instaurer un service d'accueil les jours de grève, vous instituez en fait la possibilité de remplacer les enseignants par n'importe qui ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.)

...répéter la première raison puisqu'il semble que vous ne voulez pas l'entendre ; en effet je ne peux pas supposer chez vous un défaut d'intelligence. En dépit de la gêne pour les familles, vous savez fort bien qu'aujourd'hui la grève est responsable de l'absence de professeurs dans un nombre infime de cas : 0,28 cas par an. Tous les autres cas sont dus à l'incapacité du ministère de remplacer les enseignants en congé maladie ou en formation. La grève est donc bien un alibi pour vous, comme le démontre le fait qu'un nombre élevé de vos orateurs ont utilisé cet argument. Vous m'avez répondu tout à l'heure qu'il était exceptionnel qu'un professeur ne soit pas remplacé. Ma circonscription doit être particulièrement mal lotie, et je demande une indemnisation immédiate, parce que, dans mes collèges et m...

...ples de cette sorte, j'en ai à foison. Ou bien, monsieur le ministre, ma circonscription est vraiment mal lotie et je demande une compensation ; ou bien l'information ne passe pas entre le terrain et le ministère. Je ne voulais pas répondre aux intervenants précédents, mais les propos de M. Goasguen m'ont fait bondir : si chacun a certes le droit d'avoir son opinion, comment peut-on accuser les enseignants d'être réactionnaires, en regardant évidemment de notre côté de l'hémicycle ?

... réalité, ce texte est un texte politicien. De plus, le projet de loi fait supporter aux communes une charge nouvelle alors même qu'il existe une grande inégalité de ressources entre les communes. On sait d'ailleurs que la compensation versée par l'État ne permettra pas de couvrir la totalité des coûts. On passe par ailleurs sous silence que dans les écoles maternelles et élémentaires il y a des enseignants qui accomplissent des heures supplémentaires gratuitement. Ce projet de loi est une atteinte évidente au droit de grève. Pourquoi ce texte arrive-t-il brutalement en urgence ? Il faut dénoncer cette précipitation. Enfin, il ne faut pas faire appel aux parents d'élèves quand on ne peut pas assumer le remplacement des enseignants. Le président Pierre Méhaignerie a fait valoir qu'aucun pays n'a c...

a rétorqué que l'absence des professeurs pour cas de grève constitue tout au plus deux à trois pour cent des absences totales, qui s'expliquent très majoritairement par la maladie ou la formation. L'article 2 du projet de loi ne précise pas que le droit d'accueil concerne exclusivement des situations exceptionnelles de grève. La solution alternative est de ne pas supprimer de postes d'enseignants, puisque les élèves ont besoin de ces derniers. La rapporteure pour avis a souligné que M. Roy a raison de dire que le projet de loi, dont le titre est d'ailleurs explicite, ne vise pas seulement les situations exceptionnelles de grèves. Il va plus loin, ce dont il faut se féliciter, en instituant au bénéfice de l'élève un droit d'accueil qui s'ajoute au droit à l'éducation.